Beaucaire

A la veille de la créa­tion du secteur sauve­g­ardé, un pat­ri­moine archi­tec­tur­al excep­tion­nel était men­acé de dis­pari­tion. Depuis 1985, la ville de Beau­caire pos­sède un secteur sauve­g­ardé d’une super­fi­cie de 44,5 hectares, cou­vrant l’ensemble du cen­tre ville, le canal du Rhône à Sète et son Port de plai­sance. La poli­tique d’urbanisme pour­suit depuis plus de vingt cinq ans deux objec­tifs ;: amélio­ra­tion du cadre de vie et val­ori­sa­tion du pat­ri­moine architectural.

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L’histoire en bref

Le site de Beau­caire est établi dès le VIIe s. av. JC sur l’une des collines qui lon­gent vers le sud la rive droite du Rhône. Ville relais sur la voie Domi­ti­enne, l’agglomération antique est à l’époque d’Auguste le port de la cité de Nîmes. Au début du XIIe s., la con­struc­tion du château des comtes de Toulouse sur la colline, est con­tem­po­raine de la mise en place de nou­velles for­ti­fi­ca­tions délim­i­tant une aggloméra­tion d’environ 12 hectares qui ignore presque tout de la cité antique. Dev­enue royale en 1229, Beau­caire dou­ble de super­fi­cie vers 1350. Mais c’est au XVI­I­Ie siè­cle, âge d’or de la Foire de la Madeleine, que Beau­caire se trans­forme. L’habitat se den­si­fie, les con­struc­tions édil­i­taires se mul­ti­plient dans la par­tie ori­en­tale de la ville, tournée vers le Rhône, vers le négoce. Le début du XIXe siè­cle est mar­qué par une nou­velle phase d’aménagements urbains provo­quant la dis­pari­tion défini­tive de l’enceinte médié­vale. Sur le front sud, le canal de nav­i­ga­tion du Rhône à Sète arrive à Beaucaire.

Délim­itée par le canal au sud, le rocher du château au nord, le Rhône à l’est, le cen­tre ancien accueille aujourd’hui plus d’un tiers des habi­tants, con­cur­rencé qu’il est par l’habitat récent de la périphérie.

Politique patrimoniale, label, procédures et outils

Créé en 1985, le Secteur Sauve­g­ardé a per­mis d’engager des pro­grammes de restau­ra­tion con­séquents : qua­tre OPAH, Opéra­tion Pro­gram­mée d’Amélioration de l’Habitat, et un Pro­gramme Social Thé­ma­tique ont con­tribué à la réno­va­tion de plus de 1 000 logements.

En 2001, une opéra­tion de ravale­ment oblig­a­toire des façades a été engagée en cen­tre ancien. Afin d’irriguer la ville his­torique, les rues Hôtel de Ville et Roger Pas­cal ont été traitées en 2006, invi­tant depuis le cours Gam­bet­ta à la décou­verte de ses mon­u­ments. La Place Georges Clemenceau a été trans­for­mée : l’Hôtel de Ville, les halles, l’Hôtel de Fer­mineau dégagés, les cafés et com­merces de la place, les fontaines à jet d’eau, per­me­t­tent de créer l’attraction permanente.

Ville d’art et d’histoire depuis décembre 2000

Depuis les années qua­tre vingt dix, l’image de la ville a pro­fondé­ment changé. La résorp­tion des immeubles insalu­bres, les nom­breuses restau­ra­tions d’immeubles dans le cadre de la défis­cal­i­sa­tion prévue par la loi Mal­raux, la restau­ra­tion des Mon­u­ments His­toriques de la ville con­tribuent à faire de Beau­caire une des villes les plus remar­quables de la région Langue­doc-Rous­sil­lon. Cela a jus­ti­fié l’attribution en 2000 du Label Ville d’art et d’histoire.

Dans ce cadre, Beau­caire a dévelop­pé ses activ­ités d’animation et de médi­a­tion du pat­ri­moine, pro­posant aujourd’hui un cal­en­dri­er com­plet de vis­ites et ate­liers du pat­ri­moine, expo­si­tions et spec­ta­cles. La périphérie du secteur sauve­g­ardé, comme le cen­tre his­torique ont fait l’objet d’une étude pour la mise en place d’une sig­nalé­tique attractive.

Autres « Labels »

  • Ville et Métiers d’Art
  • Archipel des métiers d’Art
  • Plus beaux détours

La périphérie du secteur sauvegardé, un signal

Avec la créa­tion du port de plai­sance en 1988 puis le traite­ment des quais en 2001, Beau­caire s’est engagée dans un pro­gramme de requal­i­fi­ca­tion de sa périphérie. Bien­tôt, le réamé­nage­ment des boule­vards Maréchal Foch et Maréchal Jof­fre, la restruc­tura­tion de la place Jean Jau­rès, rotule entre ces deux axes, ren­dront plus con­fort­able la desserte du cen­tre ville et com­pléteront l’action menée pour ren­dre attrac­t­if le pour­tour du secteur sauvegardé.

