L’histoire en bref
Un premier peuplement de chasseurs arrive dans les vallées d’Aure et du Louron au Paléolithique Moyen, avant d’être saisonnièrement explorée par les premiers agro-pasteurs pour des pâturages, alors très extensifs et itinérants, au Néolithique Ancien. Les vallées ont profité dès l’époque gallo-romaine du rayonnement de Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges), une cité proche et prospère qui sera bientôt l’avant-poste de la chrétienté pour la montagne. La vallée d’Aure était traversée par une voie antique, la Ténarèze, qui permettait de traverser les Pyrénées centrales depuis l’Aquitaine vers les plaines de l’Ebre en Espagne.
Au Moyen Age, il y eut de nombreux échanges avec l’Aragon et le Piémont. La frontière espagnole devint alors un lieu de passage très fréquenté : passages de pèlerins, marchands, mais également contrebandiers, bandits, etc. Des traités de commerce et de bon voisinage (les « Lies et passeries ») règlementaient l’utilisation des pâturages de montagne et les relations commerciales entre les 2 versants. Même en temps de guerre, ces relations n’étaient pas altérées. A partir du XVIe siècle, les échanges s’intensifièrent : la riche Espagne (époque des conquistadors) achète des denrées aux vallées françaises (draps, laine, cuir, fromage, etc.).
Les vallées françaises bénéficient de cette richesse et l’économie locale devient plus prospère. Les communautés villageoises en profitent pour agrandir et embellir leurs églises. Des bourgs manufacturiers émergent, ainsi qu’une petite bourgeoisie rurale aux XVIIe-XVIIIe siècles, comme en témoigne l’architecture quasi-urbaine de cette époque. Le XIXe siècle a été une période très importante avec l’apogée de la démographie dans les vallées, au cœur d’une société agropastorale qui vit en autarcie.
De plus, les avancées technologiques de ce siècle ont profité aux vallées, avec de gros chantiers en cours : la Route Thermale n°1 reliant Bagnères-de-Bigorre à Bagnères-de-Luchon ; le Chemin de fer qui arrive jusqu’à Arreau ; la construction de barrages hydrauliques… Puis au XXe siècle, après la Grande Guerre, des chantiers hydroélectriques voient le jour au fond des vallées d’Aure et du Louron. Dans les années 1950, Saint-Lary joue la carte du tourisme, suivie quelques années plus tard (dans les années 1970) par le Louron, afin de remédier à la désertification de ces vallées, au moment où la démographie est à son plus bas.
Politique patrimoniale, labels, procédures et outils
- Label Pays d’art et d’histoire depuis janvier 2008 . Programme d’animations tout au long de l’année : visites guidées, balades architecturales, expositions, conférences, ateliers pédagogiques, etc.
- Arreau : ZPPAUP depuis 1995 et OMPCA (Opération de Modernisation du Pôle Commercial et Artisanal) qui vise à améliorer et à valoriser l’espace urbain pour redynamiser l’attractivité commerciale du centre historique, tout en respectant la réglementation de la ZPPAUP.
- Inventaires réalisés par la DRAC sur les 3 cantons (Arreau, Bordères-Louron et Vielle-Aure) dès les années 1990, qui ont débouché sur l’édition des « Indicateurs du Patrimoine »
- Campagne de restauration des églises de la vallée du Louron entre 1997 et 2003
- 11 édifices classés Monuments Historiques
- 16 édifices inscrits Monuments Historiques
- Patrimoine Mondial de l’UNESCO : l’église Saint-Laurent de Jézeau est classée dans le cadre du classement des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle