La Charité-sur-Loire

Au 11e siè­cle les grands ordres monas­tiques éten­dent leur influ­ence sur l’Europe occi­den­tale. Les hommes se dépla­cent en nom­bre au gré des pèleri­nages ou des croisades. La Char­ité, « Fille aînée de Cluny », est un des acteurs de cette Europe monas­tique en marche.

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Maire : Hen­ri VALES
Place du Général de Gaulle
58400 LA CHARITE-SUR-LOIRE
Tél : 03 86 70 16 12
www.lacharitesurloire.fr
Élue référente 
Elue référente : Christine HIVERT
Adjointe à la culture
christine.hivert@lacharitesurloire.fr
Professionnel référent : Philippe LEMOINE,
directeur de la Cité du Mot (Prieuré de La Charité)
direction@citedumot.fr

Pas de ressources actuelle­ment.

L’histoire en bref

A la Révo­lu­tion, la vente des biens nationaux mar­que la fin des sept siè­cles de vie monas­tique char­i­toise. Le monastère devient un quarti­er de ville. Pour­tant le prieuré de La Char­ité est excep­tion­nel à plus d’un titre :
  • Pros­per Mérimée a très tôt recon­nu les qual­ités de cet édi­fice en l’intégrant dès 1840 dans une pre­mière liste de mon­u­ments que l’on qual­i­fiera plus tard d’historiques.
  • Son église est inscrite sur la Liste du pat­ri­moine mon­di­al au titre du bien cul­turel « Les chemins de Saint-Jacques-de-Com­postelle en France ».
  • L’ensemble prieur­al est un témoignage, devenu rare en France, d’un « monument/ville », où les Char­i­tois sont venus se loger dans les ves­tiges de l’ancienne abbaye.
Depuis le début des années 2000 un chantier de restau­ra­tion con­duit par la ville de La Char­ité, pro­prié­taire du mon­u­ment, redonne pro­gres­sive­ment vie au Prieuré : jardin des béné­dictins, salles goth­iques, salles du 18e siè­cle, cloître, toi­tures, façade du cel­li­er, la con­sol­i­da­tion du bef­froi, la réha­bil­i­ta­tion de la mai­son Gadoin, la restau­ra­tion du pas­sage Mérimée et d’une remise… C’est main­tenant au tour de l’église prieu­rale de faire l’objet d’importants travaux de reprise des toitures.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Le renou­veau du prieuré puis de la Cité his­torique doit beau­coup à Jean-Pierre Duthoit. Dès le milieu des années 70, cet archi­tecte réus­sira à con­va­in­cre les élus char­i­tois de val­oris­er leur pat­ri­moine, en com­mençant par le rachat pro­gres­sif du monastère. En 1997 un comité de pilotage asso­ciant Ville, Etat, Région et Départe­ment prend en charge l’avenir du monastère clunisien. L’in­scrip­tion en décem­bre 1998 de l’église Notre-Dame au Pat­ri­moine mon­di­al fut l’ar­gu­ment ultime en faveur de cette poli­tique pat­ri­mo­ni­ale asso­ciant travaux de restau­ra­tion du monastère, amé­nage­ments urbains, val­ori­sa­tion touris­tique, pro­gram­ma­tion cul­turelle, développe­ment commercial…

OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE

Plusieurs out­ils ont été mis en œuvre à La Char­ité-sur-Loire. Chronologiquement :
  • 1995, créa­tion de la Réserve Naturelle du Val de Loire (qui jouxte la cité historique)
  • 1998, inscrip­tion de l’église Notre-Dame sur la Liste du pat­ri­moine mondial
  • A par­tir de 2001, pro­gramme de restau­ra­tion du prieuré (jardin des béné­dictins, salles goth­iques, cloitre, salles XVI­I­Ie, por­tail prin­ci­pal, toi­tures et struc­tures de l’aile est, toi­tures de l’église prieurale…)
  • 2005, ZPPAUP par Bernard Wagon
  • 2006, PLU en con­cor­dance avec la ZPPAUP
  • 2009, sché­ma directeur prieuré
  • 2009, sché­ma directeur église Notre-Dame
  • 2012, label Ville d’Art et d’Histoire
  • 2016, créa­tion de la zone tam­pon UNESCO
  • 2017, plan de ges­tion UNESCO

PROJETS URBAINS

Les travaux d’amé­nage­ment urbains ont été asso­ciés aux travaux de restau­ra­tion du prieuré sous un seul et même inti­t­ulé, le pro­jet Cité His­torique, de façon à ne pro­pos­er qu’un seul pro­jet ne dis­so­ciant pas travaux mon­u­ments his­toriques et travaux urbains. Bruno Donzet a élaboré une étude de déf­i­ni­tion qui a per­mis la con­duite de plusieurs pro­jets d’amé­nage­ment : rue du pont, place des pêcheurs, grande rue, place du Général de Gaulle, rue Camille Bar­rère, place de l’Eu­rope et quelques park­ings de proximité. Une nou­velle étude pour la revi­tal­i­sa­tion de cen­tre bourg est en cours.

BÂTI ANCIEN ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Un fonds façade a per­mis la réno­va­tion d’une cen­taine de façades dans le cen­tre ancien.

OUTILS OPÉRATIONNELS

Une OPAH de réno­va­tion urbaine a été con­duite de 2005 à 2009.

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

CENTRE D’INTERPRÉTATION DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Le pro­jet sci­en­tifique et cul­turel est en cours d’élab­o­ra­tion. Chaque expo­si­tion annuelle sert de test “grandeur nature” à la mise en place du futur CIAP, en s’ap­puyant sur les col­lec­tions du musée munic­i­pal, label­lisé musée de France. Ces expo­si­tions sont mise en place grâce à l’aide active de l’as­so­ci­a­tion des amis de La Charité.

VALORISATION DU PATRIMOINE PAR LE NUMÉRIQUE

La numéri­sa­tion du chœur de l’église Notre-Dame a été réal­isée par la Fédéra­tion Européenne des Sites Clunisiens.

EXPOSITIONS

Les expo­si­tions de la Ville d’art et d’his­toire sont conçues comme des pré­fig­u­ra­tions du futur CIAP. Elles ont eu suc­ces­sive­ment pour thème ;
  • Le musée de La Char­ité, his­toire, col­lec­tions, perspectives
  • Le prieuré de La Char­ité, his­toire et renouveau
  • Entre Loire et prieuré, his­toire d’un quarti­er de La Charité

AUTRES ACTIONS DE MÉDIATION ET D’INTERPRÉTATION DES PATRIMOINES

Les actions de médi­a­tion sont con­duites dans le cadre de la Cité du Mot, cen­tre cul­turel de ren­con­tre. Les class­es du mot pro­pose plusieurs mod­ules au pub­lic sco­laire, dont un inti­t­ulé “les mots du pat­ri­moine”. D’autres ate­liers péd­a­gogiques accom­pa­g­nent les expo­si­tions et les opéra­tions nationales : nuit au musée, ren­dez-vous au jardin, journées européennes du pat­ri­moine… Enfin des cafés pat­ri­moines per­me­t­tent d’échang­er, dans le cloître, autour de sujets d’ac­tu­al­ité ou de per­son­nal­ités invitées.

Tourisme patrimonial

Le tourisme cul­turel à La Char­ité a trois spécificités :
  • Les travaux de restau­ra­tion du mon­u­ment, con­stants depuis plus de 15 ans, ser­vent de sup­port de médi­a­tion, notam­ment à l’at­ten­tion des publics les plus éloignés et des vis­i­teurs de passage.
  • Les fes­ti­vals, dont au pre­mier chef le Fes­ti­val du Mot, ren­for­cent la sai­son touris­tique et ont con­stru­it la notoriété du site.
  • La créa­tion con­tem­po­raine au sein du pat­ri­moine est un des piliers des cen­tres cul­turels de ren­con­tre. Par­mi les dernières créa­tions on peut citer les vit­raux de Christo­pher Wool ou “l’é­clate!” d’Hélène Launois.
L’of­fice de tourisme assure l’in­for­ma­tion de l’ensem­ble des vis­i­teurs et usagers sur le site. Il assure aus­si la bil­let­terie et les réser­va­tions des opéra­tions con­duites par la Ville d’Art et d’His­toire. Les vis­ites guidées “ordi­naires” sont con­duites par l’of­fice de tourisme, les vis­ites guidées à thème sont portées par le cen­tre cul­turel de ren­con­tre. Un guide con­férenci­er est un per­ma­nent de l’office.

Coopération internationale

La ville de La Char­ité est jumelée, en Bel­gique, avec une ville wal­lonne, Wepi­on, et une ville fla­mande, Oost­duinkerke, avec deux villes alle­man­des Neustate et Biedenkopf, et avec une ville toscane, Cas­tiglione Fiorentino.

EXPÉRIENCE

Le prieuré de La Char­ité s’in­scrit en tout point dans l’e­sprit de la Con­ven­tion de Faro. Trois exemples :
  • Au niveau local, les travaux de restau­ra­tion con­duits depuis 15 ans ont ren­for­cé le car­ac­tère urbain du mon­u­ment, acquis à la Révo­lu­tion Française, au détri­ment de la clô­ture orig­inelle. Le mon­u­ment est appréhendé comme un véri­ta­ble quarti­er de ville, com­plète­ment libre d’ac­cès. Le cen­tre cul­turel de ren­con­tre qui y est instal­lé joue un rôle cul­turel, touris­tique mais aus­si social.
  • Au niveau région­al, la Cité du Mot con­duit un pro­jet “racon­ter la vie à La Char­ité”, par­rainé par Pierre Rosan­val­lon. Les habi­tants de la Nièvre sont invités à racon­ter leur vie, par tous les moyens. Les lycéens et col­légiens du départe­ment ont créé le “Par­lement des jeunes invis­i­bles” qui délibère deux fois par an dans la salle capit­u­laire. Par­ticipent égale­ment au pro­jet, un club de sport de Nev­ers, les anciens d’une usine de sous-trai­tance auto­mo­bile, un cen­tre social d’une petite ville… Des réfugiés poli­tiques syriens sont accueil­lis en rési­dence d’artiste. Une auteure recueille le témoignage de deman­deurs d’asile d’éry­thréens rési­dants dans le département…
  • Au niveau européen, une mal­lette péd­a­gogique pour le jeune pub­lic est en cours de créa­tion à l’ini­tia­tive du prieuré de La Char­ité et de la Fédéra­tion européenne des sites clu­nisiens. 4 sites, anglais, ital­ien, polon­ais et français, met­tent en com­mun leur out­ils péd­a­gogiques pour créer un out­il européen. Après cette phase de test il sera pro­posé aux 180 mem­bres de l’it­inéraire cul­turel européen des sites clunisiens.
Les actions con­duites au sein du Prieuré sont donc label­lisées Ini­tia­tive de Faro par le Con­seil de l’Europe.