Tourisme patrimonial
Souillac
Ville septentrionale du Quercy, Souillac est aussi la porte orientale du Périgord noir. Célèbre pour son abbaye, elle préserve son tissu urbain médiéval, centré sur la place du Puits. Passez par la rue de la Halle jusqu’au beffroi (16e s.) et rejoignez l’abbaye.
L’église abbatiale Ste-Marie, chef-d’œuvre de l’art romano-byzantin du haut Quercy, remonte au 12e s. et s’apparente aux cathédrales à coupoles de Périgueux et de Cahors. En contournant l’édifice, on peut admirer les toits de lauzes et le
superbe chevet aux absidioles pentagonales. L’intérieur présente une envolée harmonieuse sous les trois coupoles qui coiffent la nef et l’ample chœur. À l’entrée, des fragments du portail roman ont été déplacés au 16e s. afin de les protéger pendant les guerres de Religion. À droite de la porte, le bas-relief du prophète Isaïe, pièce majeure de la sculpture romane, démontre un savoir-faire d’une infinie délicatesse.
Rocamadour
Rocher miraculeux, recueil de croyances et de légendes, lieu de pèlerinage et étape sur la route de St-Jacques-de-Compostelle, Rocamadour ajoute à sa geste historique un site extraordinaire. Le village médiéval dégringole le long d’une falaise escarpée, qui domine de 150 m le canyon de l’Alzou. La basilique St-Sauveur et la crypte St-Amadour attendent les pèlerins et les visiteurs, une fois gravies les 216 marches du Grand Escalier. La Chapelle miraculeuse, l’un des sept sanctuaires bâtis au creux du rocher, abrite son joyau, la Vierge Noirea vénérée depuis plus d’un millénaire.
Martel
La « ville aux sept tours » conserve quelques éléments de ses remparts des 12e et 13e s. L’église St-Maur (14e -16e s.) était incluse dans le dispositif défensif, d’où son caractère massif. Sous le porche s’ouvre un beau tympan roman historié. À voir aussi, l’hôtel de Mirandol (15e s.), la place des Consulsa occupée par la halle (18e s.) et l’hôtel de la Raymondiea, forteresse transformée en palais gothique au 14e s., dont on admire la façadea sur la rue Senlis, remarquable par ses ouvertures.
Carennac
Sur les berges de la Dordogne, le site de Carennac est occupé depuis la période gallo-romaine. Son prieuré-doyenné, fondé au 10e s., doit sa célébrité aux longs séjours qu’y fit Fénelon (1651-1715). L’église St-Pierre est précédée d’un porche orné d’un portail sculpté du 12e s., dont le tympan s’apparente par sa facture à celui de Moissac. Le cloîtrea conserve une galerie romane et trois galeries de style gothique flamoyant. Donnant sur le cloître, la salle capitulaire abrite une remarquable Mise au tombeau du 15e s. Le château du 16e s., attenant à l’église, accueille l’Espace patrimoine – château des Doyens, centre d’interprétation de la vallée de la Dordogne.
Château de Castelnau-Bretenoux
Visible de très loin, ce château aux murailles rouges s’est développé pendant la guerre de Cent Ans autour d’un donjon du 13e s. Dévasté par un incendie en 1851, il a été restauré grâce à la passion de Jean Mouliérat, célèbre chanteur d’opéra, qui l’acheta en 1896, et en fit don à l’État en 1932. Des remparts, la vuea porte jusqu’à la vallée de la Dordogne et au vallon d’Autoire. La visite du château reflète les goûts éclectiques d’un collectionneur de la fin du 19e s
Loubressac
Au sommet d’un piton rocheux, le bourg fortifié découvre l’un des plus harmonieux paysages de la vallée de la Dordogne, embrassant la vallée de la Bave, St-Céré, les châteaux de Castelnau et de Montal. En empruntant les ruelles, on gagne la poterne du château (ne se visite pas) du 15e s., remanié au 17e s.
Autoire
Le bourg, avec ses demeures, ses manoirs, ses châteaux et sa belle fontaine, s’inscrit dans un site magnifique, à l’entrée d’un cirque aux falaises hautes de 150 à 200 m. De la terrasse proche de l’église St-Pierre, au beau chevet roman, jolie vue sur le moulin de Limargue et le cirque rocheux qui se dessine au sud-ouest.
Château de Montal
Jeanne de Balsac d’Entraygues fit construire en 1523, à l’emplacement du château féodal, ce manoir de «plaisance » pour son fils aîné… qui ne revint jamais de la guerre.
Côté sud, la cour habillée des charmes de la première Renaissance célèbre le fils disparu. On admire aussi l’escalier droit, aux dessous de marches très finement sculptés. Le château fut dépecé en 1879 : 120t de pierres sculptées furent débitées, vendues aux enchères et dispersées dans le monde entier. Le monument sera sauvé par un riche industriel, Maurice Fenaille, qui l’achète en 1908, retrouve ou fait copier les sculptures manquantes, puis en fait don à l’État.
Gouffre de Padirac
Deux ascenseurs conduisent à l’intérieur du gouffre de 32m de diamètre, jusqu’au cône d’éboulis, à 75 m de profondeur. Des escaliers mènent ensuite à la rivière souterraine, 103 m au-dessous du sol. La galerie de la Source, aménagée au fond d’un canyon souterrain, emprunte sur 300m le tracé de la rivière qui l’a creusée et conduit à un embarcadère, où attend une flottille de bateaux plats, en partance pour une promenade féerique sur la rivière plane. On admire ensuite la Grande Pendeloque du lac de la Pluie, stalactite de 78 m de hauteur, puis le Pas du Crocodile et la salle des Grands Gours, dont l’extrémité est marquée par une cascade haute de 6 m.
Alimenté par les eaux d’infiltration, le lac supérieur vert émeraude est situé 20 m au-dessus de la rivière plane. Vient enfin la salle du Grand Dôme, qui culmine à 91 m.
Saint-Céré
Renommée pour son festival théâtral et lyrique, St-Céré, dont le centre historique recèle des demeures anciennes, gothiques ou Renaissance (r. du Mazel, r. St-Cyr, pl. du Marcadial), est aussi un passage obligé pour les amateurs de tapisserie.
Perchées sur la colline qui domine le bourg, les deux tours médiévales et leur enceinte furent acquises en 1945 par le célèbre créateur de tapisseries Jean Lurçat. Les lieux sont restés tels qu’ils étaient à la mort de l’artiste. Vous y verrez des tapisseries et cartons, mais aussi des peintures, céramiques, lithographies, gouaches et papiers peints. Du jardin et des remparts, très belle vue sur les environs vallonnés et les toits de St-Céré.