Saint-Flour Communauté
Le Pays d’art et d’histoire du Saint-Flour se déploie à l’est du Plomb du Cantal, qui appartient au plus grand volcan d’Europe, le massif cantalien. Il est délimité à l’ouest par le vaste plateau basaltique de la Planèze, le massif granitique de la Margeride à l’est, et les gorges de la Truyère au sud. Saint-Flour, capitale historique de la Haute-Auvergne se positionne comme le pôle urbain.
Photos
Plan de situation
Contacts
Ressources
Maison consulaire- Musée d’art et d’histoire Alfred-Douët © P. Soissons
Entrée porte du Thuile © P. Soissons
Vue aérienne de Saint-Flour © P. Soissons
Saint Flour la nuit © P. Soissons
Ancienne collégiale Notre-Dame-Halle aux Bleds © H. Vidal – Office de tourisme des Pays de Saint-Flour
L’histoire en bref
Une mosaïque de paysages
Au regard des sommets volcaniques, les terres d’altitude du Pays de Saint-Flour peuvent apparaître assez plates et uniformes. Elles sont en réalité plus contrastées qu’il n’y paraît.
Depuis la vallée glaciaire de l’Epie jusqu’au col de Prat-de-Bouc, les paysages sont très ouverts et offrent sur le Plomb du Cantal des vues spectaculaires. On y découvre des burons (petit habitat saisonnier à usage de ferme fromagerie d’estive) issus de l’activité d’élevage qui s’y développe.
La Planèze de Saint-Flour, vaste plateau basaltique situé au pied des monts du Cantal, livre par ses paysages infinis battus par les vents, des images d’une beauté sauvage. Mais son caractère mystérieux lui vient surtout de la présence d’une des plus fortes concentrations de mégalithes (du grec méga : grand et lithos : pierre) d’Auvergne.
Au sud du territoire, la vallée de la Truyère s’affirme par ses pentes fortes, boisées, quasi-inaccessibles et inhabitées. Des ouvrages d’art imposants, comme le viaduc de Garabit, ont du être construits pour franchir ces gorges.
Enfin, la Margeride avec ses hauts plateaux hérissés de granit et ses vallons parsemés de pins sylvestres et de landes, est une terre de légendes, avec la Bête du Gévaudan, et de Résistance avec le Maquis du Mont-Mouchet et de la Truyère.
Saint-Flour, cité épiscopale
Posée sur un éperon rocheux volcanique qui lui constitue un véritable rempart naturel, Saint-Flour découpe dans le paysage sa silhouette saisissante de place forte imprenable. Mais la ville est surtout une cité religieuse, qui s’est développée à partir de la dévotion au tombeau de Florus, évangélisateur du 5e siècle. Mais la ville ne s’est vraiment développée qu’à partir des environs de l’an Mil, avec la construction d’un prieuré bénédictin et de remparts. Lorsqu’en 1317, elle devient le siège d’un nouveau diocèse, elle acquiert le statut de capitale religieuse. Elle se dote au siècle suivant d’une cathédrale, dont les tours massives et l’austère couleur balsaltique évoquent l’architecture militaire. D’autres édifices religieux marquent la ville, comme la collégiale Notre-Dame, de style gothique flamboyant, ou encore l’ancien couvent des Jacobins qui témoigne du passage d’un axe secondaire du chemin de Compostelle.
L’expression contemporaine au cœur du territoire
Saint-Flour s’est ouverte, depuis plusieurs années, à l’expression artistique contemporaine. Dans le cadre de la biennale Chemin d’art, la ville sert d’atelier à ciel ouvert à de jeunes artistes pour des créations inspirées de l’histoire et de l’esprit des lieux. Cette démarche est aussi présente dans l’ancienne collégiale Notre-Dame devenue Halle aux Bleds avec la création des vitraux et de mobiliers contemporains.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
Saint-Flour Communauté a engagé une importante politique en faveur du patrimoine local avec l’attribution du label PAH, l’élaboration d’une charte architecturale et paysagère intercommunale. La preuve en est aussi l’effort porté par la collectivité pour la mise en valeur de certains édifices publics comme l’ancienne église Notre-Dame/Halle aux Bleds, le traitement des voiries ou la réhabilitation du centre ancien de Saint-Flour et de la ville basse, la restauration du patrimoine rural, la requalification des entrées de ville. La volonté est donc bien de préserver le patrimoine commun et de le mettre en valeur.
OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE
Après la mise en place d’un PLU en 2000, une ZPPAUP en janvier 2006, la ville de Saint-Flour dispose aujourd’hui d’une AVAP devenue Site Patrimonial Remarquable, opérationnelle depuis juillet 2016. Son périmètre prend en compte le centre ancien de la ville, les faubourgs, les perspectives majeures de Saint-Flour, les espaces naturels et les hameaux. Dossier en ligne sur le site Internet de la ville : www.saint-flour.fr/demarches/urbanisme/zppaup.php
De nombreuses actions ont vu le jour grâce à des partenariats : expositions ; réunions publiques d’information; permanences gratuites du CAUE ; formations à destination des architectes et des artisans ; fiches pratiques élaborées en partenariat avec l’UDAP du Cantal et le CAUE du Cantal et consultables sur le site Internet de la ville de Saint-Flour (http://www.saint-flour.net/vie-pratique-vie-sociale/urbanisme/ ); visites guidées; sensibilisation du jeune public ;
PROJETS URBAINS
Depuis 1993, la municipalité conduite par Pierre Jarlier mène une politique qualitative de restructuration urbaine sur l’ensemble de la commune de Saint-Flour. L’action de requalification urbaine de son cœur de ville (ville basse et ville haute) s’intègre dans une stratégie patrimoniale et environnementale globale. La ville compte pas moins de 32 sites inscrits et protégés au titre des monuments historiques dont : la cathédrale Saint-Pierre (monument le plus visité de la ville), la maison consulaire (musée d’art et d’histoire Alfred-Douët), le pont vieux en ville basse, le Grand Séminaire (maison des Planchettes), les orgues basaltiques, les Promenades Cours Spy-des-Ternes, le site du Calvaire.
Dans le cadre de cette requalification, l’ancienne église Notre Dame – Halle aux Bleds (XIVe et XVe siècles) a été restaurée et transformée avec la création de vitraux contemporains par l’artiste Francesco Marino Di Teana : Ce projet a permis la renaissance d’un Monument Historique offrant un nouveau lieu de vie et de convivialité au cœur de la cité médiévale en accueillant de multiples animations populaires et culturelles : expositions, concerts, spectacles, colloques, conférences, marchés couverts etc. (récompense : le prix régional des Rubans du patrimoine 2009). La requalification entreprise s’est étendue aux abords de l’édifice.
La réhabilitation de la place d’Armes est l’aboutissement des actions structurantes réalisées depuis plus 20 ans qui permettra de mettre en valeur la cathédrale Saint-Pierre et les immeubles patrimoniaux qui entourent la place. Les objectifs sont :
- redonner à la place une fonction de lieu d’échanges et d’interactions entre les individus
- améliorer le cadre de vie de la population
- préserver le patrimoine et l’environnement
- proposer des espaces à partager, générateurs de lien social
- redonner de l’attractivité au centre ville
- proposer un cheminement de qualité depuis le cours Spy-des-Ternes aux habitants et aux touristes
- organiser la circulation et le stationnement automobile et favoriser l’usage piétonnier du quartier.
PROGRAMMES D’ACTIONS LIÉS AU CADRE DE VIE ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Motivée par une volonté politique forte de répondre aux nouveaux enjeux du XXIe siècle qui se posent en matière de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité, d’épuisement des ressources naturelles, d’accès à l’énergie, et d’accroissement des inégalités sociales et économiques, la communauté de communes du Pays de Saint-Flour Margeride a été labellisée Agenda 21 local France, par le Ministère de l’Ecologie en décembre 2013.
Le territoire se mobilise depuis près de 10 ans en faveur de la production d’énergies locales et renouvelables, notamment par la construction de plusieurs réseaux de chaleur bois.
Lauréate, en 2015, de l’appel à projets « Territoires à énergie positive pour la croissance verte », la communauté de communes du Pays de Saint-Flour Margeride contribue à la transition énergétique par le développement des énergies renouvelables et la valorisation des filières locales, entraînant la réduction de la consommation énergétique.
Un futur Schéma de Cohérence Territoriale
En cohérence avec les orientations régionales définies dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire, les communautés de communes de l’Est Cantal s’engagent en 2016 dans l’élaboration d’un Schéma de Cohérence Territoriale.
