Senlis

L’histoire de France se con­fond avec celle du Pays de Sen­lis à Ermenonville. Augus­tom­a­gus qui devien­dra Sen­lis, se développe dès le 1er siè­cle au croise­ment de plusieurs axes routiers importants.

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Ressources

Maire : Pas­cale LOISELEUR
Mairie de Senlis
3, place Hen­ri IV
60300 SENLIS
Tél : 03 44 53 00 80
mairie@ville-senlis.fr
www.ville-senlis.fr
Élue référente :
Pas­cale LOISELEUR, Maire de Senlis
pascaleloiseleur@ville-senlis.fr
Pro­fes­sion­nel référent :
Sébastien PORCHERET, Ani­ma­teur de l’ar­chi­tec­ture et du patrimoine
pah@ville-senlis.fr

Pas de ressources actuelle­ment.

L’histoire en bref

Réputée pour la sûreté que lui pro­cure son enceinte édi­fiée au IIIe siè­cle, actuelle­ment con­servée, la cité voit l’élection d’Hugues Capet en 987. L’action con­juguée de la couronne et du pou­voir religieux, mar­que durable­ment la struc­ture du ter­ri­toire, sur lequel les sou­verains mul­ti­plient les réal­i­sa­tions et les fon­da­tions religieuses (Chapelle royale Saint-Fram­bourg et Abbaye Saint-Vin­cent au XIe siè­cle, recon­struc­tion du palais roy­al et de la cathé­drale au XIIe siè­cle, prieuré Saint-Mau­rice au XII­Ie siè­cle…). A Mont‑l’Évêque, le Chance­li­er Guérin, Garde des sceaux de Philippe Auguste, héros de la bataille de Bou­vines, fixe la rési­dence d’été des Évêques de Sen­lis, sur le site de l’actuel château. Le ter­ri­toire est un lieu de vil­lé­gia­ture prisé de la Couronne. Les forêts d’Halatte et d’Ermenonville sont des ter­rains de choix pour les chas­s­es royales, tan­dis que l’abbaye de Chaalis fondée en 1137 par Louis VI accueille régulière­ment les sou­verains. A par­tir des XVIe et XVI­Ie siè­cles, les sièges du pou­voir se dépla­cent à Paris et les séjours roy­aux se raré­fient. Appré­cié des artistes, le ter­ri­toire reste au cen­tre d’une vie intel­lectuelle intense. Vers 1544 le pein­tre ital­ien Le Pri­mat­ice réalise pour le car­di­nal Hyp­poly­te d’Este, abbé com­men­dataire de Chaalis, la fresque de la chapelle Sainte-Marie. Invité à Ermenonville par le Mar­quis de Girardin, Jean-Jacques Rousseau y décède en 1788. Il reste inhumé dans le parc du château jusqu’en 1794. Son céno­taphe, tou­jours présent sur l’Île des Peu­pli­ers, devient un lieu de pèleri­nage de portée européenne dès la fin du XVI­I­Ie siècle. Au XIXe siè­cle, Madame de Vatry invite régulière­ment Théophile Gau­thi­er et Gérard de Ner­val dans son domaine de Chaalis, tan­dis qu’à Val­genceuse, près de Sen­lis, la Mar­quise de Giac reçoit Alfred de Vigny, Alexan­dre Dumas père, et fils qui écrit au sujet du domaine : “Si vous sortez de Sen­lis par la porte de Sois­sons, […] vous arriverez à un ravis­sant château qu’on nomme Val­genceuse, et qui est une minia­ture du par­adis terrestre”.

Politique patrimoniale, label, procédures et outils

Hormis le développe­ment d’animations et d’ateliers pat­ri­moine, la Ville de Sen­lis et les com­munes du Pays d’art et d’histoire de Sen­lis à Ermenonville tra­vaille en parte­nar­i­at avec l’Architecte des Bâti­ments de France et le Parc Naturel Région­al Oise-Pays de France essen­tielle­ment sur la préser­va­tion d’un envi­ron­nement priv­ilégié et sur la qual­ité du bâti dans le Secteur Sauve­g­ardé de la Ville de Sen­lis – Site Pat­ri­mo­ni­al Remar­quable et les périmètres Mon­u­ments His­toriques dans les com­munes du Pays d’art et d’histoire. Après 40 ans, les effets du secteur sauve­g­ardé de Sen­lis sont bien vis­i­bles en cen­tre-ville, notam­ment au tra­vers des façades resti­tuées avec des matéri­aux et savoir-faire tra­di­tion­nels, des devan­tures de com­merces « à l’ancienne », et des enseignes pit­toresques, mais aus­si dans les dif­férentes opéra­tions de restau­ra­tion des mon­u­ments his­toriques, publics et privés. Par­mi les pre­miers secteurs sauve­g­ardés de France, sous l’impulsion d’André Mal­raux, la ville a depuis été nom­mée ville d’Art, et fait par­tie depuis 2015 du Pays d’art et d’histoire de Sen­lis à Ermenonville. Le pat­ri­moine peut être vécu comme une con­trainte par les habi­tants qui sont les pre­miers pro­mo­teurs de sa sauve­g­arde. Sen­si­bilis­er, informer, plaider pour une meilleure prise en compte des prob­lé­ma­tiques de préser­va­tion est essen­tiel à la péren­nité de villes telles que Sen­lis. Ces objec­tifs sont le fonde­ment de l’action à Sen­lis et aujourd’hui dans le Pays d’art et d’histoire.

