L’histoire en bref

Ce ter­ri­toire s’est dévelop­pé sur une fron­tière naturelle (entre le bassin parisien et le mas­sif armor­i­cain) car­ac­térisée par la diver­sité de ses paysages. Au cours des siè­cles, ce ter­ri­toire est devenu une véri­ta­ble marche his­torique, une fron­tière aux con­fins de dif­férentes régions, entre la Nor­mandie, le Maine, le Perche et la Bre­tagne. Il con­naî­tra des luttes de pou­voir récur­rentes, la Guerre de Cent Ans dévastera notam­ment le Duché. Puis les Guer­res de Reli­gions (1562 à 1598) auront un fort impact sur le ter­ri­toire d’Alençon qui a été l’une des pre­mières villes nor­man­des acquis­es aux idées de Luther. Aujourd’hui la Com­mu­nauté urbaine cor­re­spond en grande par­tie au bassin de vie d’Alençon, ville-cen­tre du ter­ri­toire et pré­fec­ture de l’Orne.

L’histoire du ter­ri­toire se reflète à tra­vers son archi­tec­ture, par­ti­c­ulière­ment mar­quée par l’utilisation du gran­it local dont la teinte grise car­ac­térise les paysages. Les ves­tiges médié­vaux de la ville d’Alençon : ses ruelles, son Château des ducs, son enceinte for­ti­fiée, etc. révè­lent par exem­ple la con­struc­tion ini­tiale de la ville et explique sa trame urbaine. Le pat­ri­moine bâti du XVI­I­Ie et XIXe siè­cles, par­ti­c­ulière­ment riche, rap­pelle quant à lui son impor­tant développe­ment indus­triel et agri­cole d’alors, notam­ment autour du tis­sage et de la dentelle.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Le riche pat­ri­moine du ter­ri­toire est remar­quable par sa diver­sité. Il fait l’objet de nom­breuses mesures de pro­tec­tions (pat­ri­moine immatériel UNESCO, MH, sites pro­tégés, AVAP, etc.) et par­ti­c­ulière­ment en faveur du pat­ri­moine naturel sen­si­ble (PNR, zones Natu­ra 2000, APB, ZNIEFF, etc.). La Com­mu­nauté urbaine d’Alençon pour­suit actuelle­ment sa poli­tique volon­tariste de recon­nais­sance, de pro­tec­tion et de val­ori­sa­tion des pat­ri­moines, notam­ment à tra­vers la can­di­da­ture de la col­lec­tiv­ité au label Pays d’art et d’histoire, ou encore à tra­vers la procé­dure mise en place pour la créa­tion du nou­veau Plan Local d’Urbanisme com­mu­nau­taire (iden­ti­fi­ca­tion des pat­ri­moines sen­si­bles et prise en compte du besoin de protection).

Outils de protection ou de gestion du patrimoine

L’AVAP des Alpes Mancelles :
L’en­tité géo­graphique des Alpes Man­celles est recon­nue de longue date en tant que telle. Les qua­tre com­munes con­cernées (dont Saint-Cénéri-le-Gérei au sein de la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon) ont eu la volon­té d’en­gager un pro­gramme d’ac­tions con­certé dont la final­ité est de met­tre en valeur les élé­ments du pat­ri­moine qui par­ticipent de l’i­den­tité du site et de sa qual­ité. Ain­si, avec la mise en œuvre en 2013 d’une aire de mise en valeur du pat­ri­moine (Avap), il s’ag­it prin­ci­pale­ment de val­oris­er les espaces bâtis et d’in­scrire les exten­sions urbaines en cohérence avec les fonde­ments his­toriques, géo­graphiques, cul­turels et paysagers du site.

Projets urbains

Afin d’améliorer la qual­ité du cadre de vie, la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon a entamé depuis 2013 un proces­sus de révi­sion de ses doc­u­ments d’urbanisme à tra­vers la créa­tion d’un Plan Local d’Urbanisme inter­com­mu­nal (PLUi). En cours de déf­i­ni­tion, il devrait être adop­té en 2018.

