Laon

La ville de Laon est avant tout un site excep­tion­nel : une butte témoin dom­i­nant la plaine alen­tour de près de cent mètres. Cette butte con­stitue aujourd’hui, avec ses 370 ha, le plus vaste secteur sauve­g­ardé de France. D’étonnants paysages urbains s’offrent au vis­i­teur qui s’approche de la butte, la côtoie ou s’y promène.

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Maire : Eric DELHAYE
VILLE DE LAON
place du Général Leclerc
02000 LAON
Pro­fes­sion­nel référent: Rémi BAZIN, Directeur du Musée du Pays de Laon – Ani­ma­teur de l’architecture et du patrimoine
Cour­riel : rbazin@ca-paysdelaon.fr

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photographies: Zoom Laonnois Le moyen âge est sans aucun doute la péri­ode la plus fameuse de l’histoire de Laon, dont la ville con­serve d’innombrables ves­tiges. Cité royale, Laon fut l’une des cap­i­tales car­olingi­en­nes et le dernier refuge de la dynas­tie lors de l’avènement des Capé­tiens. Per­chée sur cette forter­esse naturelle, la ville s’entoure de for­ti­fi­ca­tions à l’intérieur desquelles cité et bourg ont con­servé l’aspect médié­val de l’implantation urbaine et le tracé sin­ueux des rues et ruelles. Ram­pes et « grimpettes » per­me­t­taient d’accéder au plateau escarpé. L’importance de l’Eglise de Laon, avec l’évêque, les chanoines et les grandes abbayes urbaines, se traduit par de nom­breuses fon­da­tions et l’édification de mul­ti­ples mon­u­ments. L’ensemble cathé­dral est con­servé avec la cathé­drale, remar­quable exem­ple du pre­mier goth­ique, le palais épis­co­pal et sa chapelle dou­ble (12è s.), le quarti­er des chanoines avec son cloître, sa salle capit­u­laire et son hôpi­tal (12è / 13è s.). L’église Saint-Jean-Bap­tiste de Vaux en ville basse (12è-13è s.), l’austère abba­tiale Saint-Mar­tin et la char­mante petite chapelle romane des Tem­pli­ers (12è s.) sont d’autres ves­tiges, sans oubli­er les man­u­scrits de la Bib­lio­thèque, témoins du ray­on­nement de l’école de Laon à cette péri­ode et depuis le 9è s. Sous l’Ancien Régime, des (re)constructions impor­tantes sont entre­pris­es con­cer­nant notam­ment les étab­lisse­ments religieux. Hen­ri IV impose à la ville ligueuse la con­struc­tion d’une citadelle qui sera reprise et com­plétée sous Louis-Philippe. Mem­bres du clergé séculi­er, gens de robe, per­son­nel des admin­is­tra­tions royales puis pré­fec­torales édi­fient des hôtels par­ti­c­uliers dont Laon pos­sède encore de nom­breux exem­ples qui se sig­na­lent sur la rue par une riche col­lec­tion de portails. Avec la Révo­lu­tion, Laon devient pré­fec­ture du nou­veau départe­ment de l’Aisne mais perd son évêché. Les édi­fices religieux con­nais­sent des for­tunes divers­es dont la ville garde des traces intéres­santes. Au 19e siè­cle, la petite ville admin­is­tra­tive recon­stru­it sa mairie sur l’emplacement de l’ancien château roy­al. Les accès au plateau sont revus, les abor­ds des rem­parts sont amé­nagés en d’agréables prom­e­nades. Créa­tion d’espaces publics et plan d’alignement affectent les bâtis anciens. Plusieurs bâti­ments d’enseignement et ouvrages mil­i­taires sont édi­fiés alors, matéri­al­isant les préoc­cu­pa­tions de l’époque dans cette ville à la fois chef-lieu et place forte. L’époque est aus­si mar­quée par l’arrivée du chemin de fer et le développe­ment aux pieds de la butte de Laon, à par­tir de bourgs anciens situés au débouché des axes de com­mu­ni­ca­tion, de ce que l’on appelle la ville basse, offrant par ses divers quartiers un panora­ma intéres­sant de l’histoire urbaine du moyen âge à nos jours.

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