Au titre de la mobilité – Axe 3 de l’Agenda 21 –
Le développement d’une offre adaptée à ce territoire, accessible et multimodale, constitue un enjeu fort de notre stratégie territoriale. La mise en place de nouveaux services de transports collectifs (transports à la demande et transport urbain, vélo à assistance électrique), ainsi que la promotion du covoiturage (aménagement d’aires de co-voiturage) a permis de favoriser des modes de déplacement alternatifs au « tout véhicule individuel » et de réduire l’impact énergétique. Des liaisons douces ont également été réalisées pour relier le centre-bourg aux zones d’activités.
Au titre de la cohésion sociale- Axe 4 de l’Agenda 21 –
Fort du succès de deux premiers contrats de cohésion sociale mis en œuvre entre 2010 et 2016, (création d’une épicerie sociale et solidaire, création d’un chantier d’insertion autour des espaces verts, aménagement d’un centre social municipal, restaurants pour les seniors, portage des repas,..), la Ville de Saint-Flour a souhaité reconduire cette politique innovante d’action sociale en élargissant son champ de compétences ou certaines actions du précédent contrat social au territoire intercommunal et en renforçant son rôle de médiateur en centre-ville. Les perspectives d’un Centre Intercommunale d’Action Sociale à l’échelle de Saint-Flour Communauté sont projetées.
Programme d’action spécifique pour le bâti ancien et le développement durable :
En s’engageant, en 2012, en faveur d’une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat et dans la mise en œuvre du programme « Habiter mieux », la Communauté de communes du Pays de Saint-Flour Margeride a fait de la lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique une priorité d’action de son Agenda 21. Sur la période 2017/2022, la Communauté de communes a engagé l’Opération de revitalisation du centre bourg et du développement du territoire.
OUTILS OPÉRATIONNELS
Une nouvelle OPAH pour faciliter la rénovation du logement
L’opération de revitalisation du centre-bourg et de développement du territoire valant OPAH (Opération Programmée d’amélioration de l’habitat), est entrée dans sa phase opérationnelle pour une durée de 6 ans (2017–2022). Un nouvel outil qui tend à favoriser l’attractivité du bassin de vie sanflorain.
Dans le cadre de l’AMI « Centre-Bourg », la ville de Saint-Flour aux côtés de Saint-Flour Communauté poursuit sa lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique.
La nouvelle OPAH se met en place sur la base d’une étude pré-opérationnelle menée entre 2015 et 2016 et qui a identifié un potentiel de 2 000 logements à réinvestir. (800 logements indignes et 1 200 vacants à l’échelle du territoire intercommunautaire Saint-Flour/Margeride).
Deux axes d’intervention délimitent cette nouvelle opération
- le « projet urbain » qui se concentre sur le centre bourg sanflorain. Plusieurs chantiers sont, ou vont être menés tels que la mise en place d’une Maison de l’habitat et des énergies renouvelables (qui sera également un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine) mais aussi la requalification de la place d’Armes et de la rue Marchande…
- le second axe concerne l’habitat à l’échelle des 26 communes du territoire de l’ancienne intercommunalité de Saint-Flour Margeride pour aider de manière incitative les propriétaires occupants et bailleurs qui souhaitent mener des travaux de réhabilitation pour réduire les dépenses en matière d’énergie, mettre en sécurité leurs logements ou les équiper pour favoriser l’autonomie aux personnes.
Dans le cadre de la convention « Centre-Bourg », la Ville lutte contre la vacance et souhaite proposer un parcours résidentiel en centre-ancien. En effet, l’accueil de nouveaux arrivants contribue à redynamiser le centre-ville. Cependant, conscients des difficultés financières auxquelles sont confrontés certains foyers, les élus proposent une aide à la primo-accession pour faciliter leur premier achat en centre-bourg. Ce dispositif communal permettra de bénéficier de 3 000€ d’aides (sous condition de ressources).
Le dispositif est également accessible à l’échelle de Saint-Flour Communauté. Les propriétaires, occupants ou bailleurs, souhaitant engager des travaux de rénovation répondant aux critères cités le peuvent également sur les 13 communes du territoire de Pierrefort-Neuvéglise. Et c’est tout aussi possible sur les territoires de Caldaguès-Aubrac et de La Planèze dans le cadre du Programme d’intérêt général (PIG) “Solidarités” porté par le Conseil départemental du Cantal.
Une démarche partenariale, gage de qualité
L’établissement public foncier (EPF SMAF) et l’ADEME sont aussi partenaires de l’opération. Le CAUE du Cantal et le service du Pays d’art et d’histoire sont associés à l’OPAH pour s’assurer de la qualité des rénovations et préserver les sites patrimoniaux remarquables.
