Dans le cadre de la coopération décentralisée, l’engagement des collectivités territoriales repose sur un réseau d’acteurs diversifiés aux compétences complémentaires. La mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés est indispensable à la qualité et à la pérennité des actions. Ces partenariats permettent d’accéder à un réseau d’experts, qu’ils soient issus de structures institutionnelles ou de la société civile, qu’ils agissent au niveau national, européen ou international.
Organisations et réseaux internationaux
UNESCO
Le rôle de l’UNESCO est de développer la coopération intellectuelle et technique dans les domaines de l’éducation, la science et la culture. De plus, elle peut soutenir des actions et aider à l’établissement de partenariats avec des bailleurs de fonds (agences de développement nationales et internationales, Banque mondiale, PNUD).
Les conventions établies par l’UNESCO sur le patrimoine mondial (1972), la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003) et la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005) sont des guides et des appuis précieux. Face à la vulnérabilité et à la fragilité naturelles du patrimoine, à la multiplication des facteurs de risques, la communauté internationale a réagi et en premier lieu, les Nations-Unies, qui, par l’intermédiaire de l’UNESCO, ont défini des critères d’identification du patrimoine, des mesures de protection, de sauvegarde et de mise en valeur. Une des premières étapes significatives réside dans la construction d’un droit international du patrimoine et la promotion de législations nationales avec la signature, en 1972, de la convention sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel. Le Comité du patrimoine mondial (CPM), organe de mise en œuvre de la convention, a élaboré des critères précis pour l’inscription de biens sur la liste du patrimoine mondial et pour l’assistance internationale fournie à ce titre aux États membres.
L’UNESCO œuvre également pour la mise en réseau des différents acteurs. Le CPM s’est rapproché d’organismes intergouvernementaux ou non-gouvernementaux œuvrant au niveau international en faveur du patrimoine : le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), le Conseil international des musées (ICOM), l’Organisation mondiale des douanes (OMD), le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM).
Au-delà des actions citées, l’UNESCO participe à la sensibilisation des États et des populations à la richesse du patrimoine dans le monde. Disposant d’un budget mince face à l’ampleur de la tâche, l’UNESCO s’associe le plus souvent à des opérations concrètes de préservation et de sauvegarde du patrimoine mises en place par d’autres acteurs (États, organisations non-gouvernementales, collectivités locales).
L’action de l’UNESCO, dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de 1972, connaît un très grand succès : en témoigne le nombre de signataires de cette convention internationale (193 États-parties) et le nombre de biens déjà inscrits sur la liste (1092 biens d’exception répartis dans 167 États en 2019).
Site internet : whc.unesco.org
Programme des Nations-Unies pour l’environnement
Acronyme : PNUE, ONU Environnement
Date de création : 1972
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement est la principale autorité mondiale en matière d’environnement. Elle définit le programme environnemental mondial, favorise la mise en œuvre cohérente de la dimension environnementale du développement durable au sein du système des Nations Unies et sert de défenseur de l’environnement mondial. Sa mission est d’encourager les partenariats dans la prise en charge de l’environnement en étant exemplaire, en informant et en permettant aux pays et aux communautés d’améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures. Face à des défis environnementaux mondiaux sans précédent, ONU Environnement s’emploie à aider les gouvernements, la société civile et le secteur privé à protéger la planète.
Site internet : www.unep.org
Commission nationale française pour l’UNESCO
Acronyme : CNFU
Date de création : 1946
La Commission nationale française pour l’UNESCO a été créée en application de l’article 7 de l’Acte constitutif de l’UNESCO qui prévoit l’établissement de commissions nationales dans chacun des États membres. L’objectif de la CNFU est de contribuer au renforcement de l’influence française, intellectuelle et programmatique au sein de l’UNESCO en constituant un réservoir d’experts de haut niveau pour mobiliser le savoir-faire français ainsi qu’un lieu d’échanges d’idées en lien avec l’agenda de l’organisation. La commission vise également à promouvoir le rôle de l’UNESCO et de ses valeurs auprès de la société française. Pour cela, elle informe et sensibilise autour de l’UNESCO et de ses actions, veille à la mise en œuvre des programmes en France, initie et met en œuvre des coopérations internationales dans les domaines de compétence de l’UNESCO. La CNFU travaille au développement des coopérations avec la société civile (associations, secteur privé, entreprises et fondations). Dans ce cadre, elle a été profondément rénovée en 2014, avec comme objectif de mieux jouer son rôle d’interface entre l’UNESCO et la société civile française.
Site internet : unesco.delegfrance.org/-Francais
Organisation des villes du patrimoine mondial
Acronyme : OVMP
Date de création : 1993
L’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM) a pour mission d’aider les villes membres à perfectionner leurs modes de gestion en fonction des exigences particulières attribuables à la présence de sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Active dans toutes les régions de la planète, l’OVPM organise chaque année plusieurs activités, rencontres et concours destinés à la fois aux élus, experts en patrimoine, grand public et jeunes générations. L’événement phare de l’organisation, le Congrès mondial, permet, quant à lui, la rencontre de toute la communauté des villes du patrimoine mondial pour discuter et échanger sur des thèmes qui touchent le patrimoine mondial urbain.
Site internet : www.ovpm.org
Commission Culture de Cités et Gouvernements Locaux Unis
Acronyme : CGLU
Date de création : 2004
La Commission Culture de Cités et Gouvernements Locaux Unis représente et défend les intérêts des gouvernements locaux et régionaux de toutes tailles sur la scène mondiale. CGLU encourage la coopération entre les gouvernements locaux dans le but de favoriser l’émergence d’une autonomie et d’une démocratie locale. Depuis l’adoption de l’Agenda 21 de la culture en 2004, la Commission Culture de la CGLU promeut la compréhension de la culture comme dimension fondamentale du développement durable. En raison de sa diversité, le patrimoine culturel vivant est en évolution constante et ses composantes interagissent avec les dimensions du développement durable. Ce lien revêt une importance toute particulière à l’échelle locale, comme le reflètent les politiques culturelles des gouvernements locaux et les valeurs et pratiques culturelles des individus, groupes, organisations de la société civile et autres parties prenantes.
Site internet : www.uclg.org/fr
Conseil international des monuments et des sites
Acronyme : ICOMOS
Date de création : 1964
Le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) est une organisation non gouvernementale, regroupant 110 pays, qui se consacre à la conservation et à la protection des monuments et des sites dans le monde entier. Défenseur des conventions internationales et auteur de nombreuses chartes et directives (en particulier la Charte de Venise de 1964), ICOMOS est l’organe consultatif officiel de l’UNESCO pour le patrimoine mondial culturel. Créée en 1965, la section française du Conseil International des Monuments et des Sites est l’un des plus importants comités nationaux de l’ICOMOS. ICOMOS France est une association reconnue d’utilité publique. Avec l’appui de son réseau international, elle oeuvre à la diffusion de la connaissance et de l’expertise relatives aux questions patrimoniales sur le territoire français. ICOMOS France compte plus de 1 000 membres, professionnels, experts, entreprises, associations et collectivités territoriales. Lieu de rencontre interdisciplinaire, ICOMOS France contribue, par sa réflexion et son expertise, à la mise en oeuvre des conventions internationales concernant les patrimoines et conduit des missions d’expertise et d’audit, en France et à l’étranger, pour le compte du gouvernement français, de l’UNESCO ou d’ICOMOS international.
Site internet : www.icomos.org
Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels
Acronyme : ICCROM
Date de création : 1956
L’ICCROM est une organisation intergouvernementale qui promeut la conservation de toutes les formes de patrimoine culturel, dans l’ensemble des régions du monde. L’organisation a été constituée à la suite de la Seconde Guerre mondiale en réaction à la destruction généralisée et au besoin urgent de reconstruire les biens culturels. L’ICCROM réunit 136 États membres pour lesquels l’organisation offre un soutien en matière de sauvegarde du patrimoine à l’intérieur et au-delà des frontières. OEuvrant au niveau international et à l’échelle gouvernementale, auprès des institutions et des professionnels de terrain, l’organisation engage et informe de nouvelles générations de professionnels ainsi que le public intéressé par le patrimoine. En tant qu’organisation intergouvernementale dotée d’un large réseau d’experts, l’ICCROM s’appuie sur des coopérations institutionnelles formelles avec des organisations telles que l’UNESCO et son Comité du patrimoine mondial pour lequel l’ICCROM joue un rôle d’organe consultatif, avec des organisations non-gouvernementales à l’instar de l’ICOMOS, de l’ICOM et de l’Institut International de la Conservation (IIC), ainsi qu’avec des institutions scientifiques et des universités des États membres. Ceux qui se trouvent en première ligne de la préservation du patrimoine, à savoir les scientifiques, les restaurateurs, les conservateurs de musées, les gestionnaires de sites, les archivistes, les chercheurs et les archéologues ont recours à l’ICCROM pour mieux se former, s’informer, mener des recherches, des coopérations et des actions de promotion.
Site internet : www.iccrom.org
Le Comité national français du Conseil international des Musées
Acronyme : ICOM France
Date de création : 1946
Le Comité national français d’ICOM est le réseau français des professionnels des musées. Acteur majeur du champ muséal, il rassemble aujourd’hui 4400 membres individuels et 400 membres institutionnels. Ses membres forment une communauté large et diversifiée d’acteurs répartis sur tout le territoire issu de toutes les disciplines : Beaux-arts, Sciences et techniques, Histoire naturelle, Écomusées ou musées de société etc. Ensemble, les membres d’ICOM France œuvrent à représenter et promouvoir les musées, et à accompagner chacun dans ses missions professionnelles : gestion des collections, accueil de publics élargis, formation et intégration de nouveaux métiers, adoption des nouvelles technologies, recherche de financement etc. Au plan international, ICOM France est l’un des principaux contributeurs du Conseil International des Musées (ICOM), composé de 40 860 membres répartis dans 138 pays. ICOM France incite aussi ses membres à s’insérer dans le réseau international que forment les trente comités internationaux d’ICOM, lieux d’échanges, de savoir-faire, d’expériences et de bonnes pratiques. Il incarne également la fonction de relais constant de l’excellence française en matière de musées et agit de manière volontariste pour le rayonnement de la culture et de la langue françaises. Il est soutenu dans cette action par la délégation générale à la langue française et aux langues de France.
Site internet : www.icom-musees.fr
Comité français du bouclier bleu
Acronyme : CFBB
Date de création : 2001
Le Comité Français du Bouclier Bleu (CFBB) est une association déclarée d’utilité publique œuvrant à la protection du patrimoine culturel en temps de crise (conflits, catastrophes naturelles ou anthropiques, etc.) relais de Blue Shield International (BSI) en France, le comité français concentre ses activités sur la prévention des risques et la réponse à l’urgence sur le patrimoine culturel en France et en Europe, en particulier pour les catastrophes naturelles.
Ses activités sont centrées sur :
- L’information de tous les acteurs de la sauvegarde du patrimoine et du grand public
- La formation spécialisée à l’urgence pour tous les types de patrimoines
- Le rapprochement et le développement de partenariats entre les secteurs du patrimoine et ceux du secours et de l’urgence Il fonctionne en réseau avec les autres comités nationaux du Bouclier Bleu.
Le Bouclier Bleu ou Blue Shield International, crée en 1996, œuvre à la protection du patrimoine culturel menacé par les guerres et les catastrophes naturelles à l’échelle mondiale dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de La Haye de 1954. Il est constitué d’un Conseil, composé de 5 membres élus et des représentants des 4 associations internationales fondatrices : le Conseil international des musées (ICOM), le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), le Conseil international des archives (ICA), la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA) et s’appuie sur un réseau de comités nationaux (30 constitués et autant en cours de constitution) et un réseau d’experts.
Site internet : theblueshield.org/www.bouclier-bleu.fr
Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature
Acronyme : IUCN France
Date de création : 1992
L’UICN est la plus ancienne et la plus vaste organisation mondiale de conservation de la nature. Créée en 1948, elle compte plus de 1300 organisations membres (États, organismes publics, organisations non-gouvernementales) et plus de 16 000 experts. Sa mission est dédiée à la conservation de la nature et l’utilisation durable et équitable des ressources naturelles. L’UICN a un statut d’observateur auprès des Nations-Unies et le statut d’organisation consultative auprès de l’UNESCO pour évaluer les biens naturels du Patrimoine mondial. Le Comité français de l’UICN rassemble les membres et les experts de l’UICN en France. Il regroupe 2 ministères, 8 organismes publics, 42 ONG et plus de 250 experts réunis en commissions spécialisées et en groupes de travail thématiques. Par cette composition mixte, il est une plate-forme unique de dialogue, d’expertise et d’action sur les enjeux de la biodiversité. Le Comité français de l’UICN a mis en place 7 programmes consacrés aux politiques de la biodiversité, aux aires protégées, aux espèces, à la gestion des écosystèmes, à l’éducation et à la communication, à l’outre-mer, et à la coopération internationale. Leur mise en œuvre repose sur l’implication de ses organismes membres, de ses experts et de ses partenaires, incluant notamment les entreprises et les collectivités territoriales. Depuis près de dix ans, l’UICN France a engagé un travail auprès des collectivités territoriales pour encourager, renforcer et valoriser leur implication en faveur de la biodiversité. Elle s’appuie pour cela sur son réseau, et en particulier les 200 participants de son groupe de travail dédié (Collectivités & Biodiversité) incluant des collectivités partenaires. C’est dans ce cadre qu’a été réalisée en 2015 l’étude sur la coopération décentralisée et la biodiversité.
Site internet : www.uicn.fr
Conseil International des Archives
Acronyme : ICA
Date de création : 1948
Le Conseil International des Archives est une ONG qui agit en faveur de la gestion, la conservation, le traitement et l’utilisation du patrimoine archivistique mondial. Pour l’ICA, un archivage efficace est un préalable à la bonne gouvernance, au respect de la loi, à la transparence administrative, à la conservation de la mémoire collective et à l’accès des citoyens à l’information. À ce titre, il représente et rassemble les institutions et les professionnels des archives du monde entier. Il encourage ainsi le dialogue, les échanges et la transmission des connaissances sur les archives au-delà des frontières nationales. L’ICA est financée par ses membres qui définissent ses axes prioritaires. L’adhésion y est ouverte à toute personne ou organisation qui s’intéresse au traitement des archives ou à l’accès aux fonds. Fort d’environ 1 500 membres provenant de 199 pays et territoires, l’ICA a vocation à capitaliser la diversité culturelle de ses membres afin de résoudre certaines difficultés liées au domaine des archives et de faire évoluer la profession d’archiviste.
Site internet : www.ica.org/fr
La Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques
Acronyme : IFLA
Date de création : 1948
La Fédération Internationale des Associations et Institutions de Bibliothèques (IFLA) est la principale organisation représentant les intérêts des bibliothèques et des services d’information et de leurs usagers. À l’échelle internationale, elle est le porte-parole des bibliothécaires et des documentalistes dont l’un des principaux axes de travail est la préservation du patrimoine culturel. Ce travail est soutenu par 16 centres IFLA PAC (Programme stratégique d’IFLA pour la préservation et la conservation) à travers le monde et spécialisés dans différents domaines de la préservation et de la conservation. Le but est de s’assurer que les documents de bibliothèques et d’archives, publiés ou non, sous tout type de formats, soient préservés et accessibles aussi longtemps que possible.
Site internet : www.ifla.org
Organisations et réseaux européens
À l’échelle européenne, le Conseil de l’Europe, l’Union européenne et les organismes qui leur sont rattachés peuvent accompagner les projets de coopération décentralisée.
Conseil de l’Europe
Acronyme : COE
Date de création : 1949
Le Conseil de l’Europe regroupe 47 pays membres. Il a pour mission de favoriser la construction d’un espace européen démocratique et juridique commun, de développer la prise de conscience et la mise en valeur de l’identité culturelle de l’Europe et de sa diversité. Son rôle consiste à fournir aux pouvoirs publics et à la société civile des schémas d’intervention pour un usage durable des ressources patrimoniales et paysagères du territoire perçues comme un potentiel de développement humain et de régénération locale. Cette démarche se distingue de celle de l’Union européenne qui développe des programmes financiers de soutien. Sa contribution essentielle est de fournir des documents, cadres d’intervention, sous forme de conventions :
- Convention culturelle européenne (1954)
- Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l’Europe (Grenade, 1985)
- Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique (La Valette, 1992)
- Convention européenne du paysage (Florence, 2000)
- Convention-cadre sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (Faro, 2005)
Le Conseil de l’Europe encourage également des actions de sensibilisation :
- Les journées européennes du patrimoine (JEP), lancées en 1991 par le Conseil de l’Europe, et devenues depuis 1999 une action conjointe du Conseil de l’Europe et de la Commission européenne
- Le programme des Itinéraires culturels, nés en 1987, devenu accord partiel élargi en 2010, dont la Commission européenne est également partenaire depuis 2017
- Le Réseau européen du patrimoine HEREIN regroupe autour du Conseil de l’Europe les administrations européennes responsables de la protection du patrimoine de 42 pays.
Il met à disposition du public, des administrations, des professionnels un système permanent d’informations sur le patrimoine culturel : un réseau de correspondants nationaux, une base d’informations et d’analyse des politiques du patrimoine, un thésaurus en 16 langues Depuis 2016, un réseau des administrations en charge de la politique des jardins en Europe a été constitué à l’initiative de la France.
Les objectifs de ce réseau « HEREIN au jardin » sont de :
- Contribuer à la constitution d’un réseau de pays volontaires
- Promouvoir l’échange d’informations et de savoir-faire en matière de jardins
- Valoriser les activités nationales et internationales autour des jardins
- Sensibiliser les différents publics au thème des jardins grâce à l’opération « Rendez-vous aux jardins »
De plus, le Conseil de l’Europe développe différents programmes régionaux en Europe du sud-est qui visent à légitimer la construction de l’État de droit en matière de législation architecturale, patrimoniale et urbaine.
Sites internet : www.coe.int/fr/
Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe
Date de création : 1987
Le programme des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe a été lancé en 1987 : la déclaration de Saint– Jacques de Compostelle a jeté les bases du premier itinéraire culturel. Aujourd’hui, plus de 30 itinéraires sont certifiés et traversent les 50 pays signataires de la convention culturelle européenne. Chaque itinéraire doit répondre aux critères de certification établis par les résolutions statutaires du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe : en réunissant le patrimoine matériel et immatériel, illustrant les multiples cultures, identités, traditions qui forgent le continent européen, et promouvant les valeurs défendues par le Conseil de l’Europe.
Chaque itinéraire culturel est porté par un réseau associatif transnational, qui assure la participation des acteurs locaux, dans l’esprit de la convention de Faro sur la valeur du patrimoine culturel pour la société. Une fois certifiés, les itinéraires culturels sont évalués tous les trois ans. Un accord partiel élargi a été créé par le Conseil de l’Europe en 2010 et réunit aujourd’hui plus de 30 pays.
Site internet : www.coe.int/fr/web/cultural-routes
Union européenne
Acronyme : UE
Date de création : 1957
L’Union européenne s’emploie à promouvoir la diversité culturelle au sein des États membres, ainsi que la culture et le patrimoine commun conformément au traité sur le fonctionnement de l’UE. Le traité de Lisbonne rappelle que la culture est du ressort des États membres. Pour autant, il proclame que l’UE doit prendre en compte la culture dans toutes ses actions, de manière à encourager le respect interculturel et à promouvoir la diversité. Dans ce cadre, la Commission européenne veille à ce que la promotion de la culture et de la diversité culturelle soit prise en considération lors de l’élaboration des décisions et législations de l’Union européenne ayant un impact sur la culture.
En 2007, elle a proposé un agenda européen de la culture axé sur trois grands objectifs communs : la promotion de la diversité culturelle et du dialogue interculturel, la culture en tant que catalyseur de la créativité et la culture en tant qu’élément essentiel des relations internationales de l’Union européenne. Pour réaliser ces trois objectifs stratégiques, l’agenda européen de la culture a introduit de nouvelles méthodes de coopération avec les différentes parties concernées : dialogue structuré avec le secteur culturel, intégration accrue de la culture dans tous les programmes et politiques de l’UE, système de coopération plus structuré entre les États membres et les institutions de l’UE. Dans ce cadre, la Commission a élaboré et mis en place un certain nombre de programmes et de mesures politiques visant à soutenir et compléter les actions des États membres et promouvoir la coopération entre acteurs culturels notamment via le programme de financement « Europe Créative ».
