L’histoire en bref
Construite au bord de l’Indre, la ville de Loches doit son existence à un éperon rocheux dominant la vallée, premier lieu d’implantation.
Si Loches est citée pour la première fois au Ve siècle par l’historien Grégoire de Tours qui mentionne la fondation d’un prieuré par l’ermite Ursus (Saint-Ours), c’est vers l’an 900 que la ville prend véritablement racine, en entrant dans les possessions angevines. Durant plus de trois siècles, les comtes d’Anjou bientôt rois d’Angleterre font de Loches une cité fortifiée imprenable : du donjon de Foulques Nerra aux tours à bec de Richard Cœur de Lion et Jean sans terre, en passant par l’enceinte de Henri II Plantagenêt protégeant l’ensemble du promontoire rocheux, Loches devient une véritable citadelle militaire. Toutefois, la cité est prise en 1205 par le roi de France, Philippe Auguste. Son successeur rachète la ville en 1249. A partir de cette date et jusqu’à la Révolution française, Loches est une ville royale, administrée directement par des gouverneurs royaux. Du XIVe siècle au début du XVIe siècle, plusieurs rois de France viennent séjourner à Loches (Louis XI, Charles VII, François Ier). La construction d’une résidence confortable appelée le Logis Royal en témoigne. La prospérité de la ville se fait alors connaître, bénéficiant d’une situation importante sur la route commerçante de Paris en Espagne. L’hôtel de Ville, la tour Saint-Antoine et de riches hôtels particuliers voient le jour au sein de la ville basse dans le courant du XVIe siècle. Certains de ces monuments datés de la première et de la seconde Renaissance revêtent des caractéristiques architecturales exceptionnelles pour l’époque.
Malgré les modifications qu’elle a subi au cours des siècles, la ville de Loches a conservé une très grande partie de son héritage médiéval et Renaissance, donnant à lire 1000 ans d’histoire et d’architecture.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
Depuis 1995, la Ville de Loches s’est engagée dans un vaste projet urbain orienté autour de trois axes :
- Élargir et renforcer la centralité
- Développer les fonctions de services et d’accueil
- Renforcer l’image et l’attractivité du patrimoine architectural et urbain
Pendant plus de 10 ans d’importants travaux ont permis de donner un nouveau visage à la ville : ravalements de façades, renouvellement des sols et mobiliers urbains du centre-ville et de la Cité Royale, réhabilitation de la quasi-totalité du patrimoine immobilier public, mise en œuvre d’un plan lumière, reconversion d’un moulin en résidence de tourisme, transformation d’un espace SNCF en zone résidentielle et de loisirs, enfouissement des réseaux, aménagement de nouveaux stationnements, réhabilitation complète de l’Hôpital et du Centre de Secours…
Aujourd’hui, ce plan urbain est prolongé d’une nouvelle réflexion en vue d’élargir l’action en direction des quartiers et des entrées de ville, dans un souci d’attractivité et d’accueil, sans oublier la mise en valeur des espaces naturels environnants et la restauration d’édifices tels que l’église Saint-Ours et l’église Saint-Antoine. Cette dernière, a été restaurée en 2009 et 2011, de la toiture aux façades intérieures et extérieures, en passant par les tableaux et les vitraux. Une galerie d’exposition, présentant les deux tableaux achetés par Philippe de Béthune au Caravage ainsi que de nombreux objets liturgiques, a également été construite contre le mur sud de l’église. Parallèlement, la Maison-Musée Lansyer, Musée de France présentant les collections du peintre paysagiste Emmanuel Lansyer, accueille régulièrement des expositions temporaires d’envergure comme celle consacrée à Gustave Courbet en 2016 ou celle dédiée à l’artiste russe Mihaïl Chemiakin en 2017.
OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE
Secteur sauvegardé : Dans le cadre de la loi Malraux, le centre historique de Loches est classé comme « secteur sauvegardé » en 1968. Sa superficie est de 22,62 ha. Il comprend plus de vingt édifices protégés au titre des Monuments Historiques, mais plusieurs autres bâtiments protégés sont situés en dehors de son périmètre (église St Antoine, château de Sansac, ancien couvent des Cordeliers, ancien couvent de St Augustin, chapelle de Vignemont, Tour de Mauvières, château de la Bussière).
L’extension du périmètre du secteur sauvegardé a été décidée par arrêté préfectoral en 2016 et la révision de son PSMV est actuellement en cours.
Convention Ville d’art et d’histoire : La convention Ville d’art et d’histoire a été signée en 1999. Le service municipal d’animation du patrimoine a été crée en 2000.
Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine
CENTRE D’INTERPRÉTATION DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE
Le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine de Loches a ouvert en 2002. Il se situe dans le bâtiment dit « La Chancellerie », au cœur du centre historique. Il comprend au rez-de-chaussée une exposition permanente d’environ 150 m² intitulée « Loches au fil du temps », présentant l’histoire de la ville de ses origines à nos jours. L’étage est occupé par le bureau du service d’animation du patrimoine et d’une salle dédiée aux ateliers pédagogiques et aux conférences.
- Animations hors-saison
Le Service du patrimoine de Loches organise tout au long de l’année des visites thématiques, des conférences, des ateliers et des expositions.
- Animations estivales
En saison touristique, des visites de ville diurnes et nocturnes et des animations ludiques et familiales sont proposés par la Ville de Loches pour faire découvrir son patrimoine à un large public.
- Activités pédagogiques
Tout au long de l’année des ateliers et visites pédagogiques sont proposés aux scolaires de tous niveaux (de la maternelle au lycée). Des séjours patrimoine sont également organisés en partenariat avec les établissements scolaires.
SIGNALÉTIQUE
La signalétique patrimoniale est en cours de renouvellement. 7 totems de signalétique présentant des lieux importants du patrimoine de Loches sont installés.