L’histoire en bref
Au Moyen Âge : Au XIe siècle, le duc Gérard Ier, (Gérard d’Alsace) établit dans ce qui est alors un hameau carolingien, son “Castrum Nanceium”, château fort qui va devenir rapidement le centre administratif du Duché de Lorraine. Après le terrible incendie de 1218, Mathieu II et ses successeurs participent activement à la reconstruction de la ville. Ceinte de remparts au XIVe siècle, Nancy eut à subir le siège de Charles le Téméraire en 1475, et tomba sous domination bourguignonne jusqu’au 5 octobre 1476, date à laquelle le Duc René II la reconquit. Trois mois plus tard, le 5 janvier 1477, le Téméraire devait périr à Nancy en tentant de la reprendre.- La Renaissance : A partir du XVIe siècle, les Ducs de Lorraine en ont fait leur capitale, René II, Antoine, puis Charles III vont s’employer à lui en donner le visage en l’entourant d’une enceinte bastionnée et en multipliant les constructions, en particulier le Palais Ducal. C’est en 1587 que Charles III projeta la construction d’une “ville neuve” au sud de la ville médiévale. Nancy fut en chantier pendant 20 ans.
- La guerre de Trente ans : La vie brillante que connaissait alors Nancy fut interrompue par le siège et l’occupation de la ville par les troupes françaises de 1633 à 1662 puis de 1670 à 1698. Le règne de Léopold : Le traité de Ryswick en 1698 et le retour dans ses états du Duc Léopold marquent le début d’une ère nouvelle en Lorraine. Léopold développera la magnificence de sa capitale et y fera construire de nombreux bâtiments dont la cathédrale auxquels s’ajouteront les hôtels particuliers de sa Cour.
- C’est dans cette conjoncture économique très favorable et sous l’impulsion décisive de nombreux artistes, architectes et commanditaires que l’Art nouveau connaît un développement exceptionnel et international à la fin du XIXe siècle. A Nancy, l’Art Nouveau prend le nom d’Ecole de Nancy, ou Alliance provinciale des industries d’art , grâce notamment à la figure emblématique d’Emile Gallé. Verrerie, mobilier, vitrail, céramique, cuir, ferronnerie, architecture, etc., participent à ce vaste mouvement de rénovation des arts décoratifs qui marque encore aujourd’hui la ville de Nancy.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
SITE PATRIMONIAL REMARQUABLE
Approuvé le 30 juillet 1996, le Site patrimonial remarquable de Nancy est actuellement en révision-extension, sa superficie augmente et passe de 150 à 160 ha : document révision-extension du Site remarquable p. 10.
Le site remarquable de Nancy se caractérise par ses trois villes historiques, suivant un processus de croissance et d’agrandissement original sans équivalent en Europe sauf peut-être à Turin.
- La ville médiévale, autour du Palais des Ducs de Lorraine
- La ville neuve de Charles III
- La ville du XVIIIe siècle, avec ses trois places, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une vitrine de Nancy au niveau international
RÉVISION DU PLAN DE SAUVEGARDE ET DE MISE EN VALEUR (PSMV)
Ainsi, la révision du site patrimonial remarquable de Nancy doit prendre en compte ses spécificités structurelles et architecturales d’aménagement des espaces publics qui lui sont propres. La démarche de mise en révision du site patrimonial est une opportunité culturelle et identitaire. Elle a un caractère innovant et dynamique en ce qui concerne :- L’espace public. Il est nécessaire de mettre en place un cahier des charges pour les sites historiques, prenant en compte les sols, de murs à murs, le mobilier urbain, l’éclairage public, les plaques de rues,…
- L’habitat. Il doit être préservé, mis en valeur et réhabilité. Pour ce faire, la ville a mis en place des politiques d’accompagnements telles que :
- les Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat (OPAH),
- les campagnes annuelles de ravalement de façades,
- l’accompagnement et le regard attentif porté sur les transactions immobilières,
- le partenariat avec des organismes de financement spécialisés dans les travaux sur immeuble en secteur sauvegardé,
- la mixité des occupations et des usages.
- le commerce. C’est un élément de diversité de développement économique et dont la mutation fréquente accompagne les rez-de-chaussée d’immeubles.
- Le Plan de Déplacements Urbains. C’est un facteur déterminant de mise en valeur du patrimoine à condition de mêler harmonieusement modernité et respect de l’histoire.
- Le tourisme urbain. Au-delà du devoir de mémoire, il s’agit de raconter et de montrer la ville ainsi que l’identité et l’esprit de celle-ci.
- La restauration des Monuments Historiques.
- Une première étude qui a fixé les enjeux et les objectifs de le révision (prise en compte des dynamiques urbaines actuelles et des grands projets architecturaux et urbains situés dans le secteur ou à proximité ; redéfinition du périmètre du secteur sauvegardé en y incluant l’axe St Jean – St George)
- Une seconde étude portera sur l’élaboration d’un schéma directeur pour les espaces XVIIIe siècle inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité afin d’encadrer les évolutions futures de ces espaces et de préciser la réglementation qui leur sera applicable.
- Une troisième étude consiste en l’élaboration d’un fichier d’immeubles afin d’inventorier chaque édifice du site suivant, une démarche scientifique à partir de laquelle pourront être édictées des préconisations à appliquer lors de l’évolution du patrimoine bâti dans le périmètre du site patrimonial remarquable.
LES ZONES DE PROTECTIONS DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL URBAIN ET PAYSAGER
Les grandes étapes de la création d’une nouvelle ZPPAUP sur l’avenue de Strasbourg à Nancy. La ZPPAUP, en tant que servitude d’utilité publique qui s’impose au Plan d’Occupation des Sols et au futur Plan Local d’Urbanisme (PLU), auquel elle est annexée, permet une approche plus fine du tissu urbain, Elle met en place une protection plus adaptée des monuments historiques, sites et quartiers, leur mise en valeur pour des motifs d’ordre esthétique ou historique, la concertation et la constitution de règles plus précises afin de définir une forme urbaine sans figer l’évolution de la Ville.
Planification patrimoniale cohérente, elle se substitue au contrôle strictement réglementaire prévu dans les rayons de 500 mètres des monuments historiques et suspend l’effet des sites inscrits dans son périmètre. Orientée autant vers le projet que vers l’héritage du passé, traitant avec le même intérêt du patrimoine historique et de son inscription dans un site, la démarche de ZPPAUP se situe entre le patrimoine et la modernité, entre le paysage et l’architecture, entre le projet culturel et l’aménagement.
L’étude de création de la ZPPAUP de l’Avenue de Strasbourg axe historique ponctué d’importants monuments protégés est initiée par délibération du 24 septembre 1990. Par délibération du 14 avril 1997, la Ville a lancé une étude complémentaire pour la création de cette zone de protection. Un groupe de travail placé sous l’autorité du Maire a assuré le suivi et l’élaboration du travail du chargé de mission et définit les principes généraux de l’économie du projet. Le dossier d’étude a fait l’objet d’un premier examen en Commission Régionale du Patrimoine et des Sites (C.R.P.S), le 21 octobre 2002. Un avis favorable du Conseil Municipal a été rendu par délibération du 6 février 2006, (délibération ayant pour objet l’accord sur la création du périmètre de protection ZPPAUP et la prise en compte des observations faites par la CRPS du 21/10/2002.) L’enquête publique relative à la création de la ZPPAUP s’est déroulée du 2 mai 2006 au 6 juin 2006, elle reçoit un avis favorable du commissaire enquêteur. Les services de l’Etat ont émis un avis favorable le 16 nov. 2006. Un nouvel examen (officiel) de la ZPPAUP par la C.R.P.S. a eu lieu le 29 mai 2007, la CRPS se déclare favorable à la création de la ZPPAUP.
PLAN LOCAL D’URBANISME
- Les grands projets urbains à la lumière des évolutions du PLU : Grand projet Gare, Rives de Meurthe, ARTEM développement d’un pôle universitaire
- Le plateau de Haye, programme de renouvellement urbain, ANRU
- Renforcement des protections des monuments et des cœurs d’îlots.
LE PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
- Doter la ville d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable, qui exprime en termes non réglementaires les orientations d’aménagement du territoire communal.
LE PLAN DE DÉPLACEMENTS URBAINS
- Intégrer les prescriptions du Plan de Déplacements Urbains qui s’imposent aux PLU en matière de normes de stationnement. La norme de stationnement des automobiles est plafonnée pour tous les usages excepté le logement. Les lignes TCSP et bus à haute qualité de service. Dans une bande de 300 m de part et d’autre de la ligne de TCSP N°1 la norme de stationnement des automobiles est réduite de 20 % pour tous les usages excepté le logement.
- La protection du patrimoine dans le Plan Local d’Urbanisme de Nancy
- Les outils réglementaires spécifiques : (cf. : les démarches complémentaires au PLU, Patrimoine, p 15)
- Le secteur sauvegardé.(p.15)
- Les monuments historiques et la ZPPAUP avenue de Strasbourg.(p. 18) Le PLU comprend dans ses annexes de nombreuses servitudes liées aux monuments historiques, chaque permis de construire déposé dans ces périmètres est soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. (47 nouvelles protections de monuments historiques depuis 1992) Le dispositif complémentaire (hérité du POS) : Reprise de l’analyse détaillée du POS de 1992 dans le rapport de présentation du PLU. Les éléments du rapport de présentation permettent d’enrichir l’application de l’article 11 du règlement du PLU.
- Le rapport : « Les composantes du patrimoine »
- Le permis de démolir (l’article 2)
- Les prescriptions relatives à l’aspect extérieur des constructions (l’article 11)
- La protection des cœurs d’îlots : 127 cœurs d’îlots pour 15 ha supplémentaires.
- Aux 89 cœurs d’îlots existants s’ajouteront 38 nouvelles protections, soit 56 ha protégés (au lieu de 41 ha antérieurement)
- Les espaces boisés classés
- La situation est inchangée hormis quelques modifications de limites nécessaires au projet Plateau (site du Marronnier Rouge)
- La trame d’espaces verts structurants, (les zones naturelles)
Autres “labels”
- Patrimoine Mondial de l’UNESCO
- Ville Fleurie 4 Fleurs, Grand Prix 2005
- Label NF service 4 étoiles
- Label Tourisme et Handicap
- Label Qualité tourisme
- Label « ville conviviale-ville solidaire »
- Ville Internet @@@@
- « Ville amie des enfants »
- Luxembourg Grande Région, Capitale Européenne de la Culture 2007
- Certifiée par l’AFAQ Iso 9001 version 2000 de plusieurs services
- Pavillons Bleus d’Europe
- « Territoria d’or »
Projets
- Le projet ARTEM “un grand projet universitaire et urbain”