La Flotte

Mar­itime, vigneronne et marchande, la com­mune de La Flotte occupe une place toute par­ti­c­ulière dans l’île de Ré. Porte ouverte sur le monde, c’est par son port que sont entrées les idées nou­velles qui ont fait évoluer une société ingénieuse et laborieuse qui nous a légué un pat­ri­moine de qualité.

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Abbaye des Châteliers ©Mairie de La Flotte
Ruelle La Flotte ©Mairie de La Flotte
La Flotte ©Mairie de La Flotte
Port de La Flotte ©Mairie de La Flotte
Fort La Prée ©Mairie de La Flotte

Maire : Jean-Paul HERAUDEAU
Mairie de La Flotte
25, cours Félix Faure
17630 LA FLOTTE
Tél : 05 46 09 60 13
mairie@laflotte.fr
www.laflotte.fr

Pas de ressources actuelle­ment.

L’histoire en bref

Les pre­mières traces d’habi­ta­tions sont apparues sur les hau­teurs qui entourent la baie. De nom­breux ves­tiges gal­lo-romains ont été retrou­vés lors de fouilles (mon­naies, sépul­tures, vas­es), témoignant d’une occu­pa­tion per­ma­nente du cen­tre-ville actuel dès le IIIème siècle. L’essor de la Flotte sem­ble com­mencer lors de l’installation des moines cis­ter­ciens, au XIIème siè­cle près du Port Chau­vet, sur les hau­teurs du lieu-dit « Les Châte­liers ». Ils y fondent l’abbaye Notre Dame de Ré, dite Abbaye des Châte­liers qui fut l’une des plus grandes abbayes du cen­tre ouest de la France. Le ter­ri­toire autour de l’Abbaye fut défriché par les moines et des vignes et champs de cul­ture y furent plan­tées en grand nombre. Au cours de la guerre de Cent Ans entre Français et Anglais, et les guer­res de reli­gion au XVIème siè­cle, la Flotte a subi de nom­breuses destruc­tions, comme l’ab­baye des Châte­liers qui fut rav­agée et dont les pier­res furent réu­til­isées pour la con­struc­tion du Fort de la Prée. Les XVI­Ième et XVI­I­Ième siè­cles mar­quent une péri­ode de prospérité économique pour la Flotte, notam­ment grâce à la présence de la marine royale pour pro­téger des bom­barde­ments et incur­sions ennemies. En 1765, un port fut con­stru­it par Gabriel Sénac de Meil­han afin de dévelop­per le com­merce mar­itime, Les agricul­teurs faisant la richesse du vil­lage, les négo­ciants et arma­teurs dévelop­pent le com­merce extérieur vers l’étranger (Angleterre, hol­lande, Norvège…). Le port est suc­ces­sive­ment un port de com­merce pour l’export du sel et du vin, puis port de pêche et port de plaisance. C’est le long de ce domaine mar­itime que furent con­stru­ites de belles demeures d’ar­ma­teurs et de négo­ciants, ce qui donne à La Flotte une unité archi­tec­turale élégante.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

A la Flotte, la notion de vil­lage s’inscrit dans un objec­tif de cohérence et de respect des fonde­ments his­toriques : la Flotte est un mod­èle de vil­lage rétais : com­pact, net­te­ment délim­ité par son con­tour en « amande », il est struc­turé par l’axe est-ouest sur lequel s’articule un réseau de rues et de venelles. Dévelop­pé en espace plus mon­u­men­tal, entouré de demeures, le port est devenu le cœur attrac­t­if du village. Depuis 1980, la com­mune de la Flotte s’efforce de con­stru­ire un véri­ta­ble pro­jet urbain, dans la logique et le respect de la con­sti­tu­tion de ce bourg ancien. Au fil des années, les choix « poli­tiques », en accord avec les élus se sont artic­ulés sur les actions suivantes :
  • La con­ser­va­tion du pat­ri­moine, du plus impor­tante comme, l’église, les hôtels par­ti­c­uliers du XVI­Ième siè­cle au pat­ri­moine plus mod­este, portes, chasse-roues…
  • La pro­tec­tion de tous les élé­ments con­sti­tu­tifs de l’art urbain flot­tais : le cours Félix Fau­re, les murs sur la prom­e­nade de l’avenue de la Plage, les venelles, les quais.
  • La recherche de formes urbaines en accord avec les lieux pour les opéra­tions greffe d’habitat social, nou­veau ; ce proces­sus a été renou­velé de manière con­stante jusqu’à la dernière opéra­tion Bel Air.
  • La volon­té de con­sid­ér­er qu’une « liai­son douce » c’est avant tout plus de qual­ité de vie, plus de lien social, plus écologique avec les pro­jets de restau­ra­tion de toutes les venelles.
  • Le main­tien d’un équili­bre entre l’activité les activ­ités, la rési­dence per­ma­nente et la vie saison­nière et touristique.
  • La recherche d’une esthé­tique vil­la­geoise, dans la con­ti­nu­ité des formes archi­tec­turales et par un traite­ment créatif des sols des rues et des venelles.
L’Abbaye Notre Dame de Ré, le fort de La Prée, le port, l’église parois­siale, … C’est tout un pat­ri­moine archi­tec­tur­al d’importance qui atteste de ces divers­es activ­ités économiques de La Flotte et de son évolution.

PRÉSENTATION DES OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE

Le 23 novem­bre 2001, une par­tie du ter­ri­toire de la com­mune a été classée en ZPPAUP (zone de pro­tec­tion du paysage archi­tec­tur­al urbain et paysager, rem­placé par des AVAP (air de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine). La com­mune de La Flotte est cou­verte par un Plan d’Occupation des Sols (POS) depuis 1979. Une ver­sion révisée de ce doc­u­ment d’urbanisme a été approu­vée en févri­er 2001.

PROGRAMMES D’ACTIONS LIÉS AU CADRE DE VIE ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Sur l’Île, un Plan Local d’Urbanisme Inter­com­mu­nal (PLUi) est en cours d’élaboration. Cette déci­sion a été prise par délibéra­tion du con­seil com­mu­nau­taire le 17 décem­bre 2015, et devrait être approu­vé en fin d’année 2019. Les objec­tifs pour­suiv­is dans le cadre de l’élab­o­ra­tion du PLUI sont :
  • Dot­er l’Île de Ré d’un doc­u­ment de plan­i­fi­ca­tion con­forme aux pre­scrip­tions de la loi du 12 juil­let 2010 dite Grenelle 2 et de la loi ALUR du 24 mars 2014,
  • Répon­dre aux enjeux d’un amé­nage­ment durable de l’Ile de Ré, notamment :
    • Préserv­er à long terme les espaces naturels et agri­coles qui con­stituent la richesse essen­tielle de l’île et de ne doivent pas être con­sid­érés comme des réserves pour le développement,
    • Préserv­er la bio­di­ver­sité et les con­ti­nu­ités écologiques,
    • Pren­dre en compte les risques naturels, notam­ment ceux liés au risque de sub­mer­sion et d’éro­sion marine,
    • Définir les modal­ités d’une répar­ti­tion équili­brée des dif­férentes com­posantes du développe­ment, notam­ment par l’é­conomie de la con­som­ma­tion foncière,
    • Pour­suiv­re l’ac­cueil de rési­dents per­ma­nents en pro­posant une offre de loge­ments diver­si­fiée, dans un objec­tif de par­cours rési­den­tiel, de cohé­sion sociale et de mixité,
    • Préserv­er l’i­den­tité paysagère de l’île de Ré et la qual­ité de son cadre de vie,
    • Pro­mou­voir et assur­er la cohérence des offres alter­na­tives de déplace­ments avec les amé­nage­ments, l’habi­tat et les activ­ités économiques,
    • Met­tre en œuvre les con­di­tions de la tran­si­tion énergé­tique en inté­grant les enjeux climatiques.
Le Pro­jet d’Aménagement et de Développe­ment Durable (PADD), qui définit le pro­jet et les objec­tifs inter­com­mu­naux et exprime la volon­té des élus sur le pro­jet d’avenir de l’Ile de Ré, a été adop­té en 2017. Il fait par­tie inté­grante du PLUi.

PROGRAMME D’ACTION SPÉCIFIQUE POUR LE BÂTI ANCIEN ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

En out­re, afin de respecter une cer­taine cohérence urban­is­tique à toute l’échelle de l’île, la Com­mu­nauté de com­munes de l’île de Ré, con­join­te­ment avec le Con­seil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Char­ente-Mar­itime (CAUE 17) pro­pose un doc­u­ment de con­seil à l’attention des com­munes de l’île : le guide d’architecture locale.

LABELS

  • PAH : Pays de l’Île de Ré, 2012. Com­porte 10 com­munes : Ars-en-Ré, Le Bois Plage, La Couarde-sur-Mer, La Flotte, Les Portes-en-Ré, Loix, Rive­doux-Plage, Saint Clé­ment-des-Baleines, Sainte Marie-de-Ré, Saint-Martin-de-Ré.
  • Les Plus Beaux Vil­lages de France
  • Vil­lage de Pier­res & d’Eau
  • Com­mune Classée Sta­tion Tourisme
  • Pavil­lon Bleu d’Eu­rope pour le Port

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Depuis 2012, l’Île de Ré est la pre­mière île à être label­lisée Pays d’art et d’his­toire, regroupant 10 com­munes : Ars-en-Ré, Le Bois-Plage, La Couarde-sur-Mer, La Flotte, Les Portes-en-Ré, Loix, Rive­doux-Plage, Saint Clé­ment-des-Baleines, Sainte Marie-de-Ré, Saint Martin-de-Ré. La com­mune de La Flotte attache une grande impor­tance à la mise en valeur de son pat­ri­moine mar­itime, que ce soit au tra­vers de son archi­tec­ture remar­quable (maisons d’armateurs/négociants, fort…) mais égale­ment par son pat­ri­moine mobili­er : La Flotte compte 5 bateaux anciens ou “vieux grée­ments” classés/inscrits aux Mon­u­ments Historiques. Ce pat­ri­moine mar­itime est actuelle­ment mis en valeur par l’association locale « Flot­tille en Per­tu­is » (et soutenue par la com­mune, la DRAC, le départe­ment et la région) au Musée du Platin et au port avec une flot­tille de 12 bateaux tra­di­tion­nels de tra­vail de nos per­tu­is dont plusieurs sont classés Mon­u­ment Historique.

AUTRES ACTIONS DE MÉDIATION ET D’INTERPRÉTATION DES PATRIMOINES

  • Par­tic­i­pa­tion aux Journées du Patrimoine
  • De nom­breux ate­liers et activ­ités sont pro­posés aux enfants et familles tout au long de l’an­née (sen­si­bil­i­sa­tion des plus jeunes à la pro­tec­tion de la faune et la flore,…)

Tourisme patrimonial

La com­mu­nauté de com­munes de l’Île de Ré a mis en place un Office de tourisme inter­com­mu­nal en 2016. Cha­cune des com­munes dis­pose d’un bureau d’in­for­ma­tions per­me­t­tant de relay­er et d’in­former les vis­i­teurs sur les activ­ités pro­posées sur l’île. Pour pro­mou­voir le ter­roir rétais, la mar­que “Saveurs en Ré” a été créée afin de soutenir les pro­duc­tions locales : pommes de terre, huîtres, sel, vins,… Durant la péri­ode esti­vale, de nom­breuses activ­ités sont pro­posées aux visiteurs :
  • Fes­ti­vals “Musique en Ré” sur toute l’île en juil­let et organ­i­sa­tion de con­certs sur le port de La Flotte
  • Spec­ta­cle pyrotech­nique au mois d’août

EXPÉRIENCE PILOTE

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