Enfin, pour garantir une proximité sur l’ensemble du territoire et une information identique à tous les habitants sur les dispositifs d’aides pour des projets de rénovation, des permanences sont mises en place au sein des maisons de services du territoire.
Volet environnemental
La collectivité s’est engagée dans le cadre de cette nouvelle OPAH à mobiliser des moyens humains et financiers et à coordonner son action avec l’ensemble des acteurs locaux concernés pour répondre aux objectifs suivants:
- accompagner et aider les ménages les plus modestes du territoire intercommunal à réaliser les travaux prioritaires leur permettant d’obtenir une amélioration de la performance énergétique du logement, leur ouvrant droit notamment, à l’aide de l’ANAH et à l’aide du programme « Habiter Mieux »,
- accélérer l’amélioration thermique du parc de logements privés du territoire intercommunal et contribuer ainsi aux efforts nationaux de réduction des consommations énergétiques.
Inventaire
Dans le cadre de sa candidature au label Pays d’art et d’histoire, la collectivité a lancé, en 2003, un ambitieux programme de restauration du patrimoine doublé d’un inventaire géo-référencé du patrimoine à l’échelle des quatorze communes de son territoire selon une démarche scientifique inspirée des méthodes de l’inventaire de la DRAC. L’inventaire se poursuit aujourd’hui sur les communes promues à l’extension du label.
Publications
Programmes des animations, programmes des actions éducatives, livrets jeux et coloriages thématiques, circuits touristiques et patrimoniaux (Route des mégalithes, circuit des remparts, circuit du patrimoine lié à l’eau…), découverte d’un monument (La Halle aux Bleds, la cathédrale de Saint-Flour, le site d’Alleuze, etc.), itinéraires de randonnées, marque page, affiches…
Participation aux publications de l’association : guide Gallimard Les Patrimoines en France, Vivre en centre ancien, Paroles d’élus, etc
Formations
- Artisans/architectes : formation aux techniques en partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Cantal et l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine + formations envisagées dans le cadre de la mise en place du Site Patrimonial Remarquable de Saint-Flour.
- Elus : formation dans le cadre du « Réseau des villes Issoire, Brioude, Saint-Flour », trois villes labellisées PAH.
- Habitants
- Guides conférenciers : formation continue en partenariat avec les autres VPAH d’Auvergne-Rhône-Alpes
- Autre : formation de l’équipe intercommunale de restauration du patrimoine sous la conduite d’un formateur technique de l’association « Etudes et Chantiers » et en partenariat avec l’Architecte des Bâtiments de France.
Charte
Charte architecturale et paysagère
Autres actions
Classement des gorges de la Truyère – Garabit , les paysages pour atout
Saint-Flour Communauté a inscrit la valorisation de ses paysages dans son projet de territoire 2017–2020. Les élus veulent faire de cet atout, caractérisé par sa grande diversité et ses nombreux sites remarquables, un élément de développement qualitatif. « Il ne s’agit pas de sanctuariser notre territoire, mais au contraire d’en faire, dans la concertation avec les populations, un outil pour l’avenir et une démarche de développement durable », a tenu à souligner Pierre JARLIER, président de Saint-Flour Communauté, pour le lancement de l’étude de classement des gorges de la Truyère en site national.
Plateau de l’Aubrac, Planèze, vallées glacières, gorges de la Truyère, monts de Margeride, monts du Cantal, peu de territoires possèdent une telle variété de paysages aussi remarquables. Il s’agit donc de mieux les identifier d’une manière globale mais également dans les éléments de détail pour les préserver et les mettre en valeur. Ceci sans occulter, bien au contraire, l’activité économique, agriculture et sylviculture ou encore les sites touristiques en premier lieu et l’évolution urbaine.
« Nous devons intégrer cette notion de paysage dans nos documents d’aide à la décision (Schéma de Cohérence Territoriale ou Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), a encore précisé Pierre JARLIER. Nous travaillons sur le long terme. Et si nous devons avoir une stratégie globale, ce sont les gestes d’aujourd’hui qui font les paysages de demain ».
Un vrai projet de développement
La préservation et la valorisation des paysages concernent la région de Saint-Flour depuis 1992 avec le plan Paysage « Autoroute A75 ». Sa traduction sur le terrain a porté sur l’emplacement des zones d’activité ou la préservation du champ de vision sur Saint-Flour depuis l’autoroute.