Programmes d’actions liés au cadre de vie et au développement durable

Après un pre­mier Agen­da 21 au bilan large­ment posi­tif, la Ville et la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon ont mis en place l’Agenda 21#2 [2015 — 2020]. Il s’agit d’un pro­gramme à met­tre en œuvre pour le XXIe siè­cle qui con­cilie des actions de pro­tec­tion de l’environnement, de développe­ment économique et de pro­grès social. 100 actions ont été définies au sein de qua­tre grandes thé­ma­tiques : la réduc­tion des con­som­ma­tions énergé­tiques, pro­duc­tion d’énergies renou­ve­lables et préser­va­tion de la qual­ité de l’air / l’attractivité du ter­ri­toire, ani­ma­tions, tourisme, développe­ment économique, cir­cuits courts et com­mu­ni­ca­tion / la bio­di­ver­sité, nature en ville, eau et déchets / et la lutte con­tre les iné­gal­ités, l’exclusion et la dis­crim­i­na­tion, respect des diver­sités cul­turelles, par­ité et sol­i­dar­ité entre générations.

En out­re, depuis 2013, la Ville et la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon ont engagé une poli­tique Énergie-Cli­mat qui per­met de répon­dre au mieux aux enjeux de la tran­si­tion énergé­tique. Avec leur Plan Cli­mat Énergie Ter­ri­to­r­i­al (PCET), les col­lec­tiv­ités se sont en effet fixées des objec­tifs ambitieux afin d’atteindre l’autonomie énergé­tique entre 2050 et 2060. Le ter­ri­toire devra ain­si réduire ses con­som­ma­tions d’énergie de 7 % entre 2009 et 2020, inté­gr­er 26 % d’énergie renou­ve­lable dans la con­som­ma­tion d’énergie finale avant 2020, et divis­er ses émis­sions de gaz à effet de serre par qua­tre d’ici 2050.

Bâti ancien et développement durable

La ville d’Alençon met en œuvre une Opéra­tion Pro­gram­mée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH) sur la ville et une OPAH Renou­velle­ment Urbain (OPAH RU) sur le cœur de ville en 2017.

Outils opérationnels

Deux Opéra­tions Pro­gram­mées d’Amélioration de l’Habitat ont été mis­es en place début 2017 pour la ville d’Alençon. Une OPAH et une OPAH RU (renou­velle­ment urbain) sur le cœur de ville ont été engagées pour une durée de 5 ans. Le périmètre de l’OPAH porte sur la ville d’Alençon (hors périmètre de l’OPAH RU) et l’OPAH RU com­prend le site inscrit élar­gi aux entrées emblé­ma­tiques du centre-ville.

Les objec­tifs des OPAH sont de requal­i­fi­er le parc privé en :

• amélio­rant les con­di­tions de loge­ment des pro­prié­taires occu­pants mod­estes de l’ensemble de la ville d’Alençon,
• lut­tant con­tre l’habitat indigne et la pré­car­ité (notam­ment énergé­tique) des ménages,
• amélio­rant la per­for­mance énergé­tique des logements,
• per­me­t­tant le main­tien à domi­cile par l’adaptation des logements,
• agis­sant préven­tive­ment sur les dif­fi­cultés du parc en copro­priété de la ville,
• accom­pa­g­nant et sou­tenant les pro­jets de réno­va­tion des copropriétés.

Les cibles spé­ci­fiques de l’OPAH RU por­tent sur la recon­quête du parc de loge­ments vacants, la mise en valeur pat­ri­mo­ni­ale, la remise sur le marché de biens de qual­ité et adap­tés aux besoins actuels des ménages et la lutte con­tre la pré­car­ité énergé­tique par l’amélioration ther­mique des logements.

L’opération répond aux objec­tifs qual­i­tat­ifs d’amélioration du cadre de vie, de val­ori­sa­tion de l’espace pub­lic et du patrimoine.

Le périmètre de l’OPAH-RU est en grande par­tie cou­vert par le périmètre de pro­tec­tion des bâti­ments his­toriques. Dans ce cadre, la réal­i­sa­tion de travaux dans ce secteur est soumise pour avis à l’Architecte des Bâti­ments de France. Ce dis­posi­tif per­met d’assurer une bonne qual­ité archi­tec­turale des pro­jets dans un souci de préser­va­tion et de mise en valeur du pat­ri­moine local.

Volet environnemental

Pour l’OPAH, il s’agit d’agir en amont en essayant de trou­ver des solu­tions qui per­me­t­tent une baisse des fac­tures d’énergie notam­ment dans les loge­ments occupés par des ménages à faibles ressources ou en dif­fi­cultés financières.

Le volet « énergie et pré­car­ité énergé­tique » per­met d’en­gager des crédits spé­ci­fiques d’aide aux travaux (Aide de Sol­i­dar­ité Ecologique) du pro­gramme « Habiter Mieux » sur le ter­ri­toire de l’opéra­tion pro­gram­mée, en com­plé­ment d’autres aides publiques.

Afin d’améliorer les per­for­mances énergé­tiques des loge­ments et de lut­ter con­tre la pré­car­ité énergé­tique, un parte­nar­i­at pour repér­er les sit­u­a­tions de pré­car­ité énergé­tique est mis en œuvre et per­met de déclin­er ce volet de la façon suivante :

• Pour les pro­prié­taires occu­pants, afin d’améliorer la per­for­mance énergé­tique de leur loge­ment et pour les aider à réduire leurs charges liées au chauffage, l’objectif est de déclin­er locale­ment les objec­tifs du pro­gramme « Habiter Mieux »
• Pour les copro­priétés, afin d’inciter les pro­prié­taires à réalis­er des travaux de réno­va­tion ther­mique, per­me­t­tant ain­si la maîtrise des charges d’én­ergie de l’ensemble des copropriétaires

Pour l’OPAH RU, en artic­u­la­tion avec les dis­posi­tifs exis­tants ou pro­jetés, le volet énergie/précarité énergé­tique vise à accélér­er sig­ni­fica­tive­ment l’amélioration ther­mique du parc de loge­ments privés sur le périmètre, grâce à :

• Un repérage et un traite­ment parte­nar­i­al des sit­u­a­tions de pré­car­ité énergétique,
• Un accom­pa­g­ne­ment de qual­ité des pro­prié­taires occu­pants mod­estes en sit­u­a­tion de pré­car­ité énergé­tique, par la mobil­i­sa­tion de l’équipe opéra­tionnelle et un meilleur ciblage sur les travaux les plus effi­caces en ter­mes d’amélioration de la per­for­mance énergé­tique, grâce à la réal­i­sa­tion d’évaluations énergétiques,
• Une aug­men­ta­tion du sou­tien financier aux ménages pro­prié­taires, notam­ment par le verse­ment d’une aide à la réno­va­tion ther­mique (Aide de Sol­i­dar­ité Ecologique), en com­plé­ment d’autres aides publiques ou privées.

Plus glob­ale­ment, afin d’assurer une maîtrise effi­cace des charges dans le parc de loge­ments et de favoris­er le développe­ment durable, une atten­tion par­ti­c­ulière sera portée aux travaux liés aux économies d’énergie et à l’information sur les éner­gies renou­ve­lables. L’Espace info Energie pour­ra être mobil­isé, autant que de besoin, pour com­pléter le con­seil et ori­en­ter les pro­prié­taires sur les travaux et les tech­niques les plus renta­bles. Des actions de for­ma­tion auprès des inter­venants soci­aux et de sen­si­bil­i­sa­tion des habi­tants à la maîtrise des charges pour­ront être engagées en com­plé­ment pour agir sur les com­porte­ments des ménages dans le loge­ment. Par ailleurs des actions de sen­si­bil­i­sa­tion des arti­sans et des entre­pris­es seront organ­isées pen­dant la durée de l’opération, en lien avec les organ­i­sa­tions pro­fes­sion­nelles et en coor­di­na­tion avec les actions mis­es en œuvre dans le cadre de l’OPAH menée par­al­lèle­ment. Enfin, une aide com­plé­men­taire de la ville d’Alençon sera mise en place pour soutenir le finance­ment des pro­jets de travaux per­me­t­tant de dimin­uer la fac­ture énergé­tique (critères ANAH).

Chartes

Les enseignes

Règle­ment pub­lic­ité, enseignes et pré-enseignes

Règle­ment con­cer­nant dix com­munes de la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon (Alençon, Arçon­nay, Cerisé, Condé-sur-Sarthe, Damigny, Le Chevain, Pacé, Saint-Ger­main-du-Cor­béis, Saint-Pater­ne, Valframbert)

Occupation du domaine public

Charte qual­ité ter­rass­es pour la ville d’Alençon

A tra­vers une démarche parte­nar­i­ale cohérente, soucieuse du développe­ment et de l’attractivité de la ville, la charte s’attache à organ­is­er de façon cohérente et raison­née, l’occupation du domaine pub­lic. Sa mise en œuvre traduit une poli­tique volon­tariste d’harmonisation et d’intégration esthé­tique des ter­rass­es, visant à la réus­site com­mer­ciale, mais aus­si à la lib­erté de cir­cu­la­tion pour tous en totale sécurité.