En 2016, la Commission européenne et la Haute-Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont présenté la « stratégie de l’UE dans le domaine des relations culturelles internationales ». Visant à encourager la coopération culturelle entre l’UE et ses pays partenaires et à promouvoir un ordre mondial fondé sur la paix, l’État de droit, la liberté d’expression, la compréhension mutuelle et le respect des valeurs fondamentales, cette stratégie accorde une place fondamentale à la culture et au patrimoine. Ce cadre stratégique vise à mettre en place des relations culturelles internationales plus étroites et plus efficaces ainsi qu’un nouveau modèle de coopération avec les États membres, les instituts culturels nationaux, les opérateurs privés et publics de l’UE et de ses pays partenaires, en ouvrant de nouvelles perspectives, en créant des synergies et en optimisant les avantages socio-économiques.
En 2017, la Commission a adopté un nouvel agenda européen pour la culture, suivi en 2018 d’un cadre européen d’actions pour le patrimoine culturel.
Site internet : www.europa.eu/european-union/index_fr
L’Année européenne du patrimoine culturel 2018 a été proclamé « Année européenne du patrimoine culturel », avec pour objectif général de soutenir les efforts que fournissent l’Union, les États membres et les autorités régionales et locales, en coopération avec le secteur du patrimoine culturel et la société civile au sens large, afin de protéger, sauvegarder, réutiliser, développer, valoriser et promouvoir le patrimoine culturel de l’Europe.
L’Année européenne a contribué à promouvoir le patrimoine culturel en tant qu’élément important des relations entre l’Union et les pays tiers, en se fondant sur l’intérêt et les besoins des pays partenaires et sur l’expertise européenne en matière de patrimoine culturel. Avec 18 000 évènements en Europe qui ont atteint 10 millions de personnes, l’année européenne s’est avérée être une manifestation très mobilisatrice.
En décembre 2018, la Commission a publié un Cadre européen d’actions pour le patrimoine culturel. Ce document bâtit sur les acquis de l’Année européenne et en dessine la postérité, sous la forme de 65 actions qui seront mises en œuvre en 2019 et 2020. Le Cadre européen d’actions identifie également 4 principes que l’Union européenne va continuer à observer dans ses actions en faveur du patrimoine et organise ces derniers autour de 5 grands piliers. Les 4 principes sont les suivants :
- une approche holistique du patrimoine,
- l’intégration du patrimoine dans toutes les politiques pertinentes de l’Union européenne,
- la collecte de données,
- la coopération multipartenaires.
Tous les acteurs européens et institutions du patrimoine seront associés à l’action de la Commission, et réunis régulièrement au sein d’un Forum patrimoine qui se réunira au moins une fois par an.
Relais Culture Europe
Acronyme : RCE
Date de création : 1998
Structure publique nationale, le Relais Culture Europe est une plateforme d’innovation sur l’Europe et la culture. Sa mission est de soutenir les pratiques d’innovation culturelle européenne des acteurs culturels et créatifs par l’appui au développement de capacités et de projets, de réseaux de coopération et de communautés européennes d’échanges et de recherche. Assurant la fonction de Bureau Europe Créative France, le RCE accompagne les acteurs culturels et créatifs dans la mobilisation du programme Europe Créative autour de projets à dimension européenne. Le RCE propose également un guichet unique d’information sur les autres financements européens ouverts à la culture. Dans le cadre de ses missions, le RCE propose un ensemble d’activités :
- Une information et une sensibilisation sur les enjeux européens, les programmes de financement ouverts à la culture ou les pratiques existantes
- Un accompagnement dans l’analyse des pratiques, le montage de projets ou le développement de stratégies européennes
- Des espaces de réflexion, de débat et de mise en réseau au niveau national et européen (groupes de réflexions, colloques, séminaires)
Site internet : www.relais-culture-europe.eu
Instituts culturels nationaux de l’Union européenne
Acronyme : EUNIC
Date de création : 2006
Le réseau EUNIC regroupe les instituts européens chargés de l’action culturelle. Ses 36 membres représentant les 28 États membres de l’UE sont présents dans plus de 105 pays avec plus de 2000 établissements et des partenaires locaux. Leur action porte sur les arts, les langues, la jeunesse, l’enseignement, les sciences, le patrimoine, le dialogue interculturel et le développement. En contribuant à mutualiser les ressources et l’expertise en matière de culture et développement, le réseau EUNIC oeuvre à la réalisation de projets collaboratifs transnationaux dans ces domaines.
L’objectif est de développer une méthodologie commune pour le secteur culturel en Europe, valoriser ce modèle européen, renforcer le dialogue culturel, les échanges et la coopération en particulier dans les pays tiers. En 2017, un accord tripartite est venu renforcer le partenariat institutionnel entre le réseau EUNIC, la Commission européenne et le Service Européen d’Action Extérieure. Il constitue une feuille de route visant à faciliter le développement par les membres d’EUNIC.
Site internet : www.eunicglobal.eu
Partenaires institutionnels et Agences nationales
L’État, et en particulier les ministères, ont compétence en matière de politique étrangère et de politiques patrimoniales. En ce qui concerne les coopérations décentralisées, il est nécessaire de mutualiser ces efforts pour que les politiques de coopération et de valorisation du patrimoine s’inscrivent dans le cadre plus vaste des stratégies nationales.
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales
Acronymes : MEAE – DAECT
La Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales, rattachée à la Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats du MEAE, définit et met en œuvre la stratégie de soutien à la coopération décentralisée par le biais d’appels à projets, et ce, en complémentarité avec l’action de l’ensemble des partenaires.
La DAECT promeut le dialogue avec les collectivités et les associations, grâce à des groupes de travail favorisant une approche partagée, et le développement des partenariats en mutualisant, notamment avec les opérateurs. Elle apporte son concours aux postes diplomatiques et consulaires français ainsi qu’aux préfectures. De plus, elle contribue à l’élaboration des textes juridiques et à l’amélioration des modalités d’exercice de la coopération décentralisée.
La DAECT fournit des services d’information, d’analyse et de conseil auprès des collectivités engagées à l’international. Elle met en place des outils favorisant la mise en cohérence et la mutualisation : assises bilatérales, portail de la coopération décentralisée, atlas français de la coopération décentralisée, plateforme tourisme solidaire ainsi que des outils favorisant le développement des coopérations décentralisées tels que les appels à projets en ligne ou les fonds conjoints ou bilatéraux.
Le pôle des sciences humaines et sociales, archéologie et patrimoine, lui aussi rattaché à la Direction générale de la mondialisation, participe activement à la mise en oeuvre de la politique patrimoniale de la France à l’étranger, au niveau bilatéral, communautaire et international. Il soutient notamment les initiatives conduites par la DAECT pour l’action extérieure des collectivités territoriales. Il propose son assistance pour accompagner les projets de coopération avec des partenaires étrangers, en mettant en relation les partenaires pertinents. Ambassades et réseau culturel français à l’étranger, la coopération de la France pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel est coordonnée par les ambassades, dépendantes du MEAE.
Dans le domaine du patrimoine, les services culturels de ces ambassades sont compétents et agissent en accord avec les autorités locales au travers de trois axes principaux :
- La coopération avec les États partenaires pour la protection et la valorisation de sites et de biens culturels matériels et immatériels
- La lutte contre le trafic illicite des biens culturels
- La promotion du patrimoine culturel comme outil de développement économique et social.
De plus, les représentations peuvent compter sur le réseau culturel français (services de coopération dont les Instituts français et les Alliances françaises) qui multiplie les partenariats avec les opérateurs culturels, les collectivités locales, les universités, les organismes multilatéraux pour jouer un rôle actif au service des échanges en matière de patrimoine notamment.
Site internet : www.diplomatie.gouv.fr
Expertise France
Acronyme : EF
Date de création : 2014
Expertise France est un opérateur public au service de l’action extérieure de la France, sous tutelle du MEAE et du ministère de l’Économie et des Finances. La coopération avec les collectivités constitue pour Expertise France un axe de développement important qui figure dans le contrat d’objectifs et de moyens d’Expertise France avec l’État. Le renforcement des partenariats avec les principaux acteurs français de la coopération décentralisée constitue un objectif à part entière de son plan d’actions compte tenu de la montée en puissance des sujets portant sur la « gouvernance » et la décentralisation chez les bailleurs et une demande d’expertise en forte croissance dans ces domaines. Expertise France intervient aujourd’hui dans une centaine de pays et sur 500 projets avec un volume d’activité de plus de 184 millions d’euros en 2018. La mission d’Expertise France consiste à concevoir et mettre en œuvre des projets de coopération technique pour répondre à des demandes et des besoins exprimés par des pays partenaires. Son financement provient pour l’essentiel de l’Union européenne, de la France (ministères et Agence Française de Développement), des Nations Unies, du Fonds mondial ou d’autres bailleurs multilatéraux ou bilatéraux. Ces partenaires peuvent être selon les cas des administrations nationales ou locales mais aussi des collectivités locales ou encore des structures gravitant autour de la sphère publique (établissements de santé, ONG etc.). Depuis les années 2000, les savoir-faire patrimoniaux se trouvent au cœur d’un nouveau secteur de l’expertise technique avec un volume d’activité en constante progression au niveau international. En effet, la protection et la valorisation du patrimoine s’inscrivent de plus en plus dans des programmes d’envergure : aménagement urbain, stratégies territoriales, tourisme culturel et développement durable. Face à ce défi, Expertise France appuie depuis 2017 le ministère de la Culture dans le développement de l’expertise patrimoniale française sur la scène internationale promouvant offres d’audit, conseil, assistance technique et programmes de formation.
Site internet : www.expertisefrance.fr
Ministère de la Culture – Direction générale des patrimoines, Département des affaires européennes et internationales
Acronymes : MC – DGP, DAEI
Le département des affaires européennes et internationales coordonne, en liaison avec le secrétariat général, les actions européennes et internationales de la direction générale du ministère de la Culture. Il promeut la diversité culturelle et le dialogue interculturel, participe à la construction de l’Europe des patrimoines et favorise le rayonnement de la France en matière d’architecture et de patrimoine. À ce titre, il suit la mise en œuvre des conventions techniques et scientifiques dans ces deux domaines.
Pour l’exercice de ses missions, il collabore notamment avec l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’UNESCO et les organismes compétents. Il s’appuie en tant que de besoin sur l’expertise technique des services, des réseaux et leurs partenaires.
De plus, il participe dans son domaine de compétences à la tutelle de ses opérateurs. Intervention de la Direction générale des patrimoines :
- Missions d’expertise de professionnels du ministère de la Culture sur les questions législatives et réglementaires pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine et des centres historiques.
- Formation des professionnels en France ou dans leurs pays et aide à la mise en place de coopérations décentralisées avec des collectivités territoriales françaises.
Ainsi, la DGP propose à Sites & Cités remarquables de développer des coopérations sur le thème du patrimoine entre villes françaises et villes d’Europe centrale et orientale (Roumanie, Bulgarie, République de Macédoine du Nord), ainsi qu’au Mali. La DGP est également en charge du suivi des sites français inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Site internet : www.culture.gouv.fr
Ministère de la Transition Écologique et Solidaire – Ministère de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales
Acronyme : MTES – MCTRCT
Le soutien et l’appui que développent ces ministères à l’attention des collectivités engagées dans une coopération décentralisée sur le thème du patrimoine est visible à travers plusieurs actions. Les deux ministères se sont engagés dans un partenariat étroit avec l’Association des biens français du patrimoine mondial. Conjointement, ils soutiennent les gestionnaires de biens français inscrits sur la liste du patrimoine mondial dans le respect des règles et recommandations établies par l’UNESCO et dans une perspective de développement durable. En 1998, les deux ministères mettent en place le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA). Cette agence interministérielle vise à faire progresser les connaissances sur les territoires et les villes et éclairer l’action publique. Il initie des programmes de recherche incitative, de recherche-action, d’expérimentation et apporte son soutien à l’innovation et à la valorisation dans les domaines de l’aménagement des territoires, de l’urbanisme, de l’habitat, de l’architecture et de la construction en incluant un volet patrimoine.
De plus, la politique de l’État dans le domaine de la protection des paysages et des sites s’appuie sur les capacités d’expertise des commissions départementales et de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages qui donnent des avis sur l’ensemble des programmes et projets de protection et sur les plus importants projets d’aménagement dans les sites classés.
Composée de représentants des services de l’État, d’élus, et de membres de la société civile, la Commission a pour mission de conseiller le Ministre pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de protection, de conservation et de valorisation des monuments naturels, des sites, et des paysages urbains et ruraux.
Sites internet : www.ecologique-solidaire.gouv.fr – www.cohesion-territoires.gouv.fr
VIVAPOLIS
Date de création : 2013
Le réseau VIVAPOLIS vise à fédérer les acteurs publics et privés français qui travaillent à la conception, à la construction et au fonctionnement de la ville durable, sur le territoire national mais aussi à l’étranger, pour leur permettre d’être individuellement et collectivement plus efficaces dans leurs démarches et actions grâce à une meilleure synergie. Il a pour objectif de partager les bonnes pratiques en termes d’innovations technologiques et de gouvernance de projets des villes et entreprises françaises. Les actions du réseau prennent la forme d’échanges d’informations entre les membres ou avec des acteurs extérieurs, de manifestations à l’étranger, d’organisations d’accueils de délégations et de visites de terrain en France, de création de fiches thématiques du savoir-faire français.
Site internet : www.cohesion-territoires.gouv.fr/vivapolis
Agence nationales de l’habitat
Acronyme : Anah
Date de création : 1971
L’Agence nationale de l’habitat est un établissement public placé sous la tutelle des ministères en charge de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, de l’Action et des Comptes publics et de l’Économie et des Finances. Sa mission est d’améliorer le parc de logements privés existants et d’accompagner les collectivités locales dans la définition et la mise en œuvre de leurs politiques locales d’amélioration de l’habitat et de requalification urbaine. L’Anah accorde des aides financières pour travaux sous conditions de ressources à des propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés fragiles ou en difficulté. Elle est partenaire des collectivités territoriales pour le déploiement des opérations programmées d’amélioration de l’habitat (Opah) et opérateur de l’État dans la mise en œuvre de plans nationaux. Les axes d’intervention de l’Agence sont la lutte contre l’habitat indigne et très dégradé, le traitement des copropriétés en difficulté, la lutte contre la précarité énergétique et l’adaptation du logement aux besoins des personnes âgées ou handicapées.
Site internet : www.anah.fr
Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement
Acronyme : Cerema
Date de création : 2014
Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la Transition Écologique et Solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.
Site internet : www.cerema.fr
Office national des forêts
Acronyme : ONF
Date de création : 1964
Entreprise publique de la filière forêt-bois, l’ONF est présent en métropole et outre-mer. Au quotidien, l’action des forestiers s’articule autour de trois objectifs indissociables : la production de bois, la protection de l’environnement et l’accueil du public. L’Office réalise également des missions de service public dans le domaine de la gestion des risques naturels et propose des services aux collectivités et aux entreprises.
Site internet : www.onf.fr
Conservatoire du littoral
Date de création : 1975
Le Conservatoire du littoral est un établissement public administratif de l’État placé sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature. Ses effectifs, fonctionnaires détachés ou contractuels, sont répartis dans une vingtaine de sites en France métropolitaine et ultramarine. Le Conservatoire du littoral est généralement perçu comme un organisme commun à l’État et aux collectivités territoriales, où les qualités et les rôles complémentaires de l’un et des autres se conjuguent et se renforcent mutuellement. Soucieux de consolider son expérience et de renforcer les échanges de savoir-faire et de bonnes pratiques, à travers sa délégation « Europe et International », le Conservatoire du littoral développe des programmes de coopération à l’international et apporte une assistance institutionnelle et technique aux pays demandeurs en matière de protection et de gestion intégrée des zones côtières. Il est à l’origine de réseaux d’expertises et sollicité dans le cadre de programmes internationaux de protection des milieux naturels côtiers et insulaires.
Site internet : www.conservatoire-du-littoral.fr
Réseaux thématiques et pôles ressources
Les réseaux thématiques suscitent, développent, ou apportent leur soutien technique à des actions portant sur un domaine précis des responsabilités des collectivités locales. Ces collectifs réunissent techniciens et élus représentant les pouvoirs locaux.
Sites & Cités remarquables de France
Date de création : 2000
Sites & Cités remarquables regroupe 260 membres, soit 1 700 communes, porteurs du label Villes et Pays d’art et d’histoire ou d’un Site patrimonial remarquable. En France et à l’international, Sites & Cités remarquables anime des groupes de travail, organise des journées d’études, des expertises et des visites sur le terrain, publie des études, des ouvrages dans le domaine de la gestion, de la protection et de la mise en valeur des centres anciens. Depuis sa création, en 2000, Sites & Cités remarquables développe des échanges internationaux autour de l’urbanisme patrimonial, de la législation des centres anciens, de la gouvernance urbaine, du développement durable, du tourisme culturel et de la sensibilisation des publics au patrimoine. Forte des compétences de ses membres, s’appuyant sur des techniciens et des élus ainsi que sur des partenaires et des experts, Sites & Cités remarquables apporte son savoir-faire et travaille pour promouvoir une vision large et décloisonnée des questions liées au patrimoine au niveau national et international. Elle développe son action notamment en Europe, en Méditerranée, au Mali, mais aussi en Amérique latine et en Asie. À ce titre, l’association a obtenu les labels PACT 2, en 2012 et PACT 3, en 2017 attribués par le MEAE reconnaissant son expertise dans les domaines des patrimoines et de l’urbanisme patrimonial. Sites & Cités remarquables accompagne ses membres dans la mise en place de projets de coopération axés sur la revitalisation sociale, économique et culturelle des villes et territoires à partir du patrimoine. Elle met en lien autorités locales françaises et étrangères. Elle mobilise les compétences des experts, des techniciens et des élus membres ou partenaires du réseau pour des expertises, rencontres et formations. Elle propose des opérations pilotes dans les domaines de la préservation et de la valorisation des patrimoines. Ces opérations constituent alors des références pour des politiques patrimoniales plus larges. Enfin, Sites & Cités remarquables accompagne la constitution de réseaux régionaux et nationaux de collectivités afin de diffuser les bonnes pratiques, d’échanger sur les expériences et les interrogations des professionnels et des élus.
Réseau des Grands Sites de France
Acronyme : RGSF
Date de création : 2000
Sainte-Victoire, la Baie de Somme, le Marais poitevin… Voici quelques-uns des grands sites, figurant parmi les paysages les plus connus, touristiques et emblématiques. Ces paysages sont classés au titre de la loi du 2 mai 1930 sur « la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque ». L’action des gestionnaires des Grands Sites de France, labellisés ou en projet, s’inscrit dans les principes du développement durable : offrir aux visiteurs des sites restaurés et préservés, favoriser un tourisme responsable, générer un impact positif sur le tissu social et économique environnant, assurer une gestion active et à long terme des sites et associer les habitants à ces démarches. Le Réseau des Grands Sites de France, association loi 1901, a été créé à l’initiative des collectivités territoriales qui gèrent des Grands Sites et grâce au soutien du ministère en charge de l’Environnement. Il est un lieu vivant de partage d’expériences concrètes et d’échanges de savoir-faire entre ses membres qu’il accompagne pour améliorer leurs pratiques et promouvoir leurs valeurs. Il regroupe les organismes locaux chargés de la gestion des sites qui ont reçu le label Grand Site de France attribué pour 6 ans renouvelables par le ministre en charge de l’environnement et ceux qui travaillent à l’obtenir. Le Réseau participe aussi à la réflexion nationale et internationale sur le devenir des paysages emblématiques, confrontés au défi de leur préservation à long terme dans le contexte d’une pression touristique croissante. Le Réseau est soutenu par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de la Culture, pour mener des actions à l’international, notamment en accompagnant des coopérations entre ses membres avec d’autres sites emblématiques. Il anime le pôle international francophone dans le cadre duquel il organise une formation sur la gestion intégrée et durable des sites patrimoniaux, pour les professionnels francophones du patrimoine.
Site internet : www.grandsitedefrance.com
Site internet du Pôle patrimoine : www.polepatrimoine.org
Fédération des Parcs naturels régionaux de France
Acronyme : FPNRF
Date de création : 1971
La Fédération des Parcs naturels régionaux de France accompagne et promeut l’action des Parcs naturels régionaux de France et représente leurs intérêts auprès des grands acteurs nationaux et internationaux, en particulier dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques de développement des territoires ruraux et de préservation des espaces naturels. La Fédération capitalise et diffuse les expériences du réseau des Parcs, anime la réflexion et les échanges d’expériences au sein du réseau des Parcs et avec leurs partenaires français et étrangers. À travers le partage du concept et des expériences des Parcs, la Fédération et le réseau des Parcs souhaitent contribuer à l’amélioration de la protection de l’environnement et au développement économique, social et culturel des territoires partageant les valeurs des Parcs à l’étranger.