Aujourd’hui, d’autres outils se mettent en place. Le projet de classement site national (au titre du ministère de l’Environnement) des gorges de la Truyère en est un.
Une visite de représentants du ministère de l’environnement a conclu au caractère exceptionnel des gorges de la Truyère et à la pertinence du projet de classement en novembre 2016. Le rapport, issu de cette visite, préconise d’affiner les contours du périmètre tout en précisant l’argumentaire du classement.
Depuis la Margeride jusqu’au barrage de Lanau (le site d’Alleuze étant déjà classé), l’étude est lancée avec la désignation d’un bureau d’étude. « Les gorges sont remarquables et nous sommes convaincus qu’elles doivent entrer dans le patrimoine paysager national, première étape vers un classement grand site national », constate Francis Rome, délégué de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).
La démarche de classement est longue et se fera en concertation avec les habitants tant sur l’intérêt du périmètre que sur l’information partagée. Le périmètre sera affiné d’ici la fin de l’année 2017 et sera arrêté par le préfet après enquête publique. L’inventaire du site sera réalisé sur l’année 2018. Le classement pourrait intervenir en 2020. Ce classement permettra de définir ce que l’on veut faire ou pas, de prioriser les projets de développement, d’obtenir des soutiens plus efficacement.
Paysage de territoire
Dans le même temps, Saint-Four Communauté est lauréate de l’appel à projet Plan de Paysage de territoire 2017, par le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Elle fait partie des 27 candidatures retenues le 27 juin dernier au plan national et parmi les cinq retenues en Auvergne-Rhône-Alpes (80 candidatures) et la seule en Auvergne.
L’objectif de ces appels à projet est de promouvoir les politiques de préservation et de mise en valeur de paysages remarquables dans les territoires.
Saint-Flour Communauté a été sélectionnée sur un périmètre couvrant trois entités paysagères : le plateau du Barrès, les vallées du Brezons et du Siniq ; la Haute Planèze ; la Planèze de Saint-Flour, soit une superficie de 250 km². 14 communes sont ainsi couvertes.
Dans un premier temps, une étude permettra de définir des objectifs de qualité paysagère pour renforcer l’existant (géologique, floristique, environnemental, touristique…) et le mettre en valeur. Cette étude sera participative et co-construite avec les acteurs locaux pour aboutir à un diagnostic partagé. La deuxième étape définira un programme d’actions opérationnelles pour mettre en œuvre les actions fléchées par le diagnostic.
« Le paysage désigne une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations », selon la définition de la convention européenne du paysage. Ainsi le viaduc de Garabit contribue à la caractéristique des gorges de la Truyère, comme l’agropastoralisme façonne les paysages d’estives…
Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine
La sensibilisation, la découverte et l’éducation au patrimoine sous toutes ses formes (architecturale, environnementale, artistique, archéologique…), en direction des jeunes, des visiteurs mais aussi de l’ensemble de la population, sont au cœur des préoccupations actuelles. L’un des enjeux d’une collectivité telle que Saint-Flour Communauté est de favoriser, dans le cadre du label “Pays d’art et d’histoire”, l’appropriation par tous, des richesses culturelles qu’ils côtoient, en confiant à l’animateur de l’architecture et du patrimoine, un rôle d’impulsion.
Des visites-guidées, des conférences, des expositions, des initiations, des rencontres architecturales, des ateliers animés par le service du patrimoine, l’office de tourisme et l’ensemble des acteurs culturels, sont destinés à l’ensemble de la population et des visiteurs. Il s’agit de développer et de perpétuer une éducation continue au patrimoine, afin d’inviter naturellement les publics touchés, à la visite des musées sanflorains, à la participation d’animations, à la sauvegarde de leur patrimoine…
Depuis plus de 10 ans, nous présentons une animation renouvelable (une exposition de photographies grand format et en plein air) qui a pour objectif de sensibiliser les habitants du Pays de Saint-Flour à l’intérêt de leur patrimoine et de faire découvrir aux visiteurs toutes les richesses patrimoniales de ce « Pays d’art et d’histoire ».
PROCÉDURE D’EXTENSION EN COURS
Saint-Flour Communauté a fait le choix en 2016 de renouveler pour ses 14 communes le label Pays d’art et d’histoire et de l’étendre aux 19 communes de la Planèze et de la Margeride.