Outils de protection ou de gestion du patrimoine

  • Inven­taire : Chargé de l’étude du plan de sauve­g­arde et de mise en valeur du pat­ri­moine, Alexan­dre Melissi­nos, archi­tecte-urban­iste, a analysé chaque par­celle, afin d’en con­naître l’intérêt et de définir ce qui devait être sup­primé ou con­servé et mis en valeur. Le ser­vice du secteur sauve­g­ardé con­serve la total­ité des fich­es d’immeubles, source de référence pour l’architecte con­seil de la ville et le ser­vice départe­men­tal de l’architecture, quand il s’agit d’étudier un pro­jet d’acquisition et de réha­bil­i­ta­tion du bâti ancien.
  • Pub­li­ca­tions : Une brochure éditée en 2005 pour les vingt ans du secteur sauve­g­ardé. Dis­tribuée à chaque occa­sion (journées du pat­ri­moine, inau­gu­ra­tion de chantiers de restau­ra­tion), cette brochure présente les enjeux d’une poli­tique de sauve­g­arde des cen­tres anciens et per­met aux lecteurs une meilleure con­nais­sance du PSMV avec ren­voie vers des con­tacts utiles en cas de pro­jet de travaux en secteur sauvegardé.
  • Médi­a­tion : Col­lec­tions du musée d’histoire et d’archéologie Auguste Jacquet, archi­tec­ture et régle­men­ta­tion du secteur sauve­g­ardé, poli­tique pat­ri­mo­ni­ale… sont autant de sujets abor­dés par le ser­vice d’animation du pat­ri­moine au tra­vers de vis­ites ani­mées par son équipe de guides conférenciers.
  • Com­mu­ni­ca­tion : Un pro­gramme annuel de vis­ites guidées thé­ma­tiques paraît dès le mois de mars. Par­mi les sujets abor­dés, celui de la pro­tec­tion du pat­ri­moine en secteur sauve­g­ardé fig­ure en bonne place. L’objectif est de faire com­pren­dre et plus facile­ment accepter les con­traintes de la régle­men­ta­tion du Plan de Sauve­g­arde et de Mise en Valeur.
  • Expo­si­tions : La Ville de Beau­caire est mem­bre de l’association régionale des villes à secteur sauve­g­ardé du Langue­doc-Rous­sil­lon. Une expo­si­tion itinérante a été créée qui pour­suit un dou­ble objec­tif : per­me­t­tre à cha­cun la décou­verte des richess­es des cen­tres anciens ; met­tre en syn­ergie les savoirs faire des tech­ni­ciens qui en ont la responsabilité.

Equipements culturels et lieux d’accueil

Le Cen­tre d’Interprétation de l’Architecture et du Pat­ri­moine (CIAP)

Exem­ple le plus com­plet d’architecture civile médié­vale à Beau­caire, la Mai­son Goth­ique est classée Mon­u­ment His­torique en 1999 ; un pro­gramme de restau­ra­tion est lancé en 2002. Elle accueillera en 2011 le CIAP, lieu de ren­con­tres et d’échanges pour mieux con­naître le pat­ri­moine de Beau­caire, mieux le pro­téger ensemble.

Le musée d’histoire et d’archéologie et son ser­vice édu­catif du patrimoine

Instal­lés au Musée d’histoire et d’archéologie, dans l’enceinte du château médié­val, les ate­liers péd­a­gogiques du pat­ri­moine, des­tinés aux sco­laires (de la mater­nelle à la ter­mi­nale), con­stituent un élé­ment clé de l’action de médi­a­tion. Ouvert toute l’année, cou­plant vis­ites décou­verte à thème et ate­liers de créa­tion plas­tiques, ce ser­vice béné­fi­cie de l’agrément du Min­istère de l’Education Nationale et d’un atout majeur : la présence sur la Ville de nom­breux arti­sans d’art soucieux de partager leur savoir-faire.

Un itinéraire cul­turel du pat­ri­moine flu­vial rhodanien

L’ his­toire de la ville se tisse au fil du fleuve qui la bor­de. Depuis le print­emps 2009, dans le cadre du réseau cul­turel « Cap sur le Rhône, fab­uleuses his­toires de nav­i­ga­tion », Beau­caire jalonne, ain­si qu’une quin­zaine de sites rho­daniens entre le Léman et la Mer, un par­cours de décou­verte du pat­ri­moine flu­vial rho­danien. Du port de com­merce sur le Rhône (XVe — XVI­I­Ie s.) jusqu’au port de Plai­sance sur le Canal du Rhône à Sète, l’histoire d’un site flu­vial à décou­vrir à tra­vers les col­lec­tions de gravures du Musée Auguste Jacquet, l’exposition per­ma­nente du CIAP et les prom­e­nades en bateaux.