La Côte Saint-André

La sit­u­a­tion priv­ilégiée de la com­mune dans une vaste plaine a sans doute favorisé très tôt une implan­ta­tion humaine : traces de découpage cadas­tral romain, ves­tiges de struc­tures légères d’habitat.

Photos
Plan de situation
Contacts
Ressources

Maire : Joël GULLON
Rue de l’hôtel de ville
38 260 La Côte Saint-André
04 74 20 53 99
contact@lacotesaintandre.fr
https://www.lacotesaintandre.fr/

Élus référents :
Chris­tiane CLUNIAT, adjointe à la culture
cluniat.chris@orange.fr
Daniel GERARD, adjoint au Pat­ri­moine et aux travaux
daniel.gerard@lacotesaintandre.fr
Pro­fes­sion­nelle référente :
Agnès PERIGAULT, DGS
agnes.perigault@lacotesaintandre.fr

L’histoire en bref

C’est seule­ment à par­tir de l’an 1000 que des doc­u­ments men­tion­nent la paroisse de La Côte-­Saint-André alors nom­mée « Vil­la Cotonacum ». Les moines de l’ordre de St-Ruf con­stru­isent une église et un prieuré. Au XII­Ième siè­cle, la ville prend réelle­ment nais­sance avec la con­struc­tion des for­ti­fi­ca­tions, de la halle, du château et le creuse­ment du canal du Biel. Elle se développe ensuite jusqu’au XVème siè­cle autour des deux pôles que con­stituent le prieuré et la halle. Jusqu’au XVI­I­Ième siè­cle ces deux pôles se rejoignent progressivement. Les rem­parts sont détru­its pen­dant les guer­res de reli­gion, mais leur périmètre con­cen­tre le développe­ment urbain jusqu’au XIXème siè­cle, avec le développe­ment de faubourgs le long des avenues Camille-Rocher, Aris­tide Briand et de la rue du com­man­dant Julhiet. Avec l’industrialisation, de nom­breuses usines nais­sent dans le cen­tre bourg et les faubourgs proches autour du Canal du Biel dont elles utilisent l’énergie hydraulique pour fonc­tion­ner. Au sud du bourg, extra­muros, se con­stru­isent de grandes pro­priétés avec vil­las et parcs, appar­tenant aux familles aisées détenant les prin­ci­pales usines notam­ment la famille Rocher et sa fab­rique de liqueurs. Dans la plaine, de petits noy­aux urbains se dévelop­pent le long du chemin des Meu­nières et à l’extrémité de la rue Vic­tor Hugo. Ce n’est qu’au milieu des années soix­ante avec la rési­dence du Pon­al que débute la con­struc­tion de la ville sud décon­nec­tée de la ville médiévale. Durant la même péri­ode se dévelop­pent les grands équipements au Pré de la Chère : col­lège et lycée agri­cole. L’habitat se développe alors prin­ci­pale­ment depuis les années 70 sans cou­ture urbaine avec la ville médié­vale.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Dès 2007, les élus de la com­mune ont réfléchi à la mise en place d’une ZPPAUP, la démarche s’est con­crétisée par la mise en place d’une AVAP en 2013. L’occupation anci­enne du ter­ri­toire par les hommes a lais­sé de nom­breuses traces. Ain­si, 25 entités archéologiques sont recen­sées et local­isées dans la plu­part des secteurs habités de la com­mune. La pro­tec­tion de ce pat­ri­moine, con­nu et à décou­vrir, con­stitue une don­née à inté­gr­er dans toute opéra­tion de con­struc­tion et fait l’objet de 6 zones archéologiques de sai­sine afin que puis­sent être édic­tées des pre­scrip­tions d’archéologie préventive. Par ailleurs, 11 édi­fices béné­fi­cient d’une pro­tec­tion des Mon­u­ments Historiques :
  • au titre de mon­u­ments classés : la Halle (depuis 1925), le Château dit Louis XI (depuis 1945), la mai­son natale de Berlioz (depuis 1942)
  • au titre de mon­u­ments inscrits : l’Hôtel Blanc de Blanville (depuis 1983), actuel Hôtel de ville, l’église Saint-André (depuis 1982), le mon­u­ment aux morts (depuis 2003), le por­tail de l’hôtel Col­lomb de Bat­tines (depuis 1979), un immeu­ble du XVIème place de la Halle (depuis 1977), l’Hôtel de Boc­sozel (depuis 1981), la ferme du Chuzeau dite ferme Berlioz (depuis 2003) et le domaine des Croisettes (depuis 1997).