PROJET DE CIAP
Au Pays de Saint-Flour, la réflexion sur un centre d’interprétation pur a évolué avec le temps pour que la structure devienne le CIAP et la Maison de l’habitat et des énergies renouvelables. Outre les bureaux du PAH, et une salle réservée à l’animation, et autres outils de valorisation contemporains, la Maison de l’habitat accueillera les services de la ville et de la communauté de communes capables de renseigner et d’accompagner les habitants dans leurs projets de construction ou de rénovation, mais également une matériauthèque illustrant les matériaux locaux, ainsi que les permanences de l’Architecte des Bâtiments de France, du CAUE et de l’OPAH. Enfin, caractéristique sanfloraine, sera également aménagé un espace info-énergies, lieu de documentation sur le développement des énergies renouvelables et de conseil relatif à l’amélioration du niveau de performance énergétique des logements, des préconisations sur des travaux de réhabilitation …
La future Maison de l’habitat – CIAP prendra donc place dans l’ancien Hôtel de ville, sur la place d’Armes, lieu emblématique, sa façade est connue de tous.
Afin d’assurer une diffusion sur l’ensemble du territoire, deux relais du CIAP ont été créés.
Une Ecole du patrimoine à Montchamp, lieu d’expositions et d’animations de proximité.
La Maison de site à Alleuze regroupant 3 espaces aux fonctions différentes : un espace d’information muséographique relais du CIAP, un atelier de création artistique destiné à accueillir des résidences d’artistes et les ateliers pédagogiques du Pays d’art et d’histoire, deux gîtes à vocation touristique et culturelle.
UNE SIGNALÉTIQUE PLUS ATTRACTIVE
Dans le cadre du projet » cœur de ville »qui s’inscrit dans l’Appel à Manifestation d’Intérêt National « centres-bourgs », et pour lequel Saint-Flour fut lauréate en 2014, la municipalité de Saint-Flour a souhaité installer une nouvelle signalétique urbaine, touristique, patrimoniale et commerciale dans le cœur piétonnier.
Organiser l’information :
Cette signalétique s’adresse à plusieurs publics : aux touristes, aux visiteurs et à la population. Elle doit donc fournir des informations ciblées, leur permettant de se repérer et de s’orienter comme ils le souhaitent. Elle permet par exemple d’orienter les flux touristiques, de faciliter l’accès aux curiosités patrimoniales, et aux équipements, d’afficher l’offre commerciale du centre-bourg.
La ville a ainsi mis en place un mobilier urbain à l’esthétique sobre :
- 3 totems piétonniers qui invitent à découvrir le cœur de ville avec ses commerces et son patrimoine. Un QR code permet d’accéder directement au site web de la vile via un Smartphone.
- 2 bornes interactives implantées à proximité des lieux d’affluence et des parkings (1 en ville basse et 1 en ville haute). Ces bornes d’informations électroniques ressemblent à des tablettes tactiles géantes, avec une navigation intuitive ce qui rend l’usage de ces bornes accessibles à tous. Elles permettent un accès direct au site internet de la ville et offrent la possibilité de se connecter à son contenu en WI FI. + PLAN de la ville
UN OUTIL DE DÉCOUVERTE DU PATRIMOINE NATUREL
Les touristes aussi bien que les habitants du Pays de Saint-Flour peuvent désormais découvrir le territoire sur leurs téléphones ou leurs « tablettes ».
Pour le compte de la collectivité, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) de Haute-Auvergne propose une vingtaine de fiches « découverte », soit environ une par commune rassemblées selon quatre thématiques : les paysages, la géologie, la biodiversité et l’eau. Il s’agit ainsi de présenter la grande diversité du patrimoine naturel et d’inviter le visiteur à parcourir des sites patrimoniaux remarquables.
Chaque fiche évoque la situation géographique du site, son histoire, son intérêt… avec une petite question « Le saviez-vous ? » et un jeu pour les enfants « Le p’tit curieux ».
Dans le cadre d’une démarche d’écotourisme, ces fiches ne sont pas disponibles sur papier, mais sont téléchargeables grâce à un QR Code que l’on trouve sur un petit classeur consultable à l’office de tourisme des Pays de Saint-Flour, dans les mairies, la médiathèque de Saint-Flour, le Centre social, l’OMJS.