Site internet : www.parcs-naturels-regionaux.fr
Association des biens français du patrimoine mondial
Acronyme : ABFPM
Date de création : 2007
L’Association des biens français du patrimoine mondial réunit les gestionnaires de sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, soucieux d’améliorer la qualité de la protection et de la valorisation de leurs biens, de prendre part aux réflexions relatives aux politiques publiques conduites en France et de coopérer avec tous les sites culturels et naturels de la communauté internationale qui constituent un patrimoine universel, tout en œuvrant pour leur promotion. Face aux nombreux enjeux auxquels sont confrontés les gestionnaires de biens inscrits, l’association a ouvert plusieurs groupes de travail dont un consacré aux relations internationales. Cette commission entend favoriser les échanges avec d’autres biens inscrits dans le monde qui sont confrontés aux mêmes problématiques que les membres de l’association.
Site internet : www.assofrance-patrimoinemondial.org
Petites Cités de Caractère
Date de création : 1975
Petites Cités de Caractère® est une association française créée dans le but de fédérer et d’accompagner des petites villes au patrimoine remarquable et souhaitant faire de ce patrimoine le socle de leur projet de développement. Dans le cadre de leur projet, les Petites Cités de caractère® définissent et mettent en œuvre des formes novatrices de valorisation du patrimoine, d’accueil du public et d’animation locale. Les Petites Cités de Caractère® sont autant de laboratoires pour appréhender et construire la ville durable à l’échelle de petites unités urbaines, et partagent compétences et savoir-faire dans le cadre d’échanges et programmes de coopération internationale, à travers :
- L’organisation de séjours et accueil de délégations internationales (accueil en France de délégations italiennes, chinoises, géorgiennes, etc.)
- La définition de plans de gestion et de programmes de patrimoine urbain : protection, restauration de bâtiments historiques, aménagement, valorisation et animation d’espaces publics, association d’acteurs privés (dans le cadre notamment d’une convention de partenariat avec l’Université Tongji à Shanghai)
- La définition et la mise en œuvre de projets touristiques fondés sur les patrimoines matériels et immatériels (avec par exemple la participation au programme européen Villages et Cités de Traditions)
- Des animations culturelles et l’accueil d’artistes en résidence (Russie, Pologne, Madagascar, Japon, États-Unis, etc.)
Site internet : https://petitescitesdecaractere.com/
Union REMPART
Date de création : 1966
REMPART est l’union de 180 associations locales et régionales œuvrant pour la restauration et la mise en valeur du patrimoine. Avec elles, le patrimoine devient un support de sensibilisation et de formation des jeunes comme des adultes. Ses projets, accessibles à tous, sont l’illustration d’un patrimoine vivant, ouvert sur le monde et inclusif : chantiers internationaux de bénévoles, chantiers d’insertion et chantiers écoles, classes et ateliers du patrimoine, actions de sauvegarde, restaurations de tous les patrimoines, du plus modeste au plus prestigieux… Développer l’engagement pour le patrimoine est au cœur de la mission que REMPART se fixe. À l’international, les projets qui en découlent sont menés avec et par des organisations de la société civile. Ils favorisent la mobilité internationale, la solidarité avec des associations du monde entier et des actions de restauration emblématiques via des chantiers de bénévoles. Ces échanges permettent d’agir de manière visible sur le patrimoine et sur la société, en développant une « conscience patrimoniale ». REMPART accueille chaque année plus de 700 bénévoles venus de l’étranger et propose près de 40 projets de restauration dans 30 pays à plus de 250 bénévoles. L’Union REMPART entretient également des relations permanentes avec les Alliances françaises, les Instituts français, et avec des ONG internationales, telles que l’ICOMOS, au sein desquelles elle promeut l’importance du bénévolat des jeunes pour le patrimoine et dans la société civile.
Site internet : www.rempart.com
Vieilles Maisons Françaises
Acronyme : VMF
Date de création : 1958
L’objectif de l’association Vieilles Maisons Françaises, reconnue d’utilité publique en 1963, est de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine. L’association regroupe des défenseurs et passionnés de patrimoine, propriétaires ou non, au sein d’une centaine de délégations. Ces dernières organisent des manifestations culturelles, conseillent leurs adhérents et participent activement à la défense du patrimoine bâti et paysager partout en France en sollicitant les pouvoirs publics si nécessaire au niveau local comme au niveau national (actions juridictionnelles et lobbying). VMF édite également des ouvrages ainsi que le magazine VMF dédié au patrimoine, à l’architecture et aux jardins, et défend le patrimoine en péril par le biais de la Fondation VMF. L’association a aussi créé VMF Monde, entité qui mène des actions en faveur du patrimoine d’inspiration française à l’étranger. Les délégations VMF à l’étranger s’engagent à promouvoir la restauration de ce patrimoine d’inspiration française et à sensibiliser les habitants et les élus locaux à sa préservation. Après une première période d’identification du patrimoine local et des intervenants présents sur place, les VMF dans le monde ont pour but de faire connaitre, agir et échanger.
Site internet : www.vmfpatrimoine.org
Patrimoine sans frontières
Acronyme : PSF
Date de création : 1992
Patrimoine sans frontières est une association d’intérêt général (loi 1901), culturelle et de solidarité, créée avec le soutien du ministère de la Culture et partenaire de l’UNESCO depuis 2015. À travers la mobilisation des patrimoines culturels, l’association assure la cohésion des groupes et des communautés en renforçant leurs liens sociaux et participe à la réhabilitation de biens culturels en lien direct avec les populations concernées. Ses actions de terrain (participation à des chantiers, inventaires, soutien aux institutions éducatives, etc.) comme de réflexions (cellule de veille, journées-débats, publications) se déroulent dans différents pays ou régions (Afrique, Balkans, Moyen Orient, Asie de l’Est) comme en France. À chacune de ces occasions, l’Association veille à travailler directement avec les acteurs du patrimoine et à faire en sorte que les résultats de ces actions puissent être prises en charge et redéployées dans le futur par ces mêmes acteurs.
Site internet : http://psf.ong
Volubilis
Date de création : 1988
L’ONG Volubilis est un réseau euro-méditerranéen pour la ville et les paysages. L’association tisse des liens de culture, d’amitié et de partage de connaissances entre les hommes et les territoires d’Europe et de Méditerranée sur les questions de la ville et des paysages contemporains. Elle contribue à l’initiation, la sensibilisation et la formation des élus, professionnels et citoyens, curieux et passionnés, autour d’une approche pluriculturelle du paysage permettant de dépasser les clivages entre science et art, nature et culture, connaissance et action, sensibilité et savoir, sur le territoire du pourtour méditerranéen. Volubilis organise régulièrement des ateliers sur le thème du patrimoine dans une optique de coopération décentralisée.
Site internet : www.volubilis.org
Tétraktys
Date de création : 1983
Tétraktys est une ONG de développement local qui exporte le savoir-faire alpin à l’international en matière de développement des territoires ruraux. En 2019, Tétraktys accompagne onze territoires répartis en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient dans la valorisation de leurs patrimoines naturels et culturels.
Les expériences menées par Tétraktys démontrent que le patrimoine peut contribuer au processus d’inclusion des plus marginalisés en les encourageant à être des acteurs sur leur territoire. Tétraktys, par son expérience, est en mesure d’accompagner la structuration de sentiers de randonnée, la gestion durable de sites touristiques par les communautés ou la mise en place de stratégies régionales de valorisation patrimoniale. De la phase de diagnostic à la mise en œuvre d’actions concrètes de développement territorial, l’association dispose de la capacité et de l’expérience pour assurer la gestion de projets intégrés et diversifiés.
Tétraktys s’appuie aujourd’hui sur un pôle de 25 experts associés (en anthropologie, aménagement touristique, aménagement du territoire, gestion de sentiers de randonnée, spéléologie, culture, architecture, communication, éducation…). Ils interviennent de manière ponctuelle lors des missions mais appuient également les chefs de projet dans le suivi des actions.
Tétraktys a également su mobiliser au fil des années un vaste réseau de compétences (entreprises innovantes, élus et collectivités, professionnels du tourisme, établissements scolaires, institutions et associations) auquel elle fait appel en fonction des besoins des projets. C’est grâce à cette expertise et ce réseau que Tétraktys entend mettre le patrimoine aux mains des communautés.
Site internet : http://tetraktys-association.org/
Fédération nationale des communes forestières
Acronyme : FNCOFOR
Date de création : 1933
Avec plus de 6 000 adhérents, La Fédération nationale des Communes forestières rassemble tous les niveaux de collectivités propriétaires de forêts ainsi que celles concernées par la valorisation des forêts de leurs territoires. Cette association porte des valeurs partagées par les élus forestiers : la gestion durable et multifonctionnelle des forêts publiques, le rôle central des élus dans les politiques forestières territoriales, une vision de l’espace forestier comme atout du développement local. Son réseau d’associations départementales et d’unions régionales construit et met en œuvre sur le terrain des programmes innovants : bois construction, bois énergie, charte forestière, formations. La FNCOFOR représente les intérêts de ses membres auprès des instances décisionnelles : européennes, nationales et locales. Elle est force de propositions dans l’élaboration des politiques liées à la forêt et au bois et fait reconnaître le rôle des élus forestiers, garants de l’intérêt général. La FNCOFOR développe son action au niveau européen en tant que membre fondateur de la Fédération européenne des Communes forestières. Depuis 2003, elle travaille en coopération avec des élus forestiers d’autres pays — principalement africains — afin de promouvoir une gestion décentralisée des forêts par les collectivités, au bénéfice des populations. En 2009, elle a été à l’origine de la création de Cofor international avec des associations d’élus forestiers constituées au Cameroun, au Bénin et au Burkina-Faso.
Site internet : www.fncofor.fr
Maison des Cultures du Monde — Centre français du patrimoine culturel immatériel
Date de création : 1982
Association loi de 1901, la Maison des Cultures du Monde œuvre à l’accueil, la connaissance et la promotion en France des cultures étrangères et du patrimoine culturel immatériel, dans un esprit d’échange et de dialogue. Contribuant à la défense de la diversité culturelle et à la coopération internationale, elle est reconnue pour son expertise et son savoir-faire, sa programmation de formes d’expressions traditionnelles (concerts, spectacles, expositions…) et son ingénierie culturelle. Ses travaux de recherches, de documentation et d’édition (revues Internationale de l’Imaginaire, Cahiers du Centre français du patrimoine culturel immatériel, collection de disques Inédit) participent à la réflexion sur le patrimoine immatériel et à sa diffusion.
En 2011, son centre de ressources, à Vitré en Bretagne, est désigné Centre français du patrimoine culturel immatériel, et labellisé Ethnopôle, pôle national de ressources et de recherche en ethnologie, en 2016 par le ministère de la Culture. Par ses conseils et par la coordination de projets, la Maison des Cultures du Monde accompagne les acteurs de ces patrimoines. Elle propose des formations régulières et sur-mesure à destination des étudiants, des professionnels français ou étrangers désireux de mieux connaître les spécificités du patrimoine immatériel ou du secteur culturel français.
Chaque année, elle met en place une programmation composée de séminaires, rencontres et séjours à la demande d’institutions telles que le ministère de la Culture ou l’Institut Français. En outre, l’association organise le festival de l’Imaginaire qui a vocation à faire découvrir au plus large public la diversité des patrimoines immatériels et des disciplines culturelles du monde, à Paris et en région.
Site internet : www.maisondesculturesdumonde.org
Réseaux d’élus et de collectivités
Au niveau national, Régions de France, l’Assemblée des départements de France (ADF) et l’Association des Maires de France (AMF) gèrent, via des commissions ad hoc, l’engagement international des collectivités, coordonnent un positionnement au regard de leur champ de compétences et mènent une réflexion tant au niveau local qu’international. D’autres associations d’élus, telles que l’Association des petites villes de France (APVF), l’Association des Maires ruraux de France (AMRF) et France Urbaine, promeuvent le développement des coopérations décentralisées de leurs membres. Au niveau de l’espace francophone, l’Association internationale des Maires Francophones (AIMF) contribue à la diffusion des connaissances et des savoir-faire en matière de gestion municipale. Elle participe ainsi à l’animation de la coopération décentralisée francophone offrant une tribune internationale aux collectivités engagées et développe un programme spécifique en faveur du patrimoine culturel des villes. L’Association internationale des régions Francophones (AIRF), quant à elle, a pour but d’établir entre les collectivités régionales francophones des coopérations, des échanges d’information et d’expériences touchant à leurs domaines d’activité. Au niveau mondial, Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) porte la voix des gouvernements locaux et plaide pour une reconnaissance de leur rôle sur la scène internationale et dans la mise en oeuvre de la coopération. Ses commissions travaillent sur l’émergence de l’égalité entre les territoires et sur la bonne gouvernance.
Cités Unies France
Acronyme : CUF
Date de création : 1975
Cités Unies France est la tête de réseau des collectivités territoriales françaises engagées dans l’action internationale. Sa mission est de les accompagner au service de leur ouverture internationale, de leur rayonnement, de leur attractivité et de la promotion d’échanges humains, culturels et économiques. Soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l’Agence française de développement, CUF travaille en collaboration avec les associations des pouvoirs locaux françaises (AMF, ADF, Régions de France, France urbaine, etc.) et internationales, ainsi qu’avec des réseaux thématiques tels que Sites & Cités remarquables. Depuis sa création, l’association s’est positionnée comme un lieu fédérateur autour de près de 30 groupes-pays et un espace de dialogue et de mutualisation entre collectivités territoriales sur un même pays. Face à une évolution rapide du contexte et des enjeux, Cités Unies France a adopté récemment un projet stratégique 2018 — 2022, pour une association au service d’une action internationale des collectivités territoriales plus visible, pertinente, efficace et inclusive.
Site internet : www.cites-unies-france.org
Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe
Acronyme : AFFCRE
Date de création : 1951
L’Association Française du Conseil des Communes et Régions d’Europe anime le mouvement des jumelages et des partenariats européens en France et soutient les collectivités locales dans leur engagement en faveur d’une Europe proche de ses citoyens. Elle assure en France le suivi des programmes communautaires de soutien aux échanges, aide et conseille les communes membres pour la préparation de leurs projets européens et leurs recherches de financement. Partenaire de l’Office franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ), l’AFCCRE instruit les demandes de subventions pour les échanges de jeunes dans le cadre des jumelages entre les deux pays et met en place le volontariat Franco– allemand des territoires. L’Association propose régulièrement des journées d’études à l’attention des élus locaux, des fonctionnaires territoriaux et des militants associatifs impliqués dans l’organisation et l’animation des échanges et coopérations. Elle anime des groupes de travail réunissant les collectivités engagées dans des jumelages et partenariats en Allemagne, Pologne, Roumanie, dans les Balkans, au Royaume-Uni etc.
Site internet : http://afccre.org
Agence des Villes et des Territoires Méditerranéens Durables
Acronyme : AVITEM
Date de création : 2012
L’Agence des villes et territoires méditerranéens durables (AVITEM), positionnée à Marseille, a pour objet de mettre en place un dispositif d’échange d’expériences, d’expertises et de formation, visant la promotion des démarches de développement urbain et territorial en Méditerranée. L’AVITEM est un GIP qui associe l’État (Commissariat Général à l’Egalite des Territoires, ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères), des collectivités territoriales (Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur et Métropole Nice-Côte d’Azur) ainsi que l’Établissement public d’aménagement Euroméditerranée.
L’AVITEM développe son activité autour des trois axes suivants :
- La coopération en Méditerranée, à partir de financements européens. L’AVITEM a remporté plusieurs appels à projets lancés par Bruxelles sur la protection des zones côtières, l’innovation dans les PME, l’efficience énergétique des bâtiments ou encore le coworking.
- La formation, avec comme objectif la création à Marseille d’un « institut méditerranéen des hautes études urbaines et territoriales ». L’AVITEM forme chaque année une trentaine de fonctionnaires territoriaux des rives sud de la Méditerranée.
- La création d’une plateforme de services dédiée aux autorités locales, aux sociétés d’aménagement, aux établissements publics partenaires et aux entreprises sur la thématique de la ville méditerranéenne durable.
À ce titre, le Réseau des Aménageurs en Méditerranée entend développer une expertise mise à disposition de l’ensemble des membres du Réseau, et au-delà des partenaires aménageurs, opérateurs et financeurs en Méditerranée
Site internet : https://avitem.org
Réseaux Régionaux Multi-Acteurs
Acronyme : RRMA
Dans un esprit de service public et une approche pluri-acteurs, les Réseaux Régionaux Multi-Acteurs (RRMA) ont vocation à renforcer l’implication et améliorer la qualité des actions menées à l’international et en France dans tous les champs de la coopération et de la solidarité. En leur qualité de référents régionaux, implantés au cœur des territoires, les RRMA interviennent en complémentarité des politiques publiques locales et nationales qu’ils contribuent à construire, à animer et à valoriser. Acteurs à part entière de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, ils participent à l’ouverture au monde des habitants dans un contexte de plus en plus globalisé et interdépendant.
Dans cette optique, les RRMA proposent une palette de services à destination de tous les acteurs basés dans leur région respective :
- Recensement et identification des projets et des acteurs de leurs territoires
- Accompagnement des porteurs de projet : information, orientation, appui-conseil, formation, mise en relation
- Animation territoriale : organisation de rencontres et de temps de concertation en région afin de favoriser la mutualisation et le développement de partenariats et de synergies
- Valorisation des projets et acteurs régionaux
- Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale
- Développement de la mobilité et de l’engagement solidaire des jeunes afin de favoriser et renforcer les synergies et les mutualisations.
Les RRMA ont constitué la Conférence Inter-Régionale des Réseaux Régionaux Multi-Acteurs qui les fédère.
Contact : coordination@rrma.fr
- Auvergne Rhône-Alpes : Resacoop
- Bourgogne Franche-Comté : Bourgogne Franche-Comté International
- Bretagne : Réseau Bretagne Solidaire
- Centre Val de Loire : Centraider
- Grand Est : GESCOD
- Guadeloupe et Martinique : Karib Horizon
- Hauts-de-France : Lianes coopération
- Normandie : Horizons Solidaires
- Nouvelle Aquitaine : SO Coopération
- Occitanie : Occitanie Coopération
- Pays de la Loire : Pays de la Loire Coopération Internationale
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : Territoires Solidaires
Réseaux professionnels
Les collectivités peuvent faire appel aux réseaux professionnels pour ne pas agir seules et ainsi mutualiser efforts et moyens. Ceux-ci ne se substituent pas aux agents des collectivités partenaires mais, par leurs compétences spécifiques, apportent un soutien technique, favorisent les approches complémentaires et la professionnalisation des actions. Les associations des professionnels du patrimoine, en France ou au niveau international, disposent d’une réelle expérience de terrain, valeur ajoutée indéniable lorsqu’il s’agit de concrétiser des projets avec les acteurs locaux. Fortes de leur réseau d’experts, elles sont également des pôles ressources en termes de connaissance du patrimoine et d’animation de projets de partenariat.
Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France
Acronyme : ANABF
Date de création : 1984
L’Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France est une association à but non-lucratif qui vise à promouvoir la qualité du service public sur les plans de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage. L’ANABF édite la revue La Pierre d’Angle qui sert de support de communication et d’émulation entre institutions publiques et privées. Bien que l’ANABF ait pour première vocation d’agir sur les territoires de la France métropolitaine et ultramarine, elle a toujours œuvré à la mise en place de projets de coopération internationale. À ce titre, les membres de l’ANABF ont réalisé des missions d’expertise dans différents pays du monde (Angola, Albanie, Japon, Sénégal etc.) en lien avec l’association Sites & Cités remarquables mais aussi avec d’autres institutions telles que l’UNESCO ou encore la Commission Européenne. L’intérêt de ces échanges repose, d’une part, sur la possibilité de faire partager l’expertise et les retours d’expériences françaises en matière de patrimoine architectural, urbain et paysager. D’autre part, ils offrent aux professionnels français un autre regard sur leurs pratiques et par la même occasion permettent de questionner et de faire évoluer ces dernières. En s’impliquant à l’international, l’ANABF s’attache à agir sur l’existant et accompagner la prise en compte et la mise en valeur d’un héritage commun.
Site internet : www.anabf.org
Fédération Nationales des Agences d’Urbanisme
Acronyme : FNAU
Date de création : 1980
La Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme (FNAU) regroupe une cinquantaine d’organismes publics d’étude et de réflexion sur l’aménagement et le développement des grandes agglomérations françaises. Les agences d’urbanisme ont, pour la plupart, un statut d’association où se retrouvent autour des collectivités impliquées l’État et les autres partenaires publics du développement urbain. La FNAU est une association d’élus qui offre un lieu privilégié de dialogue sur les questions urbaines. Elle prend position dans les grands débats nationaux et européens sur les politiques urbaines et l’avenir des villes. Le réseau technique de la FNAU rassemble 1500 professionnels de l’urbanisme, ancrés dans les réalités locales. La fédération leur permet de disposer d’un espace de rencontres et d’un réseau d’échanges où ils peuvent capitaliser leurs savoirs, partager leurs expériences et se mobiliser sur des projets collectifs. Les agences d’urbanisme françaises interviennent de plus en plus à l’international dans des actions de coopération décentralisée ou en réponse à des appels d’offre provenant du dispositif français d’aide publique au développement ou d’organismes internationaux. La fédération accompagne cette ouverture à l’international via le soutien à la planification et à l’aménagement, l’appui aux politiques publiques sectorielles ou encore la préparation de projets urbains.