AUTRES “LABELS”

  • Le ter­ri­toire est mem­bre du “Parc Naturel Région­al Oise — Pays de France”
  • Inscrit en total­ité au “site inscrit de la Val­lée de la Nonette”

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

EXTENSION DU LABEL “VILLE D’ART ET D’HISTOIRE” EN “PAYS D’ART ET D’HISTOIRE”

Sen­lis, Mont‑l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville font par­tie du Pays d’art et d’histoire de Sen­lis à Ermenonville.

PROJET DE CIAP

Des pistes ont été étudiées au cours de la phase d’élaboration du dossier de candidature.

VALORISATION DU PATRIMOINE PAR LE NUMÉRIQUE

Depuis 2015, la Ville de Sen­lis réalise en parte­nar­i­at avec la Société d’Histoire et d’Archéologie de Sen­lis et la fil­iale de l’UTC de Com­piègne « UTeam » une maque­tte 3D de la Ville au XII­Ie siè­cle. Inté­grant le cen­tre et les faubourgs, avec des décli­naisons par­tielles sur les péri­odes des XII­Ie, XVI­I­Ie et XXIe siè­cles. Dans ce cadre, une numéri­sa­tion a été effec­tuée sur la cathé­drale ain­si que des relevés pho­togram­métriques sur plusieurs bâti­ments de la ville. A terme, cette maque­tte pour­ra se déclin­er sur des tables tac­tiles, des tablettes, un site web, des appli­ca­tions sur smart­phone, ou par le biais d’un seri­ous game…

Tourisme patrimonial

Le Pays d’art et d’histoire de Sen­lis à Ermenonville et les offices de tourisme du ter­ri­toire tra­vail­lent en étroite col­lab­o­ra­tion pour éla­bor­er le con­tenu des vis­ites guidées et des ate­liers pro­posés par l’Office de tourisme. L’animateur de l’architecture et du pat­ri­moine encadre l’équipe des guides con­férenciers, assure leur for­ma­tion, par­ticipe à leur recrute­ment et valide le con­tenu des vis­ites et ateliers. Tourné vers une démarche active de tourisme cul­turel, le Pays d’art et d’histoire tra­vaille en étroite col­lab­o­ra­tion avec l’Office du tourisme et les acteurs cul­turels et asso­ci­at­ifs du ter­ri­toire pour pro­pos­er des for­mats de vis­ite orig­in­aux et des out­ils ludiques de décou­verte du patrimoine. Le Pays d’art et d’histoire et l’Office de tourisme pro­posent d’ores et déjà des vis­ites théâ­tral­isées ani­mées par des fig­u­rants cos­tumés (vis­ite con­sacrée au ciné­ma à Sen­lis, à la décou­verte des insti­tu­tions com­mu­nales au XII­Ie siè­cle) et de nou­veaux for­mats sont à l’étude avec le développe­ment d’une vis­ite guidée à vélo et à la journée sur l’ensemble du ter­ri­toire, une décou­verte du cen­tre ancien ani­mée par une chanteuse lyrique, la mise en place ponctuelle de vis­ites guidées à bord des bus et navettes de la ville…

Coopération internationale

La ville de Sen­lis est jumelée avec les Villes de :
  • Mon­tale – Italie
Cette cité toscane, située à prox­im­ité de Flo­rence, est jumelée avec Sen­lis depuis 1999. Cette alliance entre nos deux villes est née d’échanges sco­laires qui se sont inten­si­fiés et diver­si­fiés au fil des ans. Une Ital­i­enne de Mon­tale habi­tant Sen­lis et recher­chant une cor­re­spon­dante pour sa fille, a créé des liens entre les deux villes par des échanges entre les écoles. Ces liens enrichis avec d’autres échanges, ont con­duit à la sig­na­ture d’un Jume­lage qui a per­mis la pour­suite et le développe­ment de l’ami­tié entre Sen­lis et Mon­tale. Les Ital­iens nous ren­dent régulière­ment vis­ite. En sym­bole de paix et d’amitié, le Maire de Mon­tale a plan­té dans la cour de l’Hôtel de Ville de Sen­lis un mag­nifique olivier.
  • Lan­gen­feld – Allemagne
Cette ville de Rhé­nanie, située à 29 km de Cologne, est la ville dont le jume­lage avec Sen­lis est le plus ancien. Ce pacte d’amitié qui date de 1969 con­tribua à sceller la réc­on­cil­i­a­tion fran­co-alle­mande. Plus roman­tique, c’est d’une his­toire d’amour entre une jeune Sen­lisi­enne et un jeune Alle­mand qu’est né ce rap­proche­ment. Depuis, les échanges (lin­guis­tiques, cul­turels, sportifs…) n’ont pas tari.
  • Kiev – Petch­er­sk – Ukraine
Anne de Kiev, épouse d’Hen­ri 1er, fit bâtir à Sen­lis l’ab­baye Saint-Vin­cent en 1065. La stat­ue, ornant une entrée de la ville, rap­pelle son impli­ca­tion dans l’his­toire sen­lisi­enne. Cet acte scel­la l’ami­tié fran­co-ukraini­enne, récem­ment hon­orée par un jume­lage avec Petch­er­sk, quarti­er his­torique de Kiev, en 2005. Le Comité de Jume­lage de Sen­lis dis­pose d’une sec­tion jeunes très active avec des activ­ités annuelles :
  • Les ren­con­tres inter­na­tionales de la jeunesse : Tous les étés, chaque ville parte­naire reçoit 4 jeunes de Sen­lis, Lan­gen­feld, Mon­tale et Petchersk.
  • Le prix Lan­gen­feld : Tous les ans le Comité de Jume­lage récom­pense les élèves les plus motivés des class­es d’alle­mand pre­mière langue des 3 col­lèges de Senlis.
  • Un pro­jet en cours : Pro­pos­er des stages pro­fes­sion­nels entre villes jumelées.

EXPÉRIENCE

Restau­ra­tion de l’église Saint-Pierre L’église Saint-Pierre con­stitue la plus impor­tante église parois­siale de la Ville, à la charge de la com­mune, tout comme la cathé­drale. Reposant sur des fon­da­tions car­olingi­en­nes, l’édifice a con­servé un clocher du XIe siè­cle, repris en sous œuvre, aug­men­té d’un étage et coif­fé d’une flèche de pierre à huit pans, au XVe siè­cle. Le chœur est repris au XII­Ie siè­cle et des chapelles latérales sont adjointes vers 1530. Au début du siè­cle, le por­tail est repris dans le style flam­boy­ant par le grand archi­tecte Mar­tin Cham­biges, dont la présence est attestée à Sen­lis en 1515.Vers 1590, l’église est aug­men­tée d’un sec­ond clocher, un cam­panile agré­men­té d’abondantes sculp­ture Renais­sance. Par­mi ces stat­ues, des représen­ta­tions de Saint-Pierre, de Saint Paul… le bla­son épis­co­pal. L’ensemble est coif­fé d’une coupole som­mi­tale sur­mon­tée d’une croix. L’église est désaf­fec­tée et ven­due comme bien nation­al en 1992, elle accueille suc­ces­sive­ment une fab­rique de chicorée, un escadron de cav­a­lerie, un mag­a­sin de four­rage, avant d’être ren­due à la ville en 1877 et d’être trans­for­mée en marché cou­vert. L’édifice est classé au titre des mon­u­ments his­toriques en 1887. Suite à la cat­a­stro­phe aéri­enne du 3 mars 1974, l’église est util­isée comme chapelle ardente pour les vic­times et n’accueillera plus jamais de marché. Elle devient alors une salle poly­va­lente jusqu’aux travaux de restau­ra­tion engagés en 2009. Cette restau­ra­tion achevée au print­emps 2017 a vu la requal­i­fi­ca­tion com­plète de l’espace Saint-Pierre et com­porté quelques opéra­tions spec­tac­u­laires comme le démon­tage com­plet et le stock­age de la flèche du clocher roman, la restau­ra­tion du cam­panile qui a vu la redé­cou­verte de nom­breux graf­fi­tis, le débouchages d’anciennes baies murées dans les chapelles latérales et la remise en lumière de la façade Cham­biges. Les travaux de con­for­t­a­tion et la resti­tu­tion de la flèche avec la créa­tion d’un ate­lier de taille de pierre sur le chantier auront néces­sité 4200 heures de travail. Les travaux ont été ponc­tués d’opérations de médi­a­tion régulières menant le pub­lic à la décou­verte des dif­férents corps de métiers et des tech­nolo­gies mobil­isées sur le chantier. L’église Saint-Pierre offre aujourd’hui un cadre priv­ilégié pour accueil­lir évène­ments var­iés et des man­i­fes­ta­tions de pres­tige au cœur du cen­tre ancien de Sen­lis (sémi­naires, salons, conférences…).