Enfin, ces fiches sont aussi téléchargeables sur le site internet de l’office de tourisme du Pays de saint-Flour
http://www.pays-saint-flour.fr/InfoliveDocuments/brochures/paysage_et_geologie_et_autres.pdf
EXPOSITION
L’exposition de photographies grand format est un exemple d’animation renouvelable par un éveil au regard qui constitue un des principaux thèmes de la mise en place du label Pays d’art et d’histoire. Reprenant l’idée du nouveau mode d’expositions lancé par Yann Arthus-Bertrand, sur les grilles du Jardin du Luxembourg, à Paris, et qui sont devenues de véritables événements, le principe retenu ici dans le cadre du label est la mise en valeur des richesses patrimoniales et architecturales des communes de Saint-Flour Communauté.
Le lieu choisi est le mur d’enceinte de l’Institution la Présentation Notre-Dame (ancien Petit Séminaire de Saint-Flour), à proximité du monument dédié à Georges Pompidou. Situé sur une voie de passage importante, où notamment rayonnent les établissements scolaires, le site offre l’opportunité que cette animation soit vue de tous, à tout moment de la journée et en toute liberté.
Soulignons aussi la position de Saint-Flour, comme ville-étape de l’A75, avant de se rendre notamment aux Rencontres internationales de la photographie à Arles (de juillet à septembre) ou au Festival international du photojournalisme à Perpignan (1ère quinzaine de septembre).
L’exposition de photographies en plein air a pour objectif de sensibiliser le passant aux actions menées sur le patrimoine par les hommes du Pays de Saint-Flour/Margeride. Le concept est donc de la présenter en un lieu adapté, en la rendant accessible gratuitement. C’est un des moyens les plus efficaces d’aller vers tous les publics, et de leur donner « à voir » et « à penser » sur l’identité de notre territoire.
Ainsi, de jour comme de nuit, les habitants du Pays de Saint-Flour/Margeride sont amenés à découvrir le patrimoine de leur territoire et d’ailleurs. L’idée est d’amener « l’art passant[1] » sur ce territoire, de faire prendre conscience au passant, au promeneur, de l’intérêt patrimonial et de susciter des émotions.
Chaque année, vingt photographies en lien direct avec le patrimoine sont ainsi exposées, pour une durée d’environ quatre mois, d’après des tirages originaux (120x180cm). Si la photographie distingue la beauté du patrimoine et de l’architecture, elle doit aussi montrer l’attitude des hommes à leur côté, les savoir-faire, la mémoire. Le photographe ne privilégie pas le patrimoine bâti ou non bâti mais il le retranche aussi dans son environnement humain ; ce choix est dicté par le souci permanent de replacer le patrimoine dans son contexte et de ne pas le limiter à son aspect esthétique.
Des ateliers pédagogiques, des conférences sont organisés afin d’approfondir l’exposition (exemples : rencontre avec des spécialistes, les photographes, l’UDAP du Cantal, le C.A.U.E. etc.) ainsi que des visites sous la conduite d’un guide-conférencier.
Sensibiliser la population locale, le jeune public et bien sûr le visiteur à ce qui se passe sur leur territoire, les amener à regarder et à réfléchir sur leur environnement immédiat, leur identité, sur les liens universels qui réunissent tous les citoyens tel est notre objectif.
Depuis 2007, les clichés et les photographes se sont donc succédés à la vue de tous et le plaisir de chacun. Les thèmes aussi, toujours en lien avec le patrimoine. Pas seulement des objets ou des monuments, mais aussi des animaux, des paysages et des hommes, pour démontrer, s’il en était besoin, que le patrimoine compte de multiples visages.
Alors pour cette décennie, l’occasion était toute trouvée en 2017 pour jeter un regard en arrière, et constater le chemin parcouru. Dans un ouvrage, intitulé, Accrochées, cent photos composent le résumé de ces dix expositions depuis Ciel ! ma Terre avec les clichés de Yann Arthus-Bertrand et Pierre Soissons. Cette première en appelait d’autres avec appétit : Etre (s) d’ici et d’ailleurs ; Traversées ; Le Patrimoine en partage ; Cours, marche, vole ; À la loupe ; Mémoires de nos campagnes ; Aubrac, patrimoine vivant ; Patrimoines, l’histoire en mouvement, et enfin Mains et Merveilles
[1] Expression d’Alain Méar, directeur du cabinet du Président du Sénat, pour expliquer le type d’exposition sur les grilles du jardin du Luxembourg, qui est un des éléments de « ArtSénat », politique culturelle du Sénat.
