Rochefort

Signée en 1987, la con­ven­tion Ville d’art et d’histoire unis­sant la ville de Rochefort au Min­istère de la Cul­ture a con­sti­tué un moment fort de la poli­tique engagée depuis les années 70 dans des actions de réha­bil­i­ta­tion du pat­ri­moine et de recon­quête de son image.

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[ gap=“35”][vc_column width=“1/6” offset=“vc_col-lg‑3”][vc_text_separator title=“Contacts” color=“green” border_width=“3”][vc_column_text]Maire : Hervé BLANCHÉ
BP 60030
17 301 ROCHEFORT CEDEX
Tél : 05 46 82 65 47
mairie@ville-rochefort.fr
www.ville-rochefort.fr
Pro­fes­sion­nelle référente :
Flo­rence DUBOIS, Ani­ma­trice de l’architecture et du patrimoine
florence.dubois@ville-rochefort.fr

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L’histoire en bref

Au début du XVI­Ie siè­cle, Rochefort est une petite seigneurie entourée de marais au bord de la Char­ente. En 1666, Louis XIV décide sur les con­seils de Col­bert d’y créer un arse­nal mar­itime qui s’étire le long du fleuve. Simul­tané­ment, une ville nou­velle sort de terre : les rues rec­tilignes délim­i­tent des îlots occupés pro­gres­sive­ment par les habi­ta­tions d’une pop­u­la­tion crois­sante. En 1689, l’intendant Bégon édicte un règle­ment d’urbanisme visant à l’amélioration de l’habitat et de l’hygiène : les habi­tants sont con­traints d’élever des maisons en pierre à un ou deux étages. Cet ensem­ble, encore lis­i­ble aujourd’hui, donne à la ville sa phy­s­ionomie actuelle. Ce mou­ve­ment d’embellissement de la ville se pro­longe au milieu XVI­I­Ie siè­cle par l’édification de puits, de fontaines, du théâtre et d’hôtels par­ti­c­uliers pour les officiers de Marine. L’arrivée du chemin de fer, le creuse­ment de nou­veaux bassins pour le port et la con­struc­tion du Pont Trans­bor­deur en 1900 amor­cent le désen­clave­ment de la ville. Mal­gré des efforts de mod­erni­sa­tion, l’arsenal ferme en 1927, coup rude à la prospérité de la ville. Après 1930, l’aéronautique navale relance pro­gres­sive­ment l’économie freinée par les destruc­tions alle­man­des. Le sauve­tage de la Corderie royale mar­que le début du renou­veau de la ville et d’un vaste pro­gramme de revi­tal­i­sa­tion et de réha­bil­i­ta­tion du pat­ri­moine exis­tant. Aujourd’hui la ZPPAUP préserve l’unité d’ensemble du pat­ri­moine bâti qui fait la richesse et la spé­ci­ficité de la ville. Un secteur sauve­g­ardé sur 137 hect est en cours de préparation. Ici, tout con­court à rap­pel­er la voca­tion mar­itime de la cité : le con­ser­va­toire du Bégo­nia, plante nom­mée en l’honneur de l’intendant Bégon, l’ancienne école de médecine navale, pre­mière du genre créée en 1722, la mai­son de Pierre Loti, l’écrivain voyageur et l’arsenal mar­itime réha­bil­ité à par­tir des années 1980 : en flâ­nant dans le Jardin des Retours, vous y décou­vrirez la Corderie royale, le chantier de recon­struc­tion de la fré­gate Hermione, et bien d’autres traces de cette his­toire tournée vers le large. Afin de mieux pro­téger, struc­tur­er, gér­er et requal­i­fi­er le site remar­quable que con­stitue l’estuaire de la Char­ente de Caban­ot jusqu’aux îles d’Aix et Madame, la com­mu­nauté d’agglomération Rochefort Océan a engagé depuis 2009, une démarche dans la per­spec­tive d’une label­li­sa­tion “Grand Site de France”.

Projet urbain

C’est dans les années 1970 que Rochefort entre­prend de se tourn­er vers son pat­ri­moine pour trou­ver les ressorts d’un nou­v­el élan économique. Depuis cette époque, la démarche pat­ri­mo­ni­ale de la ville n’a cessé d’évoluer et de pren­dre de l’ampleur, en fran­chissant dif­férentes étapes qui visent à pro­téger et à met­tre en valeur un pat­ri­moine archi­tec­tur­al devenu un élé­ment de référence, sans toute­fois figer le cen­tre his­torique. Quelques dates clefs jalon­nent la poli­tique pat­ri­mo­ni­ale de la ville :
  • 1974. Sig­na­ture du con­trat ville moyenne qui donne le coup d’envoi de la réap­pro­pri­a­tion du site de l’arsenal et du chantier de restau­ra­tion de la corderie royale.
  • 1977. Mise en place d’une charte archi­tec­turale qui con­cré­tise la prise de con­science de la valeur pat­ri­mo­ni­ale de la ville comme ensem­ble urbain.
  • 1987. Obten­tion du label « ville d’art et d’histoire », par lequel la ville s’engage à met­tre en valeur son pat­ri­moine archi­tec­tur­al et urbain, à tra­vers une série d’actions.
  • 2005. Créa­tion d’une zone de pat­ri­moine archi­tec­tur­al urbain et paysager (ZPPAUP) sur le ter­ri­toire de la com­mune de Rochefort par arrêté du préfet de Région le 9 mai 2005. La zone définie est plus affinée, plus cohérente et divisée en plusieurs secteurs : Cen­tre ancien/ Faubourgs/ remparts/ Arse­nal centre/ arse­nal sud/ entrée de ville nord/ quarti­er de la gare/ marais péri-urbains ; cha­cun présen­tant des car­ac­téris­tiques propres.
  • 2007. Mise en place du PLU : il traduit une nou­velle évo­lu­tion avec le PADD (pro­jet d’aménagement et de développe­ment durable)
  • 2009. Créa­tion d’un secteur sauve­g­ardé (Val­i­da­tion du périmètre du secteur sauvegardé)
  • 2009. La com­mu­nauté d’agglomération Rochefort Océan s’engage dans une réflex­ion sur la préser­va­tion des paysages, de Cabar­i­ot à l’Ile d’Aix, autour du label Grands Sites de France.
  • 2013. Classe­ment du site de l’estuaire de la Charente
  • 2013. Renou­velle­ment de la Con­ven­tion Ville d’art et d’histoire : déf­i­ni­tion d’un nou­veau pro­jet de médi­a­tion de l’architecture et du pat­ri­moine avec l’ensemble des parte­naires prenant en compte l’évolution du ter­ri­toire, des pat­ri­moines et les trans­for­ma­tions urbaine, pat­ri­mo­ni­ale, et paysagère.
Grâce à toutes ces actions, pat­ri­moine et tourisme con­stituent aujourd’hui l’un des leviers économiques qui font bouger la ville et sont devenus le sym­bole d’une véri­ta­ble recon­quête urbaine. Dans cette optique, la ville joue la carte de la réap­pro­pri­a­tion au détri­ment de la destruc­tion et du rem­place­ment, ce qui per­met de maîtris­er la den­si­fi­ca­tion urbaine. Depuis le 15 décem­bre 2006, l’équipement CIAP instal­lé à l’hôtel Hèbre de Saint-Clé­ment est l’outil de com­préhen­sion, de ques­tion­nement et de dis­cus­sion sur la ville et son évo­lu­tion. Le Cen­tre d’Interprétation de l’Architecture et du Pat­ri­moine rassem­ble deux expo­si­tions indis­so­cia­bles car complémentaires :
  • l’exposition per­ma­nente « la ville en ques­tion » située au 1er étage : elle pro­pose une lec­ture de l’espace urbain et aide à la per­cep­tion de ses mutations,
  • l’exposition tem­po­raire au rez-de-chaussée : présen­tant l’actualité du pat­ri­moine ; elle souhaite sen­si­bilis­er aux enjeux de l’évolution du ter­ri­toire et ali­mente le débat sur la ville et le patrimoine
La mise en place de cet out­il a per­mis plus générale­ment de dévelop­per une poli­tique d’expositions, de con­férences, de vis­ites et de ren­con­tres qui posi­tionne le ser­vice comme un lieu de dif­fu­sion de la cul­ture archi­tec­turale et urbaine. Il joue un rôle de sen­si­bil­i­sa­tion pour don­ner à voir et à com­pren­dre le cadre de vie, cherche à mul­ti­pli­er les échanges entre archi­tectes, élus, habi­tants pour être en prise direct avec les enjeux du devenir de la ville. Pour con­stru­ire une cul­ture archi­tec­turale, il con­vient de diver­si­fi­er les approches, crois­er les points de vue, mon­tr­er les œuvres de référence inter­na­tionale, pro­mou­voir l’architecture d’ici et d’ailleurs, ani­mer le débat. C’est l’ambition que se donne le CIAP.

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Le ser­vice du pat­ri­moine conçoit des actions de médi­a­tion du pat­ri­moine archi­tec­tur­al, urbain ou paysager auprès de la pop­u­la­tion locale, du pub­lic jeune et des touristes. Avec les guides-con­férenciers, l’équipe engage des actions afin de :
  • sen­si­bilis­er les habi­tants à la richesse et à l’originalité de leur cadre de vie : zooms, CIAP et expo­si­tions tem­po­raires, noc­tam­bu­la­tions, balades con­tées, journées du patrimoine,
  • présen­ter au pub­lic jeune les spé­ci­ficités de la ville par son ser­vice édu­catif : vis­ites, ate­liers du pat­ri­moine, créa­tion d’outils péd­a­gogiques, activ­ités ludiques…,
  • créer la ren­con­tre entre la créa­tion d’artistes et le pat­ri­moine pour renou­vel­er les regards : journées du pat­ri­moine, noc­tam­bu­la­tions, balades contées,
  • per­me­t­tre la décou­verte de la ville et de ses envi­rons en con­ciliant la chaleur de l’accueil et la qual­ité sci­en­tifique du savoir, pro­gramme des vis­ites-décou­vertes d’avril à novembre
  • d’apporter aux vis­i­teurs les clés de com­préhen­sion de la ville : CIAP (Cen­tre d’Interprétation de l’Architecture et du Pat­ri­moine), pub­li­ca­tions et expo­si­tions temporaires,de favoris­er l’accueil des touristes : édi­tion d’un guide de décou­verte (Rochefort le guide chez Mon­um), passe­port touris­tique (carte sésame), visites-découvertes…

Projets

  • Requal­i­fi­ca­tion de l’ancien mag­a­sin aux vivres (XVI­Ie s.)
  • Étude de pro­gram­ma­tion urbaine (en cours)
  • Lance­ment du PSMV (2016)
  • Chantier de réno­va­tion de la Mai­son et des col­lec­tions de Pierre Loti (1850 – 1923) — fer­me­ture octo­bre 2012 — diag­nos­tic en cours

EXPERIENCE

Pas d’ex­péri­ence pilote en cours.