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Le 24 mars 2016, le con­seil com­mu­nau­taire a émis à l’unanimité un avis favor­able à la can­di­da­ture de la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon au label Pays d’art et d’histoire. Le proces­sus de can­di­da­ture est donc en cours sur le territoire.

Valorisation du patrimoine par le numérique

La ville et la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon dévelop­pent actuelle­ment un pro­jet de val­ori­sa­tion de l’histoire de la ville, grâce à un par­cours d’interprétation numérique notam­ment cen­tré sur le Château des Ducs d’Alençon et d’autres bâti­ments emblématiques.

Tourisme patrimonial

La val­ori­sa­tion de son pat­ri­moine cul­turel est au cœur de la démarche touris­tique de la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon. Le savoir-faire de la Den­telle au Point d’Alençon, pat­ri­moine cul­turel mon­di­al en est l’un des élé­ments emblé­ma­tiques. Le musée des Beaux-arts et de la Den­telle d’Alençon, musée de France, con­serve, présente dynamise et promeut ce pré­cieux pat­ri­moine local. En out­re, actuelle­ment engagée dans une poli­tique volon­tariste de pro­mo­tion du ter­ri­toire en tant que des­ti­na­tion touris­tique de qual­ité, à car­ac­tère pat­ri­mo­ni­al, la col­lec­tiv­ité développe de nou­veaux pro­jets tels que l’aménagement des abor­ds des ves­tiges médié­vaux du Château des Ducs d’Alençon accom­pa­g­né d’un pro­gramme d’interprétation.

Depuis le 1er jan­vi­er 2016, l’Office de Tourisme d’Alençon est un Etab­lisse­ment Pub­lic Indus­triel et Com­mer­cial de la Com­mu­nauté urbaine d’Alençon.

Coopération internationale

La Ville d’Alençon est jumelée à Bas­ingstoke (Grande-Bre­tagne) depuis 1968, à Quak­en­brück (Alle­magne) depuis 1969 et à Koutiala (Mali) depuis 1970.

Alençon organ­ise régulière­ment divers événe­ments pour val­oris­er et dynamiser ces jume­lages tels que l’échange annuel du week­end de l’Ascension qui per­met à de jeunes musi­ciens français (Con­ser­va­toire à Ray­on­nement Départe­men­tal) et alle­mands de se ren­dre alter­na­tive­ment à Quak­en­brück et Alençon pour organ­is­er un con­cert com­mun et une décou­verte du ter­ri­toire, ou encore le fes­ti­val « Bas­ingstoke in Alençon », organ­isé en 2017 pour per­me­t­tre à tous les alençon­nais de décou­vrir la cul­ture anglaise le temps d’un week­end festif.

Expérience pilote

« 31, Le Grand Pro­jet » — pro­gramme de renou­velle­ment urbain d’Alençon

Trans­former la ville, amélior­er son cadre de vie et dévelop­per son attrac­tiv­ité à l’échelle régionale et nationale : telle est l’ambition affichée du “31, Le Grand Pro­jet” lancé par la Ville d’Alençon. Ce vaste pro­gramme de renou­velle­ment urbain regroupe au total 31 opéra­tions. Comme beau­coup d’autres villes moyennes en France, Alençon se situe en dehors des pro­jets des grandes métrop­o­les. Pour faire ray­on­ner la ville, il con­vient donc d’engager un vaste pro­gramme de renou­velle­ment urbain, le men­er de façon simul­tanée pour créer un événe­ment per­ma­nent et le faire savoir. Des équipements mod­ernes et attrac­t­ifs et un cadre de vie de qual­ité sont prop­ices à l’accueil de nou­veaux habi­tants, de nou­velles entre­pris­es, de nou­veaux investis­seurs, de nou­veaux touristes.

L’ensemble de la ville sera impactée par ce grand pro­gramme de renou­velle­ment urbain, tous les habi­tants béné­ficieront d’une manière directe ou indi­recte de ces nou­veaux amé­nage­ments, que ce soit au niveau du loge­ment, de l’économie, du social, du sport, de la cul­ture, du trans­port, etc. Un accent par­ti­c­uli­er sera porté sur le cœur de ville, afin de relancer l’attractivité du cen­tre ancien et accueil­lir une pop­u­la­tion nou­velle. Le renou­veau d’une ville pas­sant par des amé­nage­ments, à la fois fonc­tion­nels et esthé­tiques, les nou­velles réal­i­sa­tions auront un aspect résol­u­ment con­tem­po­rain, dans le respect du pat­ri­moine local, afin d’inscrire la ville dans son époque.