AUTRES ACTIONS DE MÉDIATION ET INTERPRÉTATION DES PATRIMOINES
Les TAP : des temps privilégiés pour la découverte des patrimoines
Parce qu’elle développe depuis de nombreuses années des missions de valorisation de l’offre culturelle et d’animation auprès du jeune public, la communauté de communes, Saint-Flour Communauté, s’est engagée, dès la rentrée 2013, comme partenaire de ses communes membres pour l’organisation des Temps d’Activités Périscolaires. « Nous voulions ainsi éviter le risque d’inégalité territoriale de cette réforme tout en valorisant ce nouveau temps d’un point de vue éducatif. Cela représente des moyens financiers et des compétences qui ne sont pas forcément mobilisables sur toutes les communes. Or, la solidarité territoriale est l’essence même de l’intercommunalité. Aussi, même si la compétence scolaire du 1er degré est communale, l’intérêt intercommunal du périscolaire est évident, qu’il s’agisse de mutualisation humaine, d’équipements ou de synergies entre territoire. Et nous avons eu l’ambition de placer l’intérêt de l’enfant au cœur de ce dispositif. La collectivité a donc mobilisé son personnel spécialisé « jeune public » du Pays d’art et d’histoire et de l’école de musique, ainsi que celui des structures partenaires dans le domaine du sport et de l’environnement pour apporter un contenu éducatif », précise Pierre Jarlier, Président de la collectivité.
Le Pays d’art et d’histoire a proposé une initiation au patrimoine dont les objectifs sont de :
- privilégier une approche sensible et active du patrimoine architectural, urbain et paysager
- sensibiliser les enfants à leur cadre de vie
- stimuler la créativité
- donner les clés aux générations suivantes quant à la préservation de notre patrimoine.
Ainsi, la thématique « Archéologie et Préhistoire » a été retenue et déclinée sur 7 séances dans les 7 écoles qui avaient fait le choix d’appliquer la réforme : découverte des techniques de fouilles avec des bacs archéologiques, taille de silex, poterie, peinture rupestre …
Puis, « L’architecture de la maison » a été abordée dans 13 écoles du territoire par la réalisation de plans et de maquettes.
Grâce à un comité de pilotage « Périscolaire » composé d’élus, de l’Inspection de l’Education nationale, des directeurs d’établissement et des intervenants, l’échange autour des problématiques de gestion rencontrées a notamment permis d’améliorer le dispositif au départ expérimental.
Tourisme patrimonial
Le tourisme culturel s’appuie sur une action concertée des acteurs de la culture et du tourisme. Le principe qui prévaut est la complémentarité des acteurs et des actions de mutualisation qui visent à pérenniser et professionnaliser l’action culturelle et touristique. Le Pays d’art et d’histoire est l’acteur référent de la politique et de l’action culturelle territoriale qu’il coordonne. L’Office de tourisme agit à la fois sur l’accueil et la promotion dans le cadre de ses missions, et en complémentarité des autres acteurs en matière de programmation. Dans ce domaine, son action se limite à l’organisation de visites à destination des familles et de groupes (de la visite de ville au séjour sur plusieurs jours). Il est amené à éditer des supports généraux (guide accueil, plans et dépliants de visite) avec une portée informative dominante plus que patrimoniale. Les axes travaillés touchent à la valorisation des ressources patrimoniales, à travers des sites emblématiques et par une thématique annuelle définie par le Pays d’art et d’histoire. La diversité du territoire n’a pas suscité de spécialisation dans le tourisme culturel en dehors de l’art roman important en Auvergne et d’une concentration intéressante de mégalithes.
Coopération internationale
Afin d’organiser des échanges culturels, touristiques, sportifs et économiques, la ville de Saint-Flour est jumelée depuis 25 ans Haselünne (Allemagne), et depuis 30 ans avec Orléans.
Pour concrétiser leurs ambitions, les deux villes, Saint-Flour et Haselünne, se sont fixées les objectifs suivants :
- Les deux villes continueront d’œuvrer pour le rapprochement des populations d’Haselünne et de Saint-Flour et pour une meilleure connaissance réciproque.
- Les deux villes s’engagent à faciliter les contacts directs entre toutes les institutions et organisations souhaitant concourir à ces relations.
- Les deux villes s’engagent à favoriser les échanges de jeunes afin de permettre à de nouvelles générations de connaître l’histoire d’Haselünne et de Saint-Flour.
- Les deux villes désirent coopérer et s’engagent à échanger régulièrement leurs compétences et leurs savoirs dans tous les domaines.
- Les deux villes prévoient des rencontres régulières entre leurs représentants selon des modalités qui seront définies d’un commun accord.
EXPÉRIENCE
Pas d’expérience pilote en cours.