Site internet : www.fnau.org
Architectes Français à l’Export
Acronyme : AFEX
Date de création : 1996
L’AFEX est une association de plus de 200 membres dont 120 cabinets d’architecture ainsi que des ingénieurs, urbanistes, paysagistes, architectes d’intérieur, maîtres d’œuvre et industriels, soit plus de 5 000 professionnels. L’association apporte un soutien à l’organisation de ces agences professionnelles. Avec l’appui des pouvoirs publics, l’association et ses membres unissent leurs expériences au quotidien pour promouvoir le savoir-faire architectural français et ses acteurs dans le monde. Aussi, au moyen de colloques, de salons, de groupes d’actions et de discussions organisés à travers le monde, l’AFEX met en partage l’expérience d’un vivier de professionnels et se positionne comme un intermédiaire entre ses membres, les clients et partenaires étrangers à la recherche d’une expertise française. L’AFEX édite par ailleurs des guides export et des ouvrages, décerne chaque année le Grand Prix de l’architecture française et met en place des expositions.
Site internet : www.afex.fr
Urbanistes Sans Frontières
Acronyme : USF
Date de création : 2004
Urbanistes Sans Frontières est une ONG, fondée en 2004 à Paris, dont l’objectif principal est d’agir à l’échelle internationale pour le développement durable des villes et des territoires.
Ses axes d’intervention sont :
- Le renforcement des compétences en matière de territoire
- La coopération technique et l’intervention pour le développement urbain et rural
- La promotion du développement durable et émergence de la gouvernance urbaine participative
Les projets d’USF sont orientés vers les objectifs de développement durable (ODD) et la préservation du patrimoine bâti, paysager et naturel à l’échelle de la planification stratégique ainsi qu’à l’échelle des projets opérationnels. À ce titre, USF mène des actions ciblant notamment l’ODD 11.4 « Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial ». USF agit également pour la valorisation du patrimoine immatériel et culturel dans le cadre de la programmation des projets urbains.
Site internet : www.usf‑f.org
Ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine de Cergy-Pontoise
Acronyme : Les ateliers de Cergy
Date de création : 1982
Les Ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine de Cergy-Pontoise, association à but non lucratif créée par les urbanistes de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, organisent en France et à l’international des ateliers de production collective au service du projet territorial. L’objectif est d’accompagner les autorités locales dans l’élaboration de leurs stratégies de développement territorial avec une approche créative, innovante et prospective. Ces ateliers réunissent des professionnels bénévoles, de toutes nationalités, sélectionnés avec une grande exigence, qui prennent part pendant plusieurs semaines à une réflexion en équipe au croisement de différents domaines de l’urbain : géographie, économie, paysage, sociologie, art, ingénierie, design et environnement. Au fil des années, un réseau international de plus de 3 000 personnes s’est constitué autour du développement territorial et de l’aménagement urbain.
Site internet : www.ateliers.org
Les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement
Acronyme : CAUE
Date de création : 1977
La grande majorité des départements français comptent un Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Nés de la Loi sur l’architecture du 3 janvier 1977, les CAUE sont des associations formées à l’initiative des responsables locaux et présidées par un élu local. Ils fédèrent les acteurs impliqués dans la gestion de l’espace urbain et rural et œuvrent à la promotion de la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement à l’échelle du département. Dans le cadre de projets de coopération autour des patrimoines, les CAUE peuvent être de précieux partenaires en matière de sensibilisation sur les questions d’architecture, d’urbanisme et de paysages.
Sites internet : www.fncaue.com
Partenariat Français pour la Ville et les Territoires
Acronyme : PFVT
Date de création : 2011
Le Partenariat Français pour les Villes et les Territoires (PFVT) est une plateforme d’échanges et de valorisation de l’expertise des acteurs français du développement urbain à l’international. Lancé à l’initiative du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales, il fédère une centaine d’organismes représentant la diversité de l’expertise urbaine française : État, établissements publics, collectivités locales et associations d’élus, fédérations et professionnels du développement urbain, entreprises, organismes de recherche et de formation, organisations de la société civile. Le PFVT coordonne l’élaboration de stratégies, la participation des acteurs français au débat international et valorise l’expertise urbaine française, en réponse aux demandes des villes et États partenaires dans les pays en développement et émergents.
Site internet : www.pfvt.fr
Fondation Architectes de l’Urgence
Acronyme : FAU
Date de création : 2001
À travers ses programmes d’action dans le monde entier, la Fondation Architectes de l’Urgence (FAU) a su démontrer que le secours aux populations en détresse ne peut se limiter au seul apport de vivres et de soins : reconstruire des vies brisées, c’est aussi permettre aux plus démunis de retrouver des conditions de vie décentes dans les meilleurs délais. Son but est d’apporter conseil et assistance aux populations éprouvées par des catastrophes naturelles, technologiques ou humaines, et plus généralement de porter assistance à toute personne en état de souffrance physique ou morale en France et à l’étranger. Elle participe également aux réflexions menées après toute catastrophe, et peut, de par son intérêt pour le patrimoine culturel, intervenir dans le cadre de missions de sauvegarde du patrimoine. Depuis sa création, la fondation Architectes de l’urgence a pu mener des programmes d’urgence et de reconstruction dans plus de 36 pays dont la France afin de mettre en sécurité, évaluer, mais aussi reconstruire, réhabiliter habitats, écoles, hôpitaux ou centres de santé, et former aux bonnes pratiques constructives.
Site internet : www.archi-urgent.com
Réseau Habitat & Francophonie
Acronyme : RHF
Date de création : 1987
Le Réseau Habitat et Francophonie réunit les professionnels francophones de l’habitat convenable afin de mutualiser leurs réflexions, leurs compétences et leurs expériences en faveur de l’accès du plus grand nombre à un logement décent et à un cadre de vie de qualité. Il est accrédité par l’Organisation internationale de la Francophonie et dispose d’un statut consultatif sur toutes les questions liées au logement abordable. Il permet à ses membres, qu’ils soient aménageurs, constructeurs, gestionnaires, financeurs, collectivités locales ou experts individuels, d’optimiser leurs pratiques et d’accroître leurs performances grâce aux échanges d’expériences. RHF est amené à traiter de la thématique du patrimoine, notamment à travers les opérations de restauration des bâtiments anciens. Si elles œuvrent quotidiennement dans leur pays pour l’accès à un logement décent pour tous, les organisations membres, unies au sein du Réseau, participent à la réflexion sur l’habitat et agissent en faveur du droit au logement à l’échelle mondiale.
Site internet : http://habitatfrancophonie.org
Compagnons Bâtisseurs
Date de création : 1958
Les Compagnons Bâtisseurs accompagnent les personnes les plus fragiles dans la restauration ou la construction de leur logement. Le mouvement milite pour la dignité des logements et des personnes en proposant des solutions concrètes d’amélioration de l’habitat. Il soutient les habitants en situation de précarité : ménages aux revenus modestes, personnes âgées, personnes invalides ou handicapées, personnes seules avec enfants. Les actions des compagnons bâtisseurs visent :
- L’amélioration de l’habitat par des chantiers d’auto– réhabilitation accompagnée, d’auto-construction accompagnée, avec le prêt d’outils, d’animations collectives.
- Le développement de réseaux d’entraide de proximité grâce à des ateliers et animations collectives qui sont des temps d’échange, d’apprentissage et de convivialité.
- L’insertion par l’activité économique dans le secteur du bâtiment par des chantiers d’insertion et des chantiers de formation, supports à l’apprentissage technique, destinés à lever les freins d’accès à l’emploi de personnes en grandes difficultés.
- L’accueil de jeunes volontaires (service civique et service volontaire européen) et de bénévoles engagés dans le mouvement.
Site internet : www.compagnonsbatisseurs.eu
Association Européenne des Entreprises de Restauration du Patrimoine Architectural
Acronyme : AEERPA
L’AEERPA est l’unique association représentante des entreprises spécialisées dans la restauration de l’architecture patrimoniale à l’échelle européenne. L’association promeut un certain modèle de sauvegarde du patrimoine, fédère les associations nationales et les entreprises de restauration du patrimoine et s’attache à être le principal interlocuteur auprès des institutions européennes sur les questions qui concernent la restauration de l’architecture patrimoniale. À travers l’animation de son réseau, notamment via l’organisation de journées d’échanges de savoir-faire et de conférences, l’association est engagée dans la préservation et l’amélioration des compétences et des savoir-faire en matière de restauration et de conservation. Elle favorise également les échanges entre professionnels des différents pays européens. Le transfert de compétences par le biais de l’apprentissage, soutenu et conservé au sein de ces entreprises membres, a rendu possible la sauvegarde de certains artisanats traditionnels. Au moyen de la recherche, de l’étude, de l’identification et de la promotion des actions contribuant au développement de l’activité de restauration, il s’agit de prendre part au devenir du patrimoine européen.
Institut national des métiers d’art
Acronyme : INMA
Date de création : 1889
L’Institut National des Métiers d’Art (INMA), opérateur de l’État sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère de la Culture, mène une mission d’intérêt général en faveur du développement, de la préservation et de la promotion des métiers d’art. Son centre de ressources réalise une veille active sur l’actualité du secteur des métiers d’art : formation, entreprise, innovation, export, développement durable… Il conçoit et diffuse des produits et outils d’information tels que la collection « Cahiers des métiers d’art », publiée par la Documentation française, qui propose des éléments d’information et pistes de réflexions sur les enjeux et défis du secteur, les fiches métiers et le répertoire des formations dans toute la France. Le portail documentaire de l’INMA regroupe plus de 6 000 ressources numériques (vidéos, articles de presse, études et ouvrages), à destination de tous les publics, en fonction de leurs besoins. L’INMA coordonne également le plus grand événement européen dédié aux métiers d’art, les « Journées Européennes des Métiers d’Art » (« European artistic crafts days »), qui fédère une vingtaine de pays, chaque année, au mois d’avril.
Sites internet :
Instituts et formations
Les compétences nécessaires à la conservation, préservation et mise en valeur des patrimoines relèvent d’une variété de professions spécifiques et en constante évolution, à l’instar des formations qui y préparent. La formation en matière de patrimoine bénéficie d’une reconnaissance à l’international et contribue au rayonnement de la France dans le monde. Centres de ressources et réservoirs de futurs professionnels encadrés par une équipe pédagogique qualifiée, les universités et les écoles qui dispensent ces formations sont de précieux partenaires pour la mise en place de projets de coopération internationale autour du patrimoine. Les masters dans ce domaine qui dépendent des universités et de plusieurs écoles spécialisées, telles que l’École du Louvre, forment aux métiers de conservateur et de médiateur du patrimoine. La plupart des villes universitaires abritent ce type de formations aux côtés des laboratoires de recherche qui leur sont affiliés.
On dénombre également plusieurs Masters communs du programme européen Erasmus Mundus dans le champ des patrimoines qui ont l’avantage d’offrir une approche internationale. Ce programme d’étude englobe des formations de haut niveau qui se déroulent dans au moins deux établissements d’enseignement supérieur de deux pays distincts participant au programme.
Les écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA), au nombre de 20, peuvent aussi être des acteurs pertinents. En effet, le réseau des ENSA développe des modules de formation tournés vers l’international ; il s’agit d’inciter les étudiants à conjuguer architecture, patrimoine et action internationale. À ce titre, le laboratoire CRAterre qui dépend de l’ENSA de Grenoble a développé une expertise de terrain dans le domaine de l’architecture en terre et mène de multiples projets à l’international, notamment en Afrique de l’Ouest, en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique Centrale. Les établissements de formation aux métiers techniques constituent également des ressources intéressantes. On peut ici citer les écoles et instituts d’art, de design de mode et d’artisanat, les écoles de gastronomie ou encore les lycées hôteliers.
Une chaire UNESCO est un label scientifique international. Elle est créée sous la tutelle de l’Université et placée sous la responsabilité du porteur du projet sur la base d’un accord signé entre l’université et l’UNESCO. Sur la thématique du patrimoine, on peut citer par exemple la chaire « Tourisme, culture, développement » en étroite collaboration avec l’Institut de Recherche et d’Études Supérieures du Tourisme de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Le Centre National des Arts et Métiers (CNAM) représente lui aussi un acteur majeur dans ce domaine, d’autant plus qu’il est engagé dans de multiples projets de coopération à l’international dans les champs de la formation et de la recherche. Il en va de même pour l’École d’Avignon, spécialisée dans les techniques de restauration et de réhabilitation du bâti ancien, qui mène régulièrement des missions d’expertise et réalise des formations à l’étranger. Il existe par ailleurs plusieurs chaires UNESCO qui portent sur le patrimoine.
En outre, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), créée en 1961, regroupe des universités, des grandes écoles, des réseaux universitaires et des centres de recherche scientifique francophones. Son réseau compte 909 membres dans 113 pays. L’AUF est donc l’une des plus importantes associations d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche au monde. Dans le respect de la diversité des cultures et des langues, l’AUF promeut une francophonie universitaire solidaire engagée dans le développement économique, social et culturel des sociétés. Elle favorise ainsi la solidarité active entre ses établissements membres et les aide à relever les défis auxquels ils sont confrontés, tels que la qualité de la formation, la recherche et la gouvernance universitaire, l’insertion professionnelle ou encore l’implication dans le développement des sociétés.
En 2011, le Département des Affaires Européennes et Internationales du ministère de la Culture, en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Université numérique francophone mondiale (UNFM), a lancé un dispositif de formation continue à distance dans les domaines du patrimoine matériel et immatériel à destination d’un public francophone : e‑patrimoines. Gratuit et accessible, ce dispositif a pour objectif d’accroître les compétences des professionnels et des universitaires dans le domaine des patrimoines (patrimoine monumental, archéologie, musées, archives, architecture etc.), de créer et/ou de renforcer des partenariats entre professionnels et universitaires et de maintenir le lien entre la France et les régions francophones y compris dans les zones instables.
L’accès de plus en plus facile à internet permet d’amplifier les liens avec les pays, au-delà des projets ponctuels.
Institut national du patrimoine
Acronyme : INP
Date de création : 1990
L’Institut national du patrimoine est un établissement d’enseignement supérieur du ministère de la culture, qui a pour mission le recrutement par concours et la formation initiale des conservateurs du patrimoine de l’État, de la fonction publique territoriale et de la ville de Paris ainsi que la sélection et la formation de restaurateurs du patrimoine habilités à travailler sur les collections publiques. La formation dans un même établissement à ces deux métiers étroitement complémentaires est une spécificité française, qui fait l’objet d’un intérêt international.
L’INP est ainsi régulièrement amené à recevoir des délégations du monde entier, des stagiaires internationaux mais aussi à échanger avec des lieux de formation, centres de recherche scientifique, lieux dédiés à la conservation et à la restauration et organismes de gestion du patrimoine dans de nombreux pays.
L’INP est impliqué dans le réseau européen des formations à la conservation-restauration, il participe aux réflexions communautaires sur les métiers du patrimoine, ainsi qu’à des projets transdisciplinaires sélectionnés par l’Union européenne.
L’INP inscrit la scolarité dans une perspective internationale par l’envoi d’élèves en stage à l’étranger et organise des chantiers– école hors du territoire français. Il mène par ailleurs des actions dans le pourtour méditerranéen grâce à l’Institut méditerranéen des métiers du patrimoine (I2MP), basé à Marseille et conçoit des formations sur-mesure, adaptées aux besoins des pays demandeurs et impliquant un large réseau de la chaîne patrimoniale sur le territoire français. En 2018, la pédagogie d’enseignement à l’INP a reçu le Prix européen du patrimoine culturel – Europa Nostra et plusieurs initiatives de l’établissement ont été labellisées Année européenne du patrimoine culturel. Il est aussi un lieu de diffusion culturelle à travers des conférences et des colloques qui sont autant d’occasions de collaborer avec les autres institutions patrimoniales et universitaires, françaises et étrangères.
Site internet : www.inp.fr
École de Chaillot
Date de création : 1887
Le Centre des hautes études de Chaillot, plus connu sous l’appellation d’École de Chaillot, constitue depuis 2004 le département formation de la Cité de l’architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot, à Paris. Il dispense notamment une formation post-master sur un domaine qui s’étend des monuments et centres historiques, jusqu’au patrimoine ordinaire. Par ailleurs, l’École organise des cours publics accessibles à tous, assure la formation post-concours des architectes et urbanistes de l’État en partenariat avec l’École des Ponts Paris-Tech et participe à la formation des élus et techniciens des collectivités territoriales.
Son domaine d’excellence concerne l’expérimentation du projet de conservation, de restauration et de mise en valeur du patrimoine architectural, dans son contexte territorial, urbain et paysager. La pédagogie développée s’appuie sur des méthodes éprouvées : cours magistraux et travaux dirigés.
Le corps des Architectes et Urbanistes de l’État (AUE) est né en 1993 du rapprochement de deux corps existants : celui des Architectes des Bâtiments de France (ABF), créé en 1946, et celui des Urbanistes de l’État (UE), instauré en 1962. Il s’agissait en effet de concrétiser, au niveau des compétences des agents de l’État, la nécessaire cohésion entre respect du patrimoine et dynamiques d’aménagement. Cette double origine historique transparaît dans les deux spécialités que recouvre actuellement le statut d’AUE : une spécialité patrimoine architectural, urbain et paysager et une spécialité urbanisme-aménagement. visites de sites et de chantiers — et surtout sur l’atelier continu, lieu d’apprentissage pratique des enseignements.
Outre l’échange d’élèves et d’enseignants, l’École est régulièrement sollicitée par d’autres pays sur les cinq continents pour participer à la formation d’architectes qui veulent se spécialiser dans les domaines précités. Elle conçoit et met en œuvre, en liaison avec des partenaires habilités à délivrer des diplômes universitaires dans leur pays, une pédagogie appropriée à chaque contexte local. Le cursus peut ainsi s’établir, soit dans une longue durée (deux ans) en ouvrant la possibilité d’un co-diplôme, soit à plus court terme en se limitant à un ou plusieurs ateliers intensifs ou à des séminaires d’étude qui peuvent donner lieu à la délivrance de certificats.
Les enseignants de l’École participent également à des missions de conseil et d’expertise effectuées à la demande de gouvernements ou pour le compte d’organisations internationales.
Sites internet : www.citedelarchitecture.fr/fr/article/ecole-de-chaillot
Volontariats internationaux et implication de doctorants
Les entreprises, associations et collectivités engagées dans un projet à l’international ont la possibilité de faire appel à une personne spécifiquement dédiée au projet de coopération dans le cadre d’un volontariat international ou d’une thèse. Le volontariat peut prendre la forme d’un Service Volontaire Européen (SVE) dans le cadre du volet Jeunesse et Sport du programme européen de mobilité Erasmus +.
Adressé aux jeunes âgés de 17 à 30 ans, le SVE vise l’engagement des jeunes à l’international au sein d’organismes, associations ou entreprises. Le volontariat peut également s’inscrire dans le cadre de Services civiques à l’international pouvant revêtir plusieurs formes :
Le Service civique à l’international : À destination de jeunes de 16 à 25 ans, il s’inscrit dans une politique jeunesse visant la cohésion nationale et la mixité sociale dans le cadre d’un projet d’intérêt collectif
Le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) : Sans condition de nationalité et sans limite d’âge, il a pour objet l’accomplissement d’une mission d’intérêt général à l’étranger dans les domaines de la coopération pour le développement et de l’action humanitaire
Le Volontariat international en entreprise (VIE) et le Volontariat international en administration (VIA) : Réservés aux 18–28 ans, ils s’effectuent, pour le premier, au sein d’une entreprise française à l’étranger, d’une entreprise étrangère liée à une entreprise française par un accord de partenariat ou d’un organisme étranger engagé dans une coopération avec la France et, pour le second, auprès d’un service de l’État français à l’étranger (consulats, ambassades, etc.) Le recours à un doctorant bénéficiant du dispositif de Conventions Industrielles de Formation par la Recherche (CIFRE) constitue une autre possibilité d’assurer une implication soutenue dans un projet de coopération internationale d’intérêt scientifique. Ce dispositif s’appuie sur l’établissement d’un contrat de collaboration entre un laboratoire de recherche et une entreprise avec une subvention annuelle de l’association nationale de recherche et de la technologie.