Aure et Louron

Situées en plein cœur de la chaîne des Pyrénées, en périphérie du Parc Nation­al, et à la fron­tière avec l’Espagne, les val­lées d’Aure et du Louron (Hautes-Pyrénées) comptent 48 com­munes dont Arreau (ZPPAUP), la cap­i­tale his­torique de ce ter­ri­toire, et ne regroupent pas plus de 8 000 habi­tants. Aujourd’hui, ces val­lées ont gardé une authen­tic­ité très mar­quée à la fois dans les paysages, dans l’architecture, car­ac­téris­tique du milieu mon­tag­nard, et dans les savoir-faire séculiers.

Photos
Plan de situation
Contacts
Ressources

Prési­dent : Philippe CARRERE
Pays d’art et d’his­toire des val­lées d’Au­re et du Louron
Com­mu­nauté de com­munes Aure Louron
Cen­tre Cul­turel 10 rue de l’Arbizon
65440 ANCIZAN
Tél : 05 62 98 42 46
pah@aure-louron.fr
www.patrimoine-aure-louron.fr
Élu référent :
Jean-Bertrand DUBARRY, Élu en charge du Pays d’art et d’histoire
Pro­fes­sion­nelle référente :
Lau­rence BOUGANT, Ani­ma­trice de l’Architecture et du Patrimoine
laurence.bougant@aure-louron.fr

Pas de ressources actuelle­ment.

L’histoire en bref

Un pre­mier peu­ple­ment de chas­seurs arrive dans les val­lées d’Aure et du Louron au Paléolithique Moyen, avant d’être saison­nière­ment explorée par les pre­miers agro-pas­teurs pour des pâturages, alors très exten­sifs et itinérants, au Néolithique Ancien. Les val­lées ont prof­ité dès l’époque gal­lo-romaine du ray­on­nement de Lug­dunum Con­ve­narum (Saint-Bertrand-de-Com­minges), une cité proche et prospère qui sera bien­tôt l’avant-poste de la chré­tien­té pour la mon­tagne. La val­lée d’Aure était tra­ver­sée par une voie antique, la Ténarèze, qui per­me­t­tait de tra­vers­er les Pyrénées cen­trales depuis l’Aquitaine vers les plaines de l’Ebre en Espagne.

Au Moyen Age, il y eut de nom­breux échanges avec l’Aragon et le Pié­mont. La fron­tière espag­nole devint alors un lieu de pas­sage très fréquen­té : pas­sages de pèlerins, marchands, mais égale­ment con­tre­bandiers, ban­dits, etc. Des traités de com­merce et de bon voisi­nage (les « Lies et passeries ») règle­men­taient l’utilisation des pâturages de mon­tagne et les rela­tions com­mer­ciales entre les 2 ver­sants. Même en temps de guerre, ces rela­tions n’étaient pas altérées. A par­tir du XVIe siè­cle, les échanges s’intensifièrent : la riche Espagne (époque des con­quis­ta­dors) achète des den­rées aux val­lées français­es (draps, laine, cuir, fro­mage, etc.).

Les val­lées français­es béné­fi­cient de cette richesse et l’économie locale devient plus prospère. Les com­mu­nautés vil­la­geois­es en prof­i­tent pour agrandir et embel­lir leurs églis­es. Des bourgs man­u­fac­turi­ers émer­gent, ain­si qu’une petite bour­geoisie rurale aux XVI­Ie-XVI­I­Ie siè­cles, comme en témoigne l’architecture qua­si-urbaine de cette époque. Le XIXe siè­cle a été une péri­ode très impor­tante avec l’apogée de la démo­gra­phie dans les val­lées, au cœur d’une société agropas­torale qui vit en autar­cie.

De plus, les avancées tech­nologiques de ce siè­cle ont prof­ité aux val­lées, avec de gros chantiers en cours : la Route Ther­male n°1 reliant Bag­nères-de-Big­orre à Bag­nères-de-Luchon ; le Chemin de fer qui arrive jusqu’à Arreau ; la con­struc­tion de bar­rages hydrauliques… Puis au XXe siè­cle, après la Grande Guerre, des chantiers hydroélec­triques voient le jour au fond des val­lées d’Aure et du Louron. Dans les années 1950, Saint-Lary joue la carte du tourisme, suiv­ie quelques années plus tard (dans les années 1970) par le Louron, afin de remédi­er à la déser­ti­fi­ca­tion de ces val­lées, au moment où la démo­gra­phie est à son plus bas.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

  • Label Pays d’art et d’histoire depuis jan­vi­er 2008 . Pro­gramme d’animations tout au long de l’année : vis­ites guidées, balades archi­tec­turales, expo­si­tions, con­férences, ate­liers péd­a­gogiques, etc.
  • Arreau : ZPPAUP depuis 1995 et OMPCA (Opéra­tion de Mod­erni­sa­tion du Pôle Com­mer­cial et Arti­sanal) qui vise à amélior­er et à val­oris­er l’espace urbain pour redy­namiser l’attractivité com­mer­ciale du cen­tre his­torique, tout en respec­tant la régle­men­ta­tion de la ZPPAUP.
  • Inven­taires réal­isés par la DRAC sur les 3 can­tons (Arreau, Bor­dères-Louron et Vielle-Aure) dès les années 1990, qui ont débouché sur l’édition des « Indi­ca­teurs du Patrimoine »
  • Cam­pagne de restau­ra­tion des églis­es de la val­lée du Louron entre 1997 et 2003
  • 11 édi­fices classés Mon­u­ments Historiques
  • 16 édi­fices inscrits Mon­u­ments Historiques
  • Pat­ri­moine Mon­di­al de l’UNESCO : l’église Saint-Lau­rent de Jézeau est classée dans le cadre du classe­ment des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle