L’histoire en bref
Chinon doit à sa situation géographique son importance stratégique pendant tout le Moyen Âge : enjeu des combats entre les comtes de Blois et les comtes d’Anjou, puis entre les Plantagenêts et la couronne de France, elle entre dans le domaine royal en 1205. L’imposante forteresse construite petit à petit au sommet du coteau sert de refuge à Charles VII au plus noir de la guerre de Cent Ans : c’est là qu’en 1429, Jeanne d’Arc le rencontre, puis part à la tête d’une armée pour délivrer Orléans. Au 19e siècle, la ville commence à déborder de ses frontières médiévales, les remparts sont détruits, ouvrant la ville vers la rivière : un nouveau quartier se constitue en direction de la gare, tandis qu’au 20e siècle de nouvelles habitations sont construites en haut du coteau, derrière le château. De vastes espaces naturels ceinturent la ville et la séparent des villages aujourd’hui rattachés à la commune de Chinon.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
En dehors de nombreux édifices classés ou inscrits « monument historique », Chinon possède l’un des plus anciens secteurs sauvegardés (1968), institué pour préserver de la ruine les maisons médiévales du centre historique. La politique de réhabilitation du centre ancien se poursuit actuellement : le secteur sauvegardé est étendu en 2013, et serti dans un « écrin » de ZPPAUP destinées à préserver le site aussi bien que l’architecture de la ville. Le service de l’Aménagement urbain, avec l’aide du Service Départemental de l’Architecture, gère au quotidien ces espaces et les opérations en cours : construction dans le respect du bâti ancien, requalification de maisons vétustes en habitation à destination d’une population diversifiée. Un effort particulier a été mené pour la restauration de la collégiale Saint-Mexme, devenue l’un des pôles culturels de la ville (visites, spectacles, expositions) au terme de 20 ans de travaux menés en collaboration avec la DRAC Centre et de nombreux partenaires.