Outils de pro­tec­tion ou de ges­tion du pat­ri­moine

La mise en place d’une Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Pat­ri­moine a pour enjeux et objec­tifs prin­ci­paux la mise en valeur du pat­ri­moine bâti, paysager et urbain en place, l’intégration des con­struc­tions nou­velles, l’aménagement, le traite­ment qual­i­tatif des espaces urbains ain­si que l’intégration des dis­posi­tifs de pro­duc­tion d’énergie renou­ve­lable dans la per­spec­tive d’un développe­ment durable de la ville. Elle ren­force les objec­tifs du plan d’urbanisme : Les ori­en­ta­tions por­tent notam­ment sur la créa­tion de lim­ites urbaines lis­i­bles et durables (principe validé par l’AVAP tant le main­tien des dif­férentes entités urbaines et paysagères est impor­tant pour artic­uler les dif­férentes séquences entre elles), sur la préser­va­tion et la mise en valeur du pat­ri­moine archi­tec­tur­al et urbain (sur l’AVAP), et sur la préser­va­tion des points de vue remar­quables du territoire. En matière d’urbanisation, elle a pour objec­tif le main­tien de la qual­ité des fronts de rue notam­ment sur les amé­nage­ments des entrées de ville, de la qual­ité des espaces publics et de la requal­i­fi­ca­tion des espaces publics majeurs Elle ren­force la pro­tec­tion des espaces naturels, agri­coles et forestiers en lut­tant con­tre l’étalement urbain et la con­som­ma­tion d’espaces. Le pro­jet acte la fin du mitage du coteau et de la plaine agri­cole et préserve les espaces forestiers et agro-pas­toraux. L’arc des parcs Sud est préservé et ren­for­cé, tan­dis que les coupures d’urbanisation à l’Est et à l’Ouest seront préservées.

Projet urbain

La com­mune tra­vaille un plan glob­al de redy­nami­sa­tion de son cen­tre bourg. Elle a entamé la sauve­g­arde de cer­tains élé­ments de Pat­ri­moine. Ain­si, les façades du château ont du être purgées suite à des chutes de pierre et une tranche expéri­men­tale de réfec­tion est en cours pour valid­er la méth­ode d’intervention. Suite à l’effondrement, d’un ilot d’habitat au nord de la halle, un pro­jet pilote de recon­struc­tion est en cours. Elle souhaite requal­i­fi­er la Place Berlioz, porte d’entrée sud de la ville Médié­vale. Une ori­en­ta­tion d’aménagement doit per­me­t­tre de favoris­er la tran­si­tion entre la ville con­stru­ite au sud et la Place Berlioz (Cet espace est aujourd’hui dis­con­tinu du fait de la présence de plus de 10 ha de pépinière en friche). La com­mu­nauté de com­munes de Bièvre Isère a entamé l’élaboration d’un PLU, elle a tra­vail­lé en par­al­lèle le renou­velle­ment de son PLH, et la con­trac­tu­al­i­sa­tion d’une OPAH-RU est envis­agée avec les ser­vices de l’État pour La Côte Saint-André.

Outils opéra­tionnels

Une opéra­tion de réno­va­tion de façade a été menée avec l’élaboration d’un plan de col­oration, elle a per­mis la reprise de nom­breuses façades en centre-bourg. Dans le cadre du PLH, Bièvre Isère a un PIG qui sem­ble cepen­dant avoir été peu sol­lic­ité et trop dif­fus, il n’a pas eu de retombées spé­ci­fiques sur La Côte Saint-André. Dans le porté à con­nais­sance des ser­vices de l’Etat pour le renou­velle­ment du PLH, il est indiqué que la com­mune doit béné­fici­er d’outils d’accompagnement spé­ci­fiques. La com­mune entame donc les démarch­es pré-opéra­tionnelles à la mise en place d’une OPAH-RU.

