Sainte-Foy-la-Grande

Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, est à l’o­rig­ine de la fon­da­tion de la ville de Sainte-Foy-la-Grande en 1255, ini­tiale­ment nom­mée Sainte-Foy-en-Age­nais. Dès l’an­née suiv­ante, il accorde à ses habi­tants des cou­tumes. La bastide est ain­si créée sur un ter­ri­toire presque vierge de toute con­struc­tion antérieure à cette fin du XII­Ième siècle.

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Maire : Chris­telle GUIONIE

Com­mune de Sainte-Foy-la-Grande
Place Gam­bet­ta
33220 Sainte-Foy-la-Grande
Cour­riel : mairie@saintefoylagrande.net
www.saintefoylagrande.net

L’histoire en bref

Il s’ag­it d’une ville fron­tière, à voca­tion à la fois mil­i­taire et com­merçante. Dès juin 1256, la ville reçoit des cou­tumes selon une charte qui servi­ra de mod­èles pour nom­bre de créa­tions ultérieures. “Porte du Périg­ord”, Sainte-Foy-la-Grande a tou­jours occupé une posi­tion par­ti­c­ulière entre le Périg­ord et l’A­ge­nais, tant sur les plans his­torique que religieux, que géo­graphique et admin­is­tratif. La cité de Sainte-Foy-la-Grande est l’une des plus petites com­munes de France : elle s’é­tend sur 51 hectares presque entière­ment urban­isés.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

La bastide de Sainte-Foy domine la riv­ière de Dor­dogne : on peut en sur­veiller la nav­i­ga­tion et en con­trôler le franchissement. Elle a été établie sur un nœud de voies de com­mu­ni­ca­tion : la Dor­dogne, la route du Lot à la Dordogne. Les deux afflu­ents de la Dor­dogne, le Rance et le Veney­rol, facili­tent la défense de la bastide, sur un ter­ri­toire où le relief est très peu marqué. La bastide est implan­tée sur la rive con­vexe de la riv­ière, posi­tion favor­able à l’établissement d’un port. Sainte-Foy-la-Grande est une des plus anci­ennes bastides, créée en 1255 sur la rive gauche de la Dor­dogne, dans une presqu’île définie par la riv­ière et deux petits ruis­seaux affluents. Le ter­rain apparte­nait à l’abbaye de Sainte-Foy de Con­ques. L’assiette est hor­i­zon­tale. L’ensemble forme un rec­tan­gle de 540×400 mètres env­i­ron. Il était entouré de murs, flan­qués de tours. Le plan est rigoureuse­ment orthog­o­nal, sauf une courbe oblique à l’angle sud-est aboutis­sant à une porte. N’ayant aucune con­trainte liée au relief, la bastide de Sainte-Foy a été pro­jetée selon un mod­èle à deux axes, l’axe est/ouest étant pro­jeté par­al­lèle­ment à la rivière. Les îlots sont des rec­tan­gles de même longueur : 90 mètres, mais de largeur vari­able ; les îlots minces alter­nent avec les îlots larges. La place publique qui n’occupe pas une posi­tion cen­trale, est un car­ré un peu allongé ; elle était bor­dée de cou­verts, refaits mais en par­tie con­servés, avec des cornières aux angles. Des mod­i­fi­ca­tions ont été opérées par la suite : sup­pres­sion d’une par­tie des cou­verts ; élim­i­na­tion presque totale des cornières, dont il ne reste qu’un ves­tige à l’angle nord-ouest. La halle basse qui occu­pait le cen­tre de la place a été rem­placée par un Hôtel de Ville. L’étude de revi­tal­i­sa­tion de la Bastide lancée en 2014 a été l’occasion de partager une réflex­ion glob­ale sur les enjeux et les out­ils à met­tre en place pour la redy­nami­sa­tion de la com­mune de Sainte-Foy-La Grande. La revi­tal­i­sa­tion de la Bastide vise le ray­on­nement du Pays Foyen tout entier. Une stratégie visant à faire de Sainte-Foy-La-Grande une logique d’éco-cité, comme cœur d’une rural­ité mod­erne. Cette stratégie sera déclinée par des inter­ven­tions sur les espaces publics en cœur de bastide mais aus­si en périphéries, la mise en place d’une ORI sur des ilots tests (amélio­ra­tion de l’habitat), l’animation de la vie com­mer­ciale, l’intervention lourde sur des bâti­ments com­mu­naux (église, crèche, ciné­ma, OTSI, mai­son de la san­té, mairie….)

OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DU PATRIMOINE

La bastide de Sainte Foy La Grande offre un ensem­ble urbain et archi­tec­tur­al excep­tion­nel et cohérent (voirie, par­cel­laire, espace pub­lic, bâti, paysage, patrimoine,…). La ville a engagé depuis 2014 une étude de revi­tal­i­sa­tion per­me­t­tent de définir les enjeux et objec­tifs en ter­mes d’habitat, d’aménagements d’espaces publics, d’équipements, de pat­ri­moine, de com­merces. Un diag­nos­tic sur les forces et les faib­less­es du bourg a per­mis de dégager des principes de renou­velle­ment urbain d’îlots. L’obsolescence ou l’insuffisance des dis­po­si­tions pat­ri­mo­ni­ales de la ZPPAUP, la mise en cohérence avec le pro­jet urbain et pat­ri­mo­ni­al sont autant d’éléments per­me­t­tant de jus­ti­fi­er la trans­for­ma­tion du doc­u­ment en PVAP. L’étude PVAP est en cours, lancée depuis octo­bre 2018, son achève­ment est pro­gram­mé pour 2021.

PROJETS URBAINS

L’équipe munic­i­pale en place depuis 2014, con­sciente des faib­less­es (paupéri­sa­tion de la pop­u­la­tion, aban­don du cen­tre-ville par les tranch­es moyennes et les com­merces) et des atouts de la Bastide (présence de tous les ser­vices, une his­toire riche, et la rel­a­tive prox­im­ité de la métro­pole) mis en exer­gue par les études de revi­tal­i­sa­tion et son classe­ment en poli­tique de ville depuis 2015 a lancé un vaste pro­gramme de réno­va­tion de son pat­ri­moine et de ses espaces publics. Ain­si ont déjà été réal­isés ou sont en cours de réal­i­sa­tion les opéra­tions d’amélioration des services :
  • La réno­va­tion com­plète des écoles primaires,
  • La créa­tion d’un espace petite enfance avec une crèche,
  • L’extension du ciné­ma avec la créa­tion de deux salles supplémentaires,
  • La restau­ra­tion de l’église dont le clocher est un des plus hauts de Gironde,
  • L’amélioration de l’hôpital avec la mise en ser­vice d’un scanner.
Ces pro­grammes réal­isés avec le con­cours de l’état du départe­ment mais aus­si et surtout de la Com­mu­nauté de Com­mune du Pays Foyens ne doivent être que les prémices d’un plan glob­al d’aménagement de la Bastide mené par­al­lèle­ment par le pub­lic et le privé. Par­mi les pro­jets phares des mois et années à venir, on peut citer :
  • La requal­i­fi­ca­tion de la place de la mairie anci­enne place d’arme de la Bastide
  • La remise en valeur, restau­ra­tion du plus vieux bâti­ment de la ville : la tour dite des templiers
  • L’aménagement des quais sur la Dor­dogne avec la créa­tion d’une liai­son douce vers le jardin public
  • L’extension des ser­vices du MDSI avec la créa­tion d’un ser­vice de PMI
  • La créa­tion de park­ing de prox­im­ité, extérieurs à la zone « his­torique » visant à ren­dre la rue aux piétons.
Afin d’assurer une cohérence et un dynamisme à cette volon­té la Com­mune met en place :
  • Une con­ven­tion de portage fonci­er passée avec l’EPF Nou­velle Aquitaine doit per­me­t­tre la muta­tion de cer­taines par­celles voire la recon­quête de frich­es urbaines et de tré­sor architecturaux.
  • Le per­mis de louer afin de stop­per l’action de marc­hand de som­meil prof­i­tant d’une pop­u­la­tion frag­ile. Ce volet « coerci­tif » n’étant qu’un aspect d’une OPAH
La mise en place de ce pro­gramme passera par une néces­saire évo­lu­tion des dis­po­si­tions de la ZPPAUP qui aura pour dou­ble objec­tif de répon­dre de la manière la plus sou­ple pos­si­ble aux besoins des futurs et de respecter le pat­ri­moine unique de Sainte-Foy-la-Grande.

OUTILS OPÉRATIONNELS

Une OPAH est en cours, portée par la Com­mu­nauté de Com­munes du Pays Foyen.