Inventaire

Un repérage pat­ri­mo­ni­al exhaus­tif a été fait dès 2007 par la société Archipat dans le cadre du pro­jet de ZPPAUP.

Publications

Cir­cuit pat­ri­mo­ni­al des­tiné aux vis­i­teurs et aux pèlerins de Com­postelle.

Autres actions

Plan de col­oration des façades.

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Une asso­ci­a­tion s’est créée pour la préser­va­tion du pat­ri­moine, elle a pour objet le développe­ment d’outils d’animation et de décou­verte de la ville, et la recherche de fonds privés pour per­me­t­tre la réha­bil­i­ta­tion des mon­u­ments historiques. Des vis­ites régulières de la com­mune sont pro­gram­mées par l’office de tourisme et ani­mées par des his­to­riens locaux. Le Musée Hec­tor Berlioz a dévelop­pé des ani­ma­tions régulières autour de Berlioz. Par­tic­i­pa­tion aux journées du Pat­ri­moine – au print­emps des cimetières et d’une manière générale à toutes les actions de mise en valeur du pat­ri­moine à l’échelle nationale.

Tourisme patrimonial

Les actions de cha­cun des acteurs sont aujourd’hui non coor­don­nées dans le cadre du plan de redy­nami­sa­tion du cen­tre bourg, est pro­gram­mé le recrute­ment d’un ani­ma­teur. Ce dernier aura pour objec­tif la pro­mo­tion de ce qui est fait et favoris­era la syn­ergie entre les dif­férents acteurs. La com­mune accueille chaque année le fes­ti­val Berlioz et tra­vaille sur des expo­si­tions, un affichage pat­ri­mo­ni­al favorisant la décou­verte, la richesse du pat­ri­moine par les Fes­ti­va­liers. La com­mune expose dans les rues des repro­duc­tions des œuvres du pein­tre Johann Bar­told Jongkind enter­ré au cimetière com­mu­nal sur des murs aveu­gles. 2018 et 2019 sont deux années intens­es pour le Fes­ti­val, à l’occasion des 150 ans de la mort d’Hector Berlioz, évène­ment relayé sur tout le ter­ri­toire français En 2019, à l’occasion du bicen­te­naire de la nais­sance de John Bar­told Jongkind, précurseur de l’impressionnisme, la com­mune va organ­is­er une fête pop­u­laire au château Louis XI et dans la ville, le 2 juin 2019. En par­al­lèle le musée Hébert accueillera à Greno­ble une grande expo­si­tion de ses œuvres.

Coopération internationale

Tra­vail avec la Com­mune de nais­sance de Jongkind Lat­rop et Dor­dretch en Hol­lande pour le bicen­te­naire de sa nais­sance.

EXPÉRIENCE

  • Des chantiers citoyens ont per­mis de réha­biliter des secteurs pat­ri­mo­ni­aux de la commune
Ain­si le canal du Biel creusé au 13ème siè­cle pour ali­menter les moulins de la com­mune est entretenu par des bénévoles. La mon­tée du château, rue Moyen âgeuse con­sti­tuée de pavés tête de chat a été réha­bil­ité égale­ment par une équipe de bénévole.
  • Créa­tion de l’association côté pat­ri­moine pour la sauve­g­arde et la mise en valeur du patrimoine
En 2018, une asso­ci­a­tion de pas­sion­nés a été créée. Cette asso­ci­a­tion a procédé au net­toy­age des salles classées du château Louis XI pour per­me­t­tre leur décou­verte par les fes­ti­va­liers mais aus­si leur ouver­ture pour des vis­ites organ­isées. Ils ont réal­isé dans cet espace une expo­si­tion 1000 ans d’histoire. Ils vont coor­don­ner les actions de recherche de mécé­nat auprès des entre­pris­es et par­ti­c­uliers pour la réha­bil­i­ta­tion du Pat­ri­moine Côtois. 11 mon­u­ments inscrits ou classés au titre des mon­u­